La marche des beurs : commémoration au stand du CCME
Le CCME a organisé, lundi 1er avril une table ronde – Commémoration "La marche pour l'égalité et contre le racisme. 30 ans après, quel bilan ?" avec la participation de Toumi Djaidja, David Assouline, Younes Ajarraï, animée par Rachid Benzine.
Les acquis d'une marche historique
Il y a trente ans des jeunes maghrébins nés en France passaient de l'invisibilité à la visibilité politique. Nous sommes en 1983, deux années plus tôt, la France élisait François Mitterrand, le premier président socialiste de la Cinquième République. Tous les espoirs étaient permis.
Questions de genre et de génération
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a tenu aujourd'hui, 1er avril, son deuxième rendez-vous avec un deuxième groupe de travail sur « les questions de genre et de générations ».
"Lieux, récits et altérité dans les œuvres des jeunes écrivains de la diaspora"
Le CCME a organisé, dimanche 31 mars, une table-ronde sur le thème des "Lieux, récits et altérité dans les œuvres des jeunes écrivains de la diaspora", avec la participation de Kaoutar Harchi, James Noël, Rhokaya Diallo, Mamadou N'dongo et Oscar Coop-Phane, animée par Abdellah Baïda.
Migrations, identités et enjeux internationaux
Dans le cadre de sa participation à la 19e édition de Salon du livre, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a organisé, dimanche 31 mars, une table ronde autour du thème des "migrations, identités et enjeux internationaux".
« La marche des beurs » 30 ans après
Eté 1983, des émeutes éclatent dans le quartier lyonnais des Minguettes. Toumi Djaïda, président de l'association SOS Avenir Minguettes, victime dune balle tirée par un policier décide, avec la complicité du Père Christian Delorme, d'organiser la Marche pacifique pour l'égalité contre le racisme. Le coup d'envoi de la marche est donné le 15 octobre de Marseille et se termine à Paris le 3 décembre 1983.
Premier rendez-vous du CCME : « Quelle participation politique des Marocains du monde ? »
Les rendez-vous du CCME, un des moments forts de la programmation du Conseil au Salon du livre cette année, a commencé aujourd'hui dimanche 31 mars avec la table ronde du groupe « Citoyenneté et participation politique ».
Chacun des membres constituant ce groupe de travail au CCME a exposé un des aspects du contexte dans lequel les travaux du groupe se sont déroulés pendant les cinq années d'exercice.
Les principaux jalons qui ont émaillé les discussions au sein du groupe de travail confrontaient deux visons. La première soutient que la participation politique des Marocains du monde dans leur pays d'origine constituerait un « parasitage » : les membres de cette population enracinée et intégrée dans les pays d'accueil devront exercer leurs devoirs de citoyens dans les deux pays auxquels ils appartiennent, ce qui pose la question de la gestion de cette double appartenance. La deuxième vision quant à elle fait ressortir qu'au niveau du droit, les Marocains de l'intérieur et de l'extérieur jouissent des mêmes droits, dont celui de la participation politique, ce que consacre la nouvelle Constitution.
Trois séminaires internes et deux études ont été réalisés par le CCME pour appréhender cette question épineuse. A l'issue de cinq ans de vifs débats et de pressions, un consensus : tous les membres du groupe sont d'accord pour une participation politique des Marocains du monde, mais les modalités de sa concrétisation restent à définir.
Le débat suivant les exposés des membres a connu la participation d'acteurs de la société civile au Maroc et à l'étranger. Demain un autre rendez-vous du CCME : « Questions de genre et de génération ».
Aimé Césaire, un artiste engagé
« J'entends la tempête. On me parle de progrès, de réalisations, de maladies guéries, de niveaux de vie élevés au-dessus d'eux-mêmes. Moi, je parle de sociétés vidées d'elles-mêmes, de cultures piétinées, d'institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties, d'extraordinaires possibilités, supprimées... » (Discours sur le colonialisme 1950)
Table ronde "Littérature, mémoire et usages du passé"
Animée par Pascal Blanchard,
Avec Rhokaya Diallo, Eugène Ebodé, Tierno Monénembo, Romuald Fonkoua,
Pour Romuald Fonkoua, la littérature permet, au delà de l'histoire à travers la démarche romanesque, de faire rentrer le passé dans notre mémoire collective et globale.
Le déni de l'histoire locale pousse à le reprendre à travers le compte, pour en faire un genre de l'histoire historisante qui raconte la réalité du passé tel qu'elle s'est passée (Les œuvres historiques de Senghor et de Damas), et le roman qui est devenu depuis le genre de l'histoire par excellence des peuples, qui a rendu ces sociétés « historicisables » à travers des histoires qui traversent les pays et les continents
Tierno Monénembo, auteur du roman « Le terroriste noir » considère l'histoire romancière comme une mémoire artisanale face à l'histoire officielle qui se veut savante mais qui s'avère mensongère.
Eugène Ebodé, auteur d'un roman en hommage à Rosa parks, a exposé la double approche d'investigation des faits historiques 5enquestes de terrain au USA) et son engagement à illustrer l'histoire de la lutte contre l'apartheid à travers l'histoire de Rosa Parks en essayant de déconstruire les notions blanc et noir.
L'essayiste Rhokaya Diallo analyse l'histoire des discours raciste et antiraciste en retraçant l'histoire de la pensée antiraciste (l'apartheid, 'antisémitisme, l'islamophobie) s'inscrivant dans une logique « racialiste » très ancienne axée sur l'idée de la centralité dominante en engendrant des mouvements de résistance à travers l'histoire, et c'est la mémoire de ces résistances « invisibilisées » qui reste à faire émerger.
Dans ce débat sur l'histoire et la mémoire surgit la question de la morale, qui a été réfutée par des intervenants rejetant le principe du repentir en faveur de l'argument de l'intérêt économique et politique qui a toujours guidé les prises de décisions d'abolition des diverses ségrégations ou d'adoptions de grandes réformes salutaires. Et cela ne devrait pas occulter la nécessité de revisiter cette histoire, et la littérature y apporte son jalon.
30/3/2013
Stand du CCME au SIEL
"Problématiques identitaires en littérature créole de la diaspora", par Romuald Fonkoua
Cinq siècles d'immigration, entre l'Afrique et les Amériques ou l'Europe qui au début commençait par le voyage et le déplacement (l'esclavage) ; fondateurs de littérature en langues française et créole de la diaspora, du fait de la rencontre de l'africain avec l'autre, qui est à la fois l'européen et l'indien, et du fait de la revendication ultérieurement de l'identité de l'homme noir, entre les crispations qu'a connu les EU depuis le milieu du 19ème siècle , l'émergence de l'Etat Haïtien comme étant la première république noire du continent mettant un terme au mythe du retour en Afrique et le rattachement , d'un autre côté, de la France d'un ensemble de départements outre mer qui avaient connu l'esclavage.
Durant ce long cheminement de l'histoire, il faut souligner le nombre très restreint d'écrivains en langue francophone de la diaspora ce qui en fait une élite. De fait, la littérature créole de la diaspora est bourgeoise et croise d'autres élites africaines : la rencontre à Paris d'Aimé Césaire, Jean Paul Senghor et Damas représentant trois différents continents et partageant une appartenance à l'identité noire donneront naissance au discours de la négritude qui se définit comme la défense de l'identité nègre humaniste.
Ce discours de la négritude semble gager l'immuabilité de l'homme et négliger l'élément de la mobilité qui apporte le changement du statut.
En réaction à ce discours, on assiste à une tendance d'expérimentions de la perversion de la langue francophone de la part d'un ensemble d'écrivains des 70 et 80 remettant en question le statut de la littérature et de la langue française comme étant la langue de la République et la réhabilitation de langues régionales, ajouté à cela l'apparition de vagues d'auteurs francophones.
30/3/2013
Stand du CCME au SIEL
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