samedi 30 novembre 2024 13:44

Fidèle à ses choix initiaux, le Centre Marocain Interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales continue à s’intéresser à la thématique de l’Alliance des civilisations et de la diversité culturelle. Depuis quelques années, il s’est proposé de baliser les avenues qui peuvent mener à une meilleure compréhension des idées, des valeurs dominantes de l’époque contemporaine et de la scène mondiale, et à une meilleure compréhension entre les peuples inscrits dans l’Ouvert, persévérants et bel agissants, soucieux de la coexistence pacifique.

Le Forum de cette année qui aura lieu à Fès du 04 au 06 décembre autour du thème « La Diplomatie religieuse et culturelle au service de la paix mondiale »…Suite

La musique arabo-andalouse sera à l'honneur jeudi prochain au site archéologique Madinat Al Zahra à Cordoue (Sud de l'Espagne) lors d'un concert du chanteur Mohamed Serghini El Arabi en compagnie du musicien espagnol Eduardo Paniagua.

Ce spectacle s'inscrit dans le cadre d'un cycle de quatre concerts organisé par l'institution Casa Arabe (Maison Arabe) dans l'objectif de rendre hommage à la musique traditionnelle arabo-andalouse, indique-t-on auprès des organisateurs.

Ainsi, le duo Serghini El Arabi et Paniagua va charmer le public avec ses plus belles chansons inspirées des cultures Orientale et Occidentale. Le concert sera également une occasion pour mettre en exergue l'authenticité de la musique arabo-andalouse qui témoigne de la possibilité du vivre ensemble tourné vers la beauté.

Le marocain Mohamed Serghini El Arabi est l'une des voix les plus importantes au Maghreb. Récompensé par le prix du "Meilleur Chanteur de la Musique Religieuse" au Maroc, Serghini est un chanteur, violoniste et percussionniste qui a une formation classique de musique arabo-andalouse.

Pour sa part, Eduardo Paniagua est un musicien spécialisé dans le répertoire de l'Espagne médiévale. C'est au sein du groupe familial "Atrium Musicae" qu'il débuta sa carrière à l'âge de 16 ans en gravant quatre disques.

Il est aussi membre fondateur du groupe de musique arabo-andalouse CÂ lamus et Hoquetus.

30/11/10

Source : MAP

Le nombre des migrants entrés illégalement dans l'Union européenne via la frontière terrestre gréco-turque a décru de 44% en un mois, après la mise en place des garde-frontières européens début novembre, selon l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières (Frontex).

A la suite du déploiement début novembre de quelque "205 garde-frontières venus de 26 pays de l'Union européenne ainsi que d'Islande et de Suisse", accompagnés des forces de l'ordre grecques, le nombre des passages illégaux par la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie a été réduit de quelque 250 par jour en octobre à 140 environ en novembre, a déclaré mardi le directeur adjoint de Frontex, Gil Arias Fernandez, au cours d'une conférence de presse à Athènes.

En octobre, 7.586 personnes avaient été interpellées pour passage illégal de la frontière, et 4.270 l'ont été entre le 1er et le 29 novembre, ce qui représente une baisse de 44%" en un mois, a-t-il dit.

"Nous pensons qu'il ne s'agit pas uniquement du résultat de l'opération Frontex, mais aussi du changement de saison qui rend plus difficiles certains passages" a-t-il ajouté. Il a précisé que pendant le mois écoulé 13 passeurs avaient été arrêtés, de nationalités turque, afghane, bulgare, géorgienne et pour deux d'entre eux palestinienne.

Par ailleurs, depuis janvier, 41 personnes sont mortes en tentant de pénétrer en Grèce via la rivière Evros, qui marque la frontière avec la Turquie.

Au total, 91% des personnes entrées illégalement dans l'Union européenne sont passées par la Grèce en 2010, a-t-il ajouté, un chiffre en augmentation par rapport à 2009, alors que l'immigration illégale a, elle, décru, en volume global en raison de la crise économique dans l'Union européenne qui tarit l'embauche.

Frontex, qui interroge les migrants à la frontière gréco-turque près d'Orestiada, a déterminé quels étaient les prix payés aux passeurs par les candidats à l'émigration dans l'Union européenne.

Selon M. Arias Fernandez, le prix moyen payé par passage est de 400 euros. Pour un transfert entre Istanbul et la Suède, il est de l'ordre de 5.500 euros, et de 2.400 euros entre l'Afghanistan et Athènes.

D'après la même source, depuis le début de l'année, 11.165 interviews de migrants illégaux ont été réalisées : elles se sont soldées par 1.606 reconduites (volontaires ou forcées) dans le pays d'origine.

Source : Le Monde/AFP

En parallèle à une régularisation très large de sans-papiers, le gouvernement Leterme II avait aussi promis, en 2009, de réviser sa politique migratoire. A l'ordre du jour, aujourd'hui : un durcissement.

En 2007, la population belge s'est accrue de 64 000 personnes. L'équivalent d'une grosse ville wallonne ou flamande. L'explosion démographique se fait surtout sentir dans le centre paupérisé des villes et tout particulièrement à Bruxelles, où les autorités sont confrontées à un défi majeur : accueillir des dizaines de milliers de nouveaux habitants.

Dans son interview sur RTL-TVi, le 9 novembre, Elio Di Rupo (PS) y était allé d'une métaphore géographique. Si la réforme institutionnelle et le socio-économique représentaient les Alpes et les Pyrénées pour les négociateurs gouvernementaux, le triptyque « justice, immigration, sécurité » s'annonçait comme leur Massif central. Pas aussi exigeant qu'un col de haute montagne, mais une étape sérieuse.

Pendant des années, il a été impossible de faire bouger les lignes en matière d'immigration, tant les oppositions idéologiques étaient fortes, le PS et le CHH s'opposant systématiquement au CD&V et à l'Open-VLD. Le 17 juillet 2009, le Premier ministre Herman Van Rompuy (CD&V) avait été salué comme un héros pour avoir fait sauter le « bouchon » de la régularisation des sans-papiers. A la suite de quoi, de janvier à juillet 2010, 16 353 clandestins ont été régularisés : plus que sur l'ensemble de l'année 2009 (14 830 régularisations), déjà exceptionnelle.

Mais la contrepartie de cette nouvelle campagne de régularisation n'a jamais été mise en oeuvre. En cause : les mêmes oppositions idéologiques, engendrant le ras-le-bol du côté flamand. Certes, le 9 octobre 2009, le gouvernement Leterme II a bien annoncé qu'un tour de vis allait être donné en matière de regroupement familial, de lutte contre les mariages de complaisance ou d'accès à la nationalité belge. Mais rien n'a avancé. Les élections législatives du 13 juin ont cependant modifié la donne, avec la victoire de la N-VA, conservatrice, et le nouveau profilage du MR sur l'immigration et l'intégration. Etat des lieux.

Regroupement familial et mariages de complaisance

Principe Un Belge ou un résident belge peut être rejoint par un ou des membres de sa famille (partenaire, enfants, parents et, même grands-parents, selon certaines conventions bilatérales conclues par la Belgique avec des pays tiers, comme le Maroc et la Turquie). Destinées à favoriser la migration de travail, ces conventions devaient permettre aux travailleurs d'être rejoints par leur femme, leurs enfants et leurs ascendants restés au pays. L'immigration ayant été officiellement stoppée en 1974, le regroupement familial est resté l'une des rares voies d'accès légale au territoire pour les non-Européens.

Problème Mariages forcés-arrangés (souvent consanguins, entre cousins), problème d'intégration et de connaissance des langues du conjoint étranger et des enfants issus de ces mariages, augmentation des prestations sociales en faveur des nouveaux venus (dont le coût du vieillissement), création de ghettos, etc.

Chiffre Près de 14 000 visas de longue durée pour regroupement familial ont été délivrés en 2008 (une augmentation de 20 % par rapport à 2007). Selon l'Office des étrangers, 17 775 décisions ont été prises en 2009. Près de 10 000 étaient positives (9 993 visas accordés) ; environ 4 000 se sont soldées par un refus (3 860) ; 19 étaient sans objet et 3 903 étaient encore en balance. Soit que le dossier était incomplet (63,2 %), soit que le parquet, suspectant un mariage de complaisance, devait encore rendre son avis (32,4 %).

Remède Selon l'accord d'octobre 2009, resté en rade, la personne invitante aurait dû, à l'avenir, disposer de revenus mensuels compris entre 930 et 1 056 euros, compte non tenu des allocations familiales et des pensions alimentaires. Ce qui excluait de fait les bénéficiaires du CPAS. Le MR demande aujourd'hui que le « regroupant » jouisse de « ressources stables, régulières et suffisantes pour subvenir à ses propres besoins et à ceux de sa famille sans recourir au système d'aide sociale de l'Etat ou aux allocations de chômage. » Autre idée libérale : amener à 21 ans (au lieu de 18 ans) l'âge auquel de futurs conjoints pourraient prétendre à « se regrouper », afin de diminuer le risque de mariages forcés-arrangés. Une autre piste envisagée est la révision des conventions bilatérales signées avec le Maroc et la Turquie, mais jusqu'à présent, sans succès.

Code de la nationalité

Principe La nationalité belge peut s'obtenir de deux principales manières. La voie royale, c'est la déclaration de nationalité. Elle a été modifiée en 2000 par le gouvernement arc-en-ciel. Tout étranger de 18 ans au moins, résidant légalement en Belgique depuis sept ans, peut obtenir un passeport belge, sauf avis contraire du parquet. Idem pour les étrangers nés en Belgique ou ceux dont un des parents a la nationalité belge. A côté de la déclaration de nationalité subsiste la procédure de naturalisation accordée par le Parlement et, donc, plus politique, au bout de trois ans de présence régulière sur le territoire.

Problème D'une part, la loi de 2000 ( snel-Belgwet, selon l'expression du CD&V), brade la nationalité belge. Aucune condition d'intégration n'est exigée de l'impétrant. D'autre part, les députées Jacqueline Galand (MR) et Sarah Smeyers (N-VA) se sont émues du fait que la naturalisation était devenue la « procédure standard », de surcroît entachée de laxisme et d'électoralisme, alors qu'elle aurait dû rester un « régime de faveur ».

Chiffre En 2007, 11 543 personnes ont acquis la nationalité belge par déclaration et 8 372 par naturalisation. Entre 2000 et 2009, 61 000 des 175 000 demandes de naturalisation ont été satisfaites (35 %).

Remède Le gouvernement démissionnaire prévoyait de préciser que seul un « séjour légal » de sept ans pouvait être pris en compte pour une déclaration de nationalité (aujourd'hui, le MR demande que cette durée soit portée à dix ans). Leterme II voulait également réformer la procédure de naturalisation en exigeant cinq ans de présence régulière sur le territoire, au lieu des trois ans actuels, avec un titre de séjour illimité (la N-VA et le MR plaident pour une durée de sept ans). Le même avant-projet prévoyait qu'un nouveau Belge puisse être déchu de sa nationalité en cas d' « hostilité à la Belgique » (terrorisme, mariage de complaisance ou tout autre délit rendu possible par la possession d'un passeport belge). Rien ne s'est passé. En attendant la formation d'un gouvernement de plein exercice, la nouvelle commission des naturalisations de la Chambre a décidé que les 4 454 dossiers déjà examinés sous l'ancienne législature seront revus, puis expédiés en séance plénière pour parution au Moniteur en janvier 2011. Les 10 000 nouveaux dossiers patienteront jusqu'à ce que la commission ait « affiné » sa méthode de travail, soit le début du mois de décembre.

Asile

Principe Le droit d'asile est un droit fondamental. Les autorités du pays ont l'obligation de pourvoir à la subsistance du demandeur jusqu'à ce qu'il ait été statué sur son sort.

Problème 80 % des demandes d'asile sont rejetées parce qu'elles sont injustifiées ou frauduleuses. Mais l'examen de ces dossiers par les autorités compétentes prend du temps. Et on ne peut pas laisser les gens à la rue. Actuellement, 7 000 personnes n'ont pas d'hébergement. Certaines doivent dormir à l'hôtel. Dix à vingt demandeurs d'asile se présentent chaque jour devant la justice bruxelloise pour exiger leurs droits. Ceux qui obtiennent gain de cause deviennent prioritaires pour obtenir une place auprès de Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile. A défaut, Fedasil, ou les CPAS, doivent s'acquitter d'une astreinte comprise entre 250 et 500 euros par jour et par demandeur.

Chiffre 17 000 demandeurs se sont présentés en Belgique en 2009, selon le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). D'après Eurostat, ils étaient 21 645 (35 % de plus qu'en 2008), ce qui fait de notre pays, malgré sa petite taille, le cinquième pays de l'Union européenne le plus sollicité. Le CGRA s'attend à un total de plus de 20 000 demandes pour l'ensemble de l'année 2010. Du 2 novembre au 31 décembre 2009, Fedasil, déjà en panne de moyens, a dû verser 163 250 euros d'astreintes à 34 requérants. Logiquement, le budget de l'accueil a explosé en 2010 : 347 millions d'euros contre 243 millions en 2008.

Remède Deux mille nouvelles places d'accueil doivent être créées en urgence, a annoncé le Premier ministre Yves Leterme (CD&V). Bastogne, entre autres sites, accueillera 550 demandeurs d'asile dans ses casernes, jusqu'en novembre 2011. Par deux fois cette année, le secrétaire d'Etat à la Politique de l'asile et de la migration, Melchior Wathelet (CDH), s'est rendu dans les Balkans pour tenter de dissuader les populations locales de demander l'asile en Belgique. Il a également rédigé un texte qui, inséré dans une loi fourre-tout d'ici à la fin de l'année, accélérera l'examen des demandes d'asile, en rendant plus difficile ou onéreux l'exercice du droit de recours devant le Conseil du contentieux. Mais, d'après plusieurs observateurs, cela n'empêchera pas, cet hiver, une crise aiguë de l'accueil. Enfin, le Premier ministre Yves Leterme souhaite renforcer la politique d'éloignement, volontaire ou non, des demandeurs déboutés du droit d'asile

Source : Le Vif.be

Première vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine œuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés.

En bordure du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Jacques, à quinze minutes au sud-ouest de Montréal, la petite ville de Brossard s’étend entre zones commerciales et axes routiers. C’est là que Fatima Houda-Pepin, première vice-­présidente de l’Assemblée nationale du Québec et députée de La Pinière, une circonscription de la Montérégie, a établi son bureau.

La parlementaire nous reçoit dans sa salle de réunion, où les photos en compagnie du Premier ministre québécois, Jean Charest, et de l’ancien Premier ministre français Lionel Jospin côtoient la médaille d’or de la solidarité et de la valeur remise par l’association La Renaissance française au titre de ses activités humanitaires. Fatima Houda-Pepin, voix délicate dissimulant un lointain accent marocain, est une femme occupée. Elle passe trois à quatre jours par semaine à Québec pour siéger à l’Assemblée, et le reste dans son bureau de circonscription pour recevoir ses concitoyens. Quand elle n’est pas en mission à l’étranger. D’ailleurs, la députée revient tout juste du Kenya, où elle a dirigé une mission québécoise auprès de l’Association parlementaire du Commonwealth (APC). Elle y a donné deux conférences : l’une sur les changements climatiques et l’autre sur l’expérience du Québec en matière d’immigration. Elle a aussi participé à une journée thématique sur la place des femmes en politique. En effet, outre sa fonction de première vice-présidente et de députée, l’élue assume aussi la présidence du Cercle des femmes parlementaires du Québec, un groupe non partisan où l’on discute notamment des violences faites aux femmes.

La dernière activité qu’elle a organisée portait sur les « crimes d’honneur ». Première femme musulmane élue dans un Parlement au Canada, Fatima Houda-Pepin sait de quoi elle parle. « L’islam, à qui l’on attribue souvent ces crimes dits d’honneur, interdit l’infanticide des filles. Or, aujourd’hui, ces crimes barbares sont considérés par ceux qui les pratiquent comme des crimes d’honneur. C’est en fait un déshonneur total ! » Consciente de l’image négative de l’islam en Occident, elle confie : « C’est le travail de toute une vie : lutter contre les préjugés, le déficit de connaissance à l’égard de l’islam et des pays du Sud en général. On généralise trop souvent, et les médias amplifient ces perceptions négatives. Il faut aborder ces questions avec pédagogie. »

En politique avertie, elle aime prendre en exemple sa circonscription, où les communautés asiatique, africaine, européenne et latino-américaine vivent en harmonie. « C’est un comté à majorité francophone avec un segment anglophone de souche. On y compte soixante-dix communautés culturelles dynamiques, avec un niveau d’éducation élevé. Nous travaillons avec les organismes communautaires et nous créons des ponts entre eux. » Comment s’y prend-elle ? « Je favorise une approche participative. Nous organisons des événements pour que ces communautés se rencontrent. » Le dernier a eu lieu le 26 septembre 2010, alors que la députée fêtait le 16e anniversaire de son élection. La soirée était prétexte à mettre en vedette les communautés indo-canadienne et philippine de sa circonscription. Habillée en sari pour l’occasion, Fatima Houda-Pepin recevait plus de 300 personnes pour assister à un programme culturel avec danses classiques d’Inde et des Philippines. « C’est une façon de faire de la politique. Ce n’est pas nécessairement une interaction quotidienne mais il faut valoriser ces communautés », affirme cette experte des questions d’intégration.

Fatima est née à Meknès, au Maroc, le 26 décembre 1951. Elle obtient son bac en 1972 au lycée Al-Khansa de Casablanca, s’oriente vers les sciences politiques et s’inscrit à l’université Mohammed-V de Rabat. Au bout de deux ans, elle choisit le Canada. Pour y terminer ses études, « pas pour y rester ». Sauf qu’elle y rencontre celui qui deviendra son mari. Les diplômes se succèdent : maîtrise en relations internationales à l’université d’Ottawa en 1977, maîtrise en sciences de l’information à l’université McGill de Montréal en 1981. Elle réussit également son doctorat en politique internationale à l’université de Montréal (UDM) en 1982.

Entre 1981 et 1994, la jeune universitaire devient successivement consultante et experte-conseil en éducation interculturelle, en immigration et en affaires internationales auprès des gouvernements canadien et québécois, de la municipalité de Montréal et de plusieurs entreprises privées comme le Service de police de la ville de Montréal et l’Ordre des conseillers en ressources humaines. Parallèlement, en 1990, elle est chargée de cours en sciences politiques à l’université de Québec, à Montréal, et à l’UDM. « J’avais de bonnes relations avec les étudiants, confie-t-elle avec nostalgie. Mais la politique m’est tombée dessus. »

Son expertise et sa notoriété attirent les partis de tous bords. Passionnée par l’enseignement et mère de deux filles en bas âge, elle refuse toutes les propositions. En 1994, alors que le Québec entre dans un débat référendaire sur l’indépendance de la province, les pressions se font plus insistantes du côté du Parti libéral du Québec. Son mari, qui a longtemps travaillé pour le gouvernement du Québec et les Nations unies, décide d’anticiper sa retraite pour s’occuper des enfants. « Il s’est sacrifié pour moi. Il m’a dit : c’est maintenant que le pays a besoin de toi. »

Le 12 septembre 1994, première candidature et première victoire. Et pas la dernière ! Sa recette de la longévité politique ? « Si vous n’aimez pas les gens, ne faites pas de politique. » Fatima a bien conscience de la perception négative dont est victime la classe politique. « Je bénéficie de la confiance des gens. Je dois les servir avec compétence, diligence et intégrité. Quand ils viennent me voir, c’est parce qu’ils ont des problèmes. Je dois trouver des solutions. »

Le Maroc, elle n’y retourne guère, faute de temps. Mais elle veut être claire : « Je n’ai pas fait tout ce chemin sans être confrontée moi-même à des préjugés. » Elle rencontre beaucoup d’Africains qui lui font part de leur difficulté à s’intégrer. « J’assume ma double identité, à la fois canadienne et d’origine marocaine. Les questions d’intégration sont actuelles, au Québec comme en France. Je dis aux immigrants, vous pouvez faire partie du problème ou de la solution. Il faut affronter le racisme et la discrimination, et rester ouvert à l’égard des personnes qui ont des préjugés. »

Le rêve de Fatima Houda-Pepin, l’écriture. Mais pour cela aussi, la députée manque de temps. « Pour l’instant, je reste en politique, c’est un métier noble. Si on l’exerce en ayant à l’esprit que nous sommes là pour servir et non pour se servir, cela reste un bonheur de pouvoir changer de petites choses. »

Source : Jeune Afrique

L’appel à candidatures pour l’obtention de 1.000 bourses d’étude au titre de l’année universitaire 2010-2011.

Chose promise, chose due. Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l’étranger en avait fait l’annonce depuis plusieurs mois. A présent, c’est de concrétisation qu’il s’agit. Le département de Mohamed Ameur lance l’appel à candidatures pour l’obtention de 1.000 bourses d’étude au titre de l’année universitaire 2010-2011. Cette aide financière ne concerne, évidemment, que les étudiants marocains démunis résidant à l’étranger qui poursuivent leurs études supérieures dans les pays d’accueil dans les différents cycles (Licence, Master et  Doctorat), tient à préciser un communiqué du ministère.

Les étudiants intéressés devront déposer leur dossier de candidature dûment complété selon les conditions définies dans l’appel à candidatures (www.marocainsdumonde.gov.ma), auprès des postes diplomatiques et consulaires du  Maroc à l’étranger. Entre autres pièces nécessaires au dossier de candidature figurent une demande manuscrite, une attestation de poursuite d’études dans le pays d’accueil à partir de la première année du collège, une copie légalisée par les autorités compétentes du baccalauréat obtenu dans le  pays d’accueil de l’étudiant et une copie de la carte d’identité nationale ainsi que de la carte consulaire. La date limite de dépôt des dossiers des candidatures est le 31 décembre.

30/11/2010

Source : Le Soir

Le Conseil islamique central de Suisse (CICS), organisation basée à Berne qui revendique 1.700 adhérents, a annoncé lundi son intention de provoquer un nouveau référendum pour abroger l'interdiction de construire des minarets.

Plus de 57% des Suisses s'étaient prononcés il y a un an pour interdire la construction de nouveaux minarets, une "votation" dont l'issue avait attiré sur le pays l'opprobre international.

Même le gouvernement fédéral avait jugé cette initiative contraire à la Constitution. Le CICS prédit qu'un nouveau référendum sur le sujet donnerait aujourd'hui un résultat différent.

Le Conseil a été exclu en mai du dialogue interculturel sous l'égide du Bureau fédéral de la migration pour avoir refusé de condamner le principe du châtiment des femmes par lapidation.

Environ 350.000 musulmans vivent en Suisse, dont la population se monte à 7,7 millions d'habitants.

Le référendum sur l'interdiction de construire de nouveau minarets avait été organisé à l'initiative de l'UDC, un parti de droite qui est également à l'origine de la votation de dimanche sur l'expulsion des étrangers convaincus de crimes graves.

Pour organiser un nouveau référendum sur les minarets, les musulmans suisses devront recueillir au moins 100.000 signatures.

29 novembre 2010

Source : La Province/Reuters

Les Pays-Bas souhaitent "coopérer avec la France et l'Allemagne" pour "définir une politique de l'immigration", a déclaré à la presse le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, lundi à l'issue d'un entretien avec le président Nicolas Sarkozy.

"Les gouvernements français et néerlandais estiment qu'ils est important de définir la politique d'immigration (...). Il va falloir que nous travaillons au niveau européen" à ce sujet, a affirmé M. Rutte.

Avant d'en discuter avec le président Sarkozy, il a précisé avoir déjà parlé de cette question avec la chancelière allemande Angela Merkel, qu'il a rencontrée la semaine dernière, et avec le Premier ministre François Fillon qu'il a vu plus tôt dans la journée.

"Il va falloir discuter ces points pour préparer le sommet européen de Bruxelles", les 16 et 17 décembre, a-t-il insisté.

Selon lui, "nous devons être ouverts aux personnes qui ont des diplômes, des connaissances" car c'est "important pour notre économie, mais il est évident que tout le monde ne peut être accepté. Il faut voir si ces personnes peuvent avoir un avenir dans notre pays", a-t-il dit.

Cette question se place "tout à fait haut sur notre agenda, comme sur ceux de la France et de l'Allemagne", a-t-il ajouté.

"A Bruxelles, la Commission va faire des propositions sur le plan de l'immigration, sur le mariage, le regroupement familial. (...) Notre gouvernement n'existe que depuis six semaines, il est très important que nous trouvions des alliés dans les pays européens" sur cette question de l'immigration, a-t-il également affirmé.

M. Rutte (libéral) avait promis de réduire l'immigration, le 14 octobre dernier, lors de l'investiture de son gouvernement, une coalition minoritaire de centre-droit soutenue par le parti anti-islam (PVV) de Geert Wilders.

Source : Le Monde/AFP

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