vendredi 29 novembre 2024 20:34

SIEL 2024: Plannigramme

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En collaboration avec The Network et The Intelligence Group, ReKrute.com vient de dévoiler une synthèse des comportements et attentes des candidats marocains vis-à-vis de l’international.

Au cœur de l’actualité européenne ces dernières semaines, la crise en Grèce. Ce pays d’Europe du Sud vit une situation économique plus qu’alarmante depuis plus d’une année. Les conséquences sont des plus ardues sur les plans politique et social, si bien que certains Grecs immigrent pour s’assurer un lendemain meilleur. Yabiladi a voulu savoir comment les Marocains résidant en Grèce vivent cette période délicate. Témoignages.

La situation en Grèce n’est plus à décrire, tellement le sujet défraye la chronique ces derniers temps. La crise de la dette publique a entrainé une telle paralysie que l’heure est à la réflexion sur une éventuelle sortie de l’euro. Sur les plans politique et social, les retombées sont des plus criardes. Nul n’est épargné. Les Grecs sont si touchés qu’ils immigrent, notamment vers l’Allemagne. A Volos (nord d'Athènes), les habitants ont créé le TEM, une monnaie qui leur permet de détourner l’euro devenu rare et cher. Les étrangers aussi payent bien les frais de cette conjoncture et les Marocains ne font pas exception. « Malheureusement, la crise a beaucoup touché les Marocains, puisque la plupart d’entre eux sont sans-papiers », affirme Abd Ben Brahim, président de l’Association de la communauté marocaine en Grèce, contacté par Yabiladi. Ils arrivent en général de Turquie et n’ont pas souvent l’intention de rester en Grèce, puisque ce pays est considéré comme un portail pour l’Europe.

Dur dur d’avoir un travail

C’est plus de 3000 Marocains résidant en Grèce, selon l’Ambassade du Maroc à Athènes, qui vivent actuellement dans des conditions plus qu’austères. « Ça fait presque 20 ans que je suis en Grèce et je peux vous dire que pour trouver du travail c’est très difficile », confie M. Ben Brahim ajoutant que « la Grèce est un pays difficile pour l’intégration des immigrés ».

Hassan Bessalah réside à Athènes depuis 1 an et demi et chôme depuis plus de six mois. Il a travaillé dans un centre d’appel canadien comme téléopérateur pour les pays arabes. Mais le contrat n’a duré que six mois, car la compagnie est allée s’installer en Espagne. « Pour me faire un peu d’argent, je donne des cours de cuisine aux Françaises expatriées. J’ai un ami français, avec qui je vis, qui m’aide pour le loyer et la nourriture », explique-t-il à Yabiladi. Hassan se souvient avec regret de son arrivée dans ce pays. « Au début c’était bien, donc je m’étais dit que c’est là où je vais travailler. Maintenant je suis coincé, regrette-t-il. Je ne peux plus faire marche-arrière. Je suis arrivée du Maroc vers la Turquie et de là je suis arrivée en Grèce clandestinement, comme la plupart des gens, y a rien à cacher, lance-t-il désavoué ».

Depuis, Hassan cherche du boulot sans succès. Actuellement il suit des cours de grec espérant que les choses seront plus simples pour lui. « Puisque je parle couramment l’anglais, le français, le coréen et l’arabe, j’apprends le grec pour travailler comme traducteur, parce que c’est un métier qui paye ici », souligne-t-il.

Olaya Rakdani, étudiante en optique n’a pas de bourse. Cela fait maintenant 7 ans qu’elle réside en Grèce et y est arrivée malgré elle. « Je n’avais pas une moyenne satisfaisante, donc le choix était limité. Mon oncle médecin a étudié en Grèce. Il m’avait dit que la vie était simple et que les Grecs sont agréables », se souvient-elle. Pour subvenir à ses besoins, Olaya travaille le soir dans un fast-food comme serveuse. « Depuis la crise je travaille 3 jours par semaine, ce qui fait que je gagne moins. La famille au Maroc n’a pas les moyens de m’aider ».

Maria Menouni, originaire de Meknès est professeure de Français. Elle aussi a senti les effets de la crise, mais à moindre mesure. « Je vis de ces cours. Avec la crise, j’ai connu une baisse d’effectif et là on se serre la ceinture », indique-t-elle.

« Situation insupportable »

Même si certains arrivent à garder leur travail, la vie au quotidien reste difficile. Selon Khalid Chamane, « les prix des aliments ont augmenté de plus 35, 40 voire même 45% ». « C’est déjà impossible avec les salaires que l’on a en plus de la surcharge des taxes. J’ai été obligé de vendre ma voiture parce que le prix du carburant a augmenté de 60% », confie-t-il partagé entre le rire et la désolation.

« Nous aussi on paye les dettes avec les Grecs, mais à la télé, ils disent que les étrangers ne payent rien, ce n’est pas normal. Nous, on n’a même pas profité de cet argent, mais on paye et ils ne le reconnaissent pas. On est dans une situation insupportable, déplore cet informaticien qui vit en Grèce depuis maintenant 10 ans. « On nous a fait jusqu’ici des prélèvements de 40 euros sur les salaires. Il est prévu qu’à partir de cette semaine, les salaires soient abaissés de 20 à 25%. Mais avec le gouvernement actuel, on ne sait pas s’ils vont appliquer cette mesure. On espère que ce ne sera pas le cas », lance Khalid, optimiste.

Pas question de retourner au Maroc...

Même si plusieurs Marocains sont retournés au royaume ces derniers mois, comme le fait savoir M. Ben Brahim, ceux qui sont restés, bien qu’ils décrient la situation actuelle en Grèce, n’envisagent pas un retour immédiat au Maroc. Pour Maria Menouni, la question ne se pose pas vraiment, puisqu’elle est mariée à un Grec depuis 28 ans, donc naturalisée et son époux travaille dans une multinationale. En dépit du « climat tendu » qui y règne, elle ne connait pas une situation précaire.

Par contre, Khalid Chamane, n’envisage pas de rester en Grèce, mais rejette toute possibilité de retour au pays. « Rester en Grèce, je ne crois pas. J’aime le pays, mais c’est très difficile. Ils nous traitent d’une manière… je dirais raciste », affirme-t-il. Cependant, « Rentrer au Maroc, impossible ! Mon capital est zéro. Rentrer au Maroc, c’est tout recommencer, et ça, je ne peux pas. Chaque fois que je vais au Maroc, je trouve qu’il n’y a rien pour moi là-bas. Je vais essayer de voir ailleurs. Mais j’espère vraiment que la situation va s’améliorer » déclare Khalid qui s’estime heureux de ne pas être marié pour l’instant, sinon ce serait plus difficile.

Olaya Rakdani, quant à elle, aimerait bien rentrer au Maroc après ses études. « Mais avant, j’aimerais me spécialiser encore plus dans un autre pays comme la Suède ou le Canada, car la spécialité que je veux faire n’existe pas en Grèce », explique-t-elle.

... et pourquoi pas ?

Hassan Bessalah ne sait pas encore ce qu’il fera si la situation ne s’améliore pas. « Je n’ai pas encore décidé. Mon ami Français a dit qu’il fera tout pour que j’aille en France, confie-t-il. On va voir, peut-être je pourrai retourner au Maroc jusqu’à ce que ça s’améliore ».

Pour l'instant la spéculation autour d'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro est de plus en plus renforcée et aucune mesure salutaire ne se décline à l'horizon. Un gouvernement de transition a été formé le 17 mai dernier, mais le FMI refuse de travailler avec ce dernier afin de résoudre la crise, préférant attendre les élections législatives prévues le 17 juin prochain. Si le pays sort de l'euro, les conséquences risquent d'être fâcheuses sur l'économie de toute la zone. Et ces pays, où certains Marocains de Grèce envisagent d'aller, risquent d'appliquer des mesures d'austérité pour retrouver l'équilibre économique et financier. Alors que la France, l'Espagne, l'Italie, et pour ne citer que ces pays, sont loins d'être à l'aise économiquement, où iront-ils si la Grèce ne se relève pas?

22/5/2012, Ristel Edimo

Source : Yabiladi

L'ex ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri et l'ambassadeur du Royaume d'Espagne, M. Alberto Navarro Gonzalez, le 12 octobre 2011 à Rabat. /MAP

La coopération conjointe entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine de la sécurité est un modèle à suivre, a souligné l'ambassadeur d'Espagne au Maroc, M. Alberto Navarro.

Le Maroc et l'Espagne vont inaugurer, au cours de ce mois, à Tanger et à Algésiras, deux commissariats conjoints pour renforcer davantage la coopération sécuritaire bilatérale, a fait savoir M. Navarro, qui était mardi l'invité de l'émission 6/9 diffusée par Radio Médi 1.

Outre ces deux postes de police, huit gardiens civils et policiers espagnols seront affectés à Tanger et huit gendarmes marocains à Algésiras, a poursuivi le diplomate, rappelant qu'une patrouille conjointe de la Gendarmerie royale et de la Guardia civile est opérationnelle, depuis neuf mois, à Casablanca et Madrid.

Ce dispositif sécuritaire va permettre la gestion des flux migratoires clandestins entre les deux pays, a ajouté M. Navarro.

Evoquant l'opération de transit 2012 des Marocains résidant à l'Etranger (MRE), le diplomate espagnol a souligné que son pays a engagé 7.000 volontaires qui vont participer à cette opération, outre la contribution de la Croix rouge espagnole, de la protection civile et des forces de l'ordre.

Cette année, l'Espagne a ouvert le port de Motril dans la province de Grenade, entre Almeria et Malaga, et a mis à la disposition des MRE des ferries pour leur assurer la traversée du détroit dans de bonnes conditions, a-t-il dit.

22/5/2012

Source : MAP

France Terre d'Asile, la FNARS et l'association Coallia demandent que la prise en charge et la détermination du statut des demandeurs d'asile ne soient plus placées sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, comme c'était le cas à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Le nouveau ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, doit garder la direction de la politique de l'immigration mais les organisations de défense des immigrés espèrent un changement au moins pour l'asile après les législatives de juin.

Dans un communiqué, les trois associations estiment que la question de l'asile doit être fondée sur la solidarité et le respect des engagements internationaux de la France. Or, le ministère de l'Intérieur ne traite le sujet que sous «le seul prisme du contrôle et de la gestion des flux migratoires», déplorent-elles. «Le statu quo ne pourrait être compris que comme la volonté de poursuivre la politique du précédent gouvernement en dépit des engagements pris pendant la campagne électorale», écrivent les signataires.

«Répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire»

Avant 2007, la politique de l'immigration relevait de plusieurs ministères: Affaires étrangères, Emploi et Affaires sociales et Intérieur. Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait instauré un «ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale», très critiqué en raison du lien entre l'immigration et l'identité nationale. Puis, en novembre 2009, la politique de l'immigration était passée sous le contrôle du ministère de l'Intérieur à l'occasion d'un remaniement du gouvernement de François Fillon.

Partisan de la fermeté, Manuel Valls estime que «la gauche a un rôle historique à jouer pour répondre au besoin de sécurité tout en se préservant de toute dérive autoritaire et sécuritaire». Il a déclaré après la passation de pouvoir avec son prédécesseur Claude Guéant qu'il n'y aurait ni «angélisme», ni «course au chiffre», ni «stigmatisation».

Il n'a pas précisé s'il maintiendrait les objectifs d'expulsion des immigrés en situation irrégulière fixés par Nicolas Sarkozy à ses ministres de l'Intérieur successifs. Le président François Hollande a écarté toute idée de régularisations massives, précisant qu'elles continueraient à se faire au cas par cas mais sur des critères «précis» et non à la discrétion des préfets.

22/5/2012

Source : 20 minutes.fr/Reuters

18 organisations chrétiennes, catholiques et protestantes, se mobilisent pour la défense des droits des étrangers sur notre sol. Dans le cadre de la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des plus pauvres, ces associations s'apprêtent à publier, avec l'appui de l'épiscopat, une brochure* sur l'accueil des migrants en France : "A la rencontre du frère venu d'ailleurs". Objectif de ce document : offrir une réflexion chrétienne sur l'immigration et donner des clés de lecture et de compréhension du phénomène, afin de dépasser les nombreux préjugés négatifs qui existent dans ce domaine. Président du Secours catholique et co-auteur de ce document qui paraîtra le 24 mai, François Soulage explique, dans un entretien accordé à La Vie, les raisons pour lesquelles les chrétiens doivent agir dans le sens d'un meilleur accueil des étrangers dans notre pays.

Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser cette brochure ?

Cette initiative œcuménique est étroitement liée à la démarche Diaconia, qui voudrait sensibiliser les chrétiens au service des pauvres et à l'exercice de la fraternité évangélique. Il existe dans notre pays de très nombreux préjugés contre les immigrés, les réfugiés, les sans-papier et autres demandeurs d'asile. Des préjugés qui conduisent à des attitudes de rejet, notamment parmi les chrétiens.

Nous croyons pour notre part que l'immigration est une chance, tant pour l'économie de notre pays que pour la culture ou pour l'aide au développement. Elle peut être aussi source de dynamisme pour les communautés chrétiennes.

Approuvé par les évêques, ce document très pédagogique voudrait offrir aux fidèles un outil de réflexion et des pistes pour agir dans le sens d'un meilleur accueil. A la veille des élections législatives, il voudrait aussi éclairer les chrétiens sur les véritables enjeux de l'immigration. Dans ce domaine, les idées du Front national sont proprement inacceptables.

Justement, d'après les sondages, plus de la moitié des catholiques semblent avoir du mal à comprendre les prises position de l'Eglise en matière d'immigration. Comment l'expliquez-vous ?

Comme une grande partie de nos concitoyens, ils se laissent gagner par la peur. Face à la mondialisation, face à une société qui change, face à un avenir incertain, face au risque de déclassement, ils ne comprennent plus le monde dans lequel ils sont. Ces peurs sont tellement diffuses, et parfois irrationnelles, qu'elles ont besoin de se fixer quelque part. C'est la pratique du bouc émissaire. Ainsi, certains craignent de se faire manger par les musulmans. D'autres s'inquiètent pour la laïcité. L'extrême droite cherche à diaboliser l'islam pour mieux justifier sa volonté de fermeture des frontières. Et comme nous sommes dans une société fragile, ce langage passe. Face aux discours de division et aux risques de morcellement de la société française, les politiques doivent rassembler les Français. Il faut arrêter les déclarations fracassantes et les débats clivants.

Sommes-nous menacés d'invasion ?

Ce fantasme, entretenu par certains partis politiques, est le fruit d'un manque d'information et d'une absence de contact avec le réel. Notre perception du phénomène de l'immigration est d'autant plus déformée que nous ne savons pas de quoi nous parlons. Je l'ai souvent constaté : plus les gens vivent loin d'une certaine réalité, plus ils en ont une image troublée.

J'habite à Nanterre dans un quartier où vivent beaucoup de musulmans. Ni moi, ni mes enfants n'avons jamais rencontré le moindre problème avec nos voisins. De la même manière, les bénévoles du Secours catholique qui sont sur le terrain, et qui côtoient quotidiennement les demandeurs d'asile, voient d'abord des personnes en souffrance qui galèrent, des familles qui souffrent. A leur contact, leur regard change.

Les derniers débats électoraux, notamment autour de l'islam et de la laïcité, montrent pourtant qu'il existe un malaise dans notre pays. Comment y répondre ?

En démontant les clichés et les idées reçues. Par exemple, il est important de rappeler qu'il n'y a pas de déferlante migratoire dans notre pays. Il faut aussi rappeler que beaucoup de ceux que nous percevons comme "immigrés", notamment parce qu'ils sont musulmans, sont en fait des citoyens Français, de la deuxième ou de la troisième génération. Que nous le voulions ou non, ils font maintenant partie de notre communauté nationale. En revanche, il est vrai que les populations d'origine étrangère se concentrent dans quelques quartiers, dans des zones de relégation sociale, où le taux de criminalité peut être plus important qu'ailleurs. Mais il s'agit là d'une question sociale, qui n'a rien voir avec l'immigration en tant que telle, et qui doit être traitée par des mesures propres. Nous avons laissé s'installer des ghettos aux portes de nos villes, nous avons abandonné une politique du logement qui favoriserait la mixité sociale. Au lieu de contribuer à l'intégration, notre système scolaire crée des exclus. Dans certaines classes de banlieue, 80 % des enfants ont des parents qui ne parlent pas français. Les enseignants sont débordés. On ne peut pas continuer comme ça.

Comment aborder la question de l'immigration de manière réaliste, sans donner prise à l'accusation d'angélisme ?

Nous ne disons pas qu'il faut régulariser tout le monde. Nous disons simplement qu'il existe un droit international et qu'il doit être respecté. Le droit d'asile et la liberté de circulation font partie des droits de l'homme. Ils sont imprescriptibles. N'allons pas empêcher cette liberté sous de faux prétextes : le risque de terrorisme ou la sécurité intérieure. Les lois Besson, qui limitent gravement les droits des étrangers venus trouver refuge sur notre sol, sont des lois d'exception qu'il faudra abroger. On ne peut pas tripoter le droit international en fonction de nos intérêts ou selon les critères d'une politique sécuritaire, aussi vaine qu'inefficace. Ceux qui sont à nos frontières, comme ceux qui sont déjà sur notre territoire, doivent être traités en dignité et en fraternité, selon les règles de droit. Il n'y a aucun angélisme là-dedans.

Pourquoi soutenez-vous la possibilité de la désobéissance civile ?

Quand une loi ne respecte pas une loi supérieure, ou lorsqu'elle est foncièrement injuste, il faut la changer. C'est ce que disait l'abbé Pierre. C'est ce que dit le Catéchisme universel de l'Eglise catholique en ce qui concerne les étrangers : "Lorsque, en conscience, le citoyen juge que le droit d'accueil politique ne permet pas le respect de l'étranger en danger, et est donc contraire aux exigences de la morale et de l'Evangile, il peut refuser d'obéir aux autorités civiles." Cette éthique de conviction est première. Une fois mise en œuvre, elle nous invite à une éthique de responsabilité. C'est la raison pour laquelle, pour ne donner qu'un seul exemple, nous avons défendu les sans papier à Calais. Mais plutôt que de rester dans l'illégalité, en accueillant ces réfugiés de manière clandestine, nous avons obtenu de la mairie qu'elle mette officiellement un centre notre disposition. Cette initiative n'a pas plu à tout le monde puisque ces locaux ont été incendiés, mais peu importe. Ce qui compte, lorsqu'on prétend être chrétien, ce n'est pas de faire l'unanimité. C'est de rester fidèle aux principes évangéliques.

Que pensez-vous des catholiques qui s'inquiètent des positions assez ouvertes du nouveau gouvernement en matière d'immigration ?

Soit ils sont mal informés, soit ils ne tirent pas toutes les conséquences de la foi qu'ils confessent. On ne peut pas être chrétien et tenir un discours d'exclusion ou justifier des actes contraires aux droits de l'homme. Le Christ lui-même est né pauvre parmi les pauvres. Il a vécu l'exil. Il s'est identifié aux plus faibles. Il a passé son temps à franchir les frontières. Etre chrétien, c'est refuser les murs et se mettre dans une position d'ouverture à l'autre. Nous avons des valeurs sur lesquelles nous ne pouvons pas transiger. A commencer par le respect de la dignité de l'autre. Créé par Dieu, il est un être humain qui doit pouvoir jouir de la plénitude de ses droits. Ce n'est pas une affaire de bon sentiment, mais de justice.

Votre position ne risque-t-elle pas d'être jugée trop partisane ?

Quand nous dénonçons le sort fait aux migrants, nous prenons de fait une position politique. Nous rejetons la confusion entre Roms et gens du voyage, entre immigrés et sans-papiers, entre délinquants et jeunes de banlieue, entre musulmans et anti-laïques. Sur les cinq millions d'immigrés que compte notre pays, l'immigration clandestine ne concerne que 300 000 personnes. Le traitement de ces gens est indigne, inacceptable pour les chrétiens. En particulier en ce qui concerne la restriction des soins. L'aide médicale d'Etat est de moins en moins accessible aux étrangers qui, jusque-là, n'osaient même plus aller à l'hôpital de peur se de faire arrêter par la police. Face à ce scandale, nous ne pouvons pas nous taire. Le christianisme est la religion de la fraternité.

Les chrétiens ont-ils un rôle spécifique à jouer ?

Il ne suffit pas de célébrer. Nos communautés chrétiennes ont le devoir impératif d'être accueillantes à ces personnes issues de l'immigration. Est-on capable de les intégrer et d'être un exemple pour la société française ? Est-on capable de dialoguer avec les autres religions ? Est-on capable de nous ouvrir à d'autres cultures et à d'autres formes de pratiques religieuses ? Nos communautés devraient être à la pointe du dialogue et de la diversité. Or, dans nos églises, les immigrés sont souvent au dernier rang. Si nos paroisses se resserrent sur le noyau dur du chrétien blanc de peau, petit bourgeois, la société française n'évoluera pas. Nous sommes porteurs de valeurs qui demeurent les valeurs socles de la société française et, malheureusement, nous ne les mettons pas toujours en pratique. Pourtant, comme nous le faisons pour la bioéthique, c'est à nous d'être meneurs dans ce domaine. Disciples du Christ, nous avons une responsabilité particulière envers les autres. Il faut l'assumer.

* La brochure sera téléchargeable sur notre site dès jeudi 24 mai, jour de la conférence de presse présentant cette initiative au siège de la Conférence épiscopale à Paris

22/05/2012 , propos recueillis par Laurent Grzybowski

Source : La Vie

Le festival "Daba Maroc", prévu du 9 octobre 2012 au 31 janvier 2013 en Belgique, mettra à l'honneur le patrimoine artistique contemporain de l'un des pays les plus dynamiques du Maghreb, a affirmé le ministre-Président de la Wallonie et de la fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte.

S'exprimant lors d'un point de presse organisé lundi à Rabat, M. Demotte a souligné que cette manifestation sera l'occasion de poser un regard croisé sur la création issue de l'importante immigration marocaine en Wallonie et à Bruxelles, ajoutant qu'une importance particulière sera accordée aux jeunes qui constituent 50 pc de la population marocaine.

Pour sa part, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a estimé qu'au-delà de l'aspect événementiel, "Daba Maroc" constitue une opportunité réelle pour consolider les relations de coopération entre le Royaume et la Wallonie-Bruxelles, et une occasion pour présenter des exemples significatifs du dynamisme de la création et de la créativité des artistes marocains.

"Daba Maroc" est un "concept nouveau" qui traduit cette passerelle entre le traditionnel et le moderne dans ses expressions les plus contemporaines, a-t-il poursuivi.

De son côté, la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel, de la Santé et de l'Egalité des chances belge, Fadila Laanan, a indiqué que la saison culturelle marocaine "Daba Maroc" est "une manière d'être à l'écoute de ce Maroc vivant, ce Maroc qui bouge, ce pays qui nous interpelle et qui nous invite à réfléchir avec lui sur son présent, sur les conditions de création au quotidien mais aussi sur son avenir".

"Notre souhait le plus cher est que la dynamique initiée par cette formidable manifestation artistique et culturelle nourrisse des partenariats sur le long terme", a dit Mme Laanan, ajoutant que la coopération qui unit nos deux pays ne date pas d'hier. Elle est très développée et repose notamment sur l'importance des liens humains qui existent entre eux.

Le délégué Wallonie Bruxelles-Bruxelles au Maroc, Daniel Menscheaert a, pour sa part, mis l'accent sur la programmation de "Daba Maroc" qui sera largement décentralisée à Bruxelles et dans les différentes villes wallonnes, ajoutant que l'attention portera sur les disciplines plus classiques que sont la littérature, la musique ou le cinéma, tout en privilégiant les initiatives nouvelles, notamment la danse contemporaine, les arts urbains, le design, la mode et la production vidéo visant à créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions communes.

Le directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Driss Khrouz, qui est aussi commissaire de "Daba Maroc", du côté marocain, a fait savoir que la manifestation qui réunira 150 artistes, est portée par 60 propositions artistiques notamment trois projets majeurs citoyens bâtis autour de résidences et d'échanges, notant que l'objectif majeur de cet événement est de mettre en valeur la diversité culturelle du pays. "Nous voulons, à travers ce festival, montrer qu'il y a une effervescence du Maroc d'aujourd'hui", porté par sa culture arabo-musulmane, amazighe, hassanie et hébraïque.

Une convention de partenariat portant sur l'organisation de "Daba Maroc" a été signée à l'issue de ce point de presse par Mme Laanan et MM. Demotte et Sbihi.

La saison culturelle marocaine "Daba Maroc" sera co-organisée en Belgique par Wallonie-Bruxelles International et le ministère marocain de la culture, en consécration de la coopération entre le Maroc et la fédération Wallonie-Bruxelles en matière de dialogue des cultures et des civilisations.

Les quatre projets majeurs de "Daba Maroc" sont le "Dabateatr Citoyen", la Caravane du livre, l'échange de jeunes "Intérieur-Extérieur" et l'échange de professionnels entre l'Asbl Lutte contre l'exclusion sociale à Molenbeek et l'association Théâtre Nomade de Salé.

21 mai 2012

Source : MAP

Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord.

Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid s'est entretenu lundi à Berne avec la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, chef du Département fédéral de justice et police (DFJP).

Lors de cette entrevue, les deux responsables se sont félicités de la bonne qualité des relations maroco-suisses, avant d'aborder divers aspects de la coopération bilatérale, notamment dans les enceintes multilatérales (ONU, Conseil des droits de l'Homme, Francophonie) ou encore en matière d'entraide judiciaire, indique un communiqué du département fédéral suisse de justice et de police.

M. Ramid a, à cette occasion, présenté un aperçu sur les réformes du système judiciaire au Maroc, ajoute le communiqué, précisant que les deux parties ont à cet égard convenu d'"examiner dans quelle mesure la partie suisse pourrait soutenir ces efforts, notamment par le biais d'un échange d'expertises".

Abordant la question de la migration, les deux ministres ont souligné l'importance de considérer ce phénomène de la migration sous toutes ces facettes, notant dans ce sens que le Royaume est confronté, lui aussi, à d'importants défis dans ce domaine, en particulier depuis les bouleversements politiques en Afrique du Nord, qui en ont fait un pays de transit pour les migrants.

Le Maroc a tout intérêt à ce que les citoyens et citoyennes hautement qualifiés restent dans le pays pour participer à son développement, ont-ils souligné.

Concernant la coopération bilatérale dans ce domaine, Mme Sommaruga a fait état d'un potentiel d'amélioration dans le domaine de l'identification des migrants, "condition-clé, selon elle, pour organiser le retour au Maroc des personnes en situation irrégulière en Suisse".

A ce sujet, précise le communiqué, les deux ministres ont convenu d'approfondir les discussions déjà entamées au niveau des experts, pour identifier des solutions pratiques dans les meilleurs délais.

M. Ramid conduit une délégation gouvernementale de haut niveau, à l'occasion de la présentation et l'examen, mardi à Genève, devant le CDH, du deuxième rapport national sur la situation des droits de l'Homme dans le cadre du deuxième cycle de l'Examen périodique universel.

21 mai 2012

Source : MAP

France: prochain retrait d'une circulaire controversée sur les étudiants

La ministre française de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé lundi que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant", un texte sur les étudiants étrangers très controversé.

"C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à Paris.

La circulaire Guéant du 31 mai 2011 restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études a provoqué une levée de bouclier notamment dans les université mais aussi des réserves au sein du gouvernement et du patronat.

Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.» Après sa publication, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié).

Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a théoriquement assoupli les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.

21 mai 2012

Source : AFP

Le festival national du film documentaire éducatif s'est clôturé, dimanche à Khouribga, avec la consécration du film "Entre deux rives" du réalisateur Abderrahim Mrabti.

Le choix du jury s'est porté sur ce film, présenté par le lycée Al-Atlas relevant de la délégation du ministère de l'Education nationale de Tanger, du fait qu'il comporte tous les éléments expressifs et audiovisuels, à la faveur d'un traitement artistique empreint de complémentarité et d'harmonie.

A travers ce film, le réalisateur a essayé, en l'espace de 15 minutes, de cerner le phénomène de l'immigration clandestine et relate l'histoire d'un adolescent déscolarisé qui aspire au bonheur en cherchant à gagner l'autre rive de la Méditerranée, mais sa tentative échoue juste après avoir franchi la frontière. En proie à la souffrance, pourchassé par la police des frontières, il a fini par être renvoyé dans son pays d'origine.

Le second prix a été attribué au film "Phosphates : exploitation et géologie" présenté par le groupe scolaire la résidence khouribga de son réalisateur Abdellatif Regani. Ce film retrace un voyage scolaire pendant lequel les élèves de la branche sciences de la vie et de la terre se sont informés de la nature du phosphate, les moyens de l'extraire et sa géologie.

Le troisième prix a été décerné au groupe scolaire "20 août" de Fès pour le film "Arts d'écoles". Le jury a loué l'effort déployé par le réalisateur Mohamed Tabiî en matière de prises de vues, de commentaires et de montage. Ce documentaire de 14 minutes revient sur la problématique de la non-exploitation par plusieurs établissements scolaires de toutes les potentialités.

Parmi les films sélectionnés pour la compétition officielle du festival, trois ont été distingués par une mention spéciale. Il s'agit de ''Les talentueux, entre rêve et réalité", "le phosphate: l'exploitation, la géologie", "Oued Zem, la ville des martyrs".

Onze documentaires, présentés par des établissements scolaires relevant des délégations du ministère de l'Education nationale à Lâarache, Fès, Settat, Casablanca, Tanger, Khouribga, ont été sélectionnés en compétition officielle, outre le film "le livre scolaire" du réalisateur Mohamed Ziat, du lycée qualifiant Ibn E Haytam de Kénitra qui a été projeté hors compétition durant la cérémonie d'ouverture.

21 mai 2012

Source :

Source : MAP

Le ministre chargé des relations avec le parlement et la société civile, M. El Habib Choubani a mis l'accent sur le rôle majeur que les Marocains du monde sont appelés désormais à jouer dans l'édification du Maroc nouveau sur les plans politique, économique et social.

Intervenant lors d'une conférence, à Brescia (nord de l'Italie), sous le thème "le rôle des associations et la citoyenneté active", M. Choubani a insisté à ce propos sur la volonté du gouvernement de mettre en Âœuvre tous les mécanismes juridiques et législatifs permettant aux Marocains résidant à l'étranger de jouer pleinement le rôle qui leur est reconnu par la nouvelle constitution, dans le cadre d'une approche participative basée sur le dialogue et la concertation.

Cette conférence, organisée en fin de semaine dernière par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", a permis de relever combien était grande la volonté des ressortissants marocains établis en Italie de participer activement au processus de développement socio-économique mené par de leur pays, a fait observé le ministre dans une déclaration à la MAP.

Un effort d'accompagnement, d'encadrement et de qualification, notamment au niveau juridique, sera déployé afin de permettre à la communauté marocaine à l'étranger de devenir une véritable force de proposition, a-t-il assuré.

M. Choubani a, à cet égard, annoncé l'organisation prochaine d'une série de rencontres réunissant plusieurs partenaires: gouvernement, Parlement et société civile pour débattre, dans un cadre de complémentarité, de questions liées à l'immigration et à la communauté marocaine à l'étranger.

Par ailleurs, le ministre a rappelé, à l'adresse des participants à la conférence, l'évolution remarquable qu'à connue le Maroc depuis le discours historique de SM le Roi en date du 9 mars 2011 et les acquis réalisés depuis lors sur la voie de la consolidation de la démocratie, évoquant l'adoption de la nouvelle Constitution qui accorde des pouvoirs élargis au gouvernement et au Parlement, la tenue d'élections législatives anticipées, la nomination d'un chef de gouvernement issu du parti arrivé en tête au terme de ce scrutin et la formation du nouveau gouvernement.

Abordant le rôle de la société civile qui a été érigée par la nouvelle constitution en partenaire majeur, il a mis l'accent sur la place qui est accordée aux citoyens particulièrement en matière législative et de gestion de la chose locale.

La conférence organisée à Brescia par le "Forum des Marocains pour l'intégration en Italie", une association socio- culturelle fondée en 2007 par plusieurs acteurs associatifs marocains établis dans six régions italiennes, a réuni d'éminentes personnalités marocaines et italiennes.

Cette conférence avait été précédée d'une rencontre ouverte avec les représentants de plusieurs associations mais aussi avec de nombreux membres de la communauté marocaine qui ont engagé avec le ministre un débat fructueux et responsable sur divers thèmes suscitant l'intérêt de cette communauté.

Ce débat a ainsi permis d'aborder des questions se rapportant notamment à l'impact négatif de la crise économique sur les travailleurs étrangers en Italie, aux derniers développements de la question du Sahara marocain, aux problématiques liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine et à l'organisation de sessions de formation au profit des membres de la communauté marocaine dans le cadre de l'intérêt accordé à la société civile.

Arrivé, mercredi dernier, en Italie, M. Choubani a eu, jeudi à Rome, d'intenses entretiens avec plusieurs responsables italiens qui ont été axés sur les pas franchis par le Maroc sur la voie du renforcement de la démocratie, sur le dossier du Sahara et sur des questions intéressant la communauté marocaine en Italie et la coopération bilatérale.

Le ministre a rencontré notamment le ministre italien des relations avec le Parlement, Piero Giarda, le président de la commission des affaires extérieures et communautaires à la Chambre des députés italienne, Stefano Stefani, le président de la commission des droits de l'Homme au Sénat, Pietro Marcenao, et le président de la commission des affaires extérieures et de l'immigration au Sénat, Lamberto Dini.

Vendredi, M. Choubani a animé une conférence à l'université la Sapienza de Rome sous le thème "le Maroc au tournant du printemps démocratique : dualité de la stabilité et du changement".

Le ministre, qui a achevé lundi sa visite en Italie, a également rencontré le président du Conseil national de l'économie et du travail (CNEL), Antonio Marzano, et l'envoyé spécial du ministre italien des affaires étrangères pour la Méditerranée et le Proche-Orient, Maurizio Massari.

22 mai 2012

Source : MAP

La dépouille du ressortissant marocain décédé, dimanche, dans le séisme qui a frappé le nord-est de l'Italie, sera rapatriée pour inhumation au Maroc, indique-t-on lundi auprès de la famille du défunt.

Les obsèques se dérouleront à Oulad Ayyad, près de Béni-Mellal, a déclaré le père de la victime à la MAP précisant, dans une communication téléphonique, que la remise du corps à la famille devrait intervenir mardi après parachèvement par les autorités italiennes des formalités d'usage.

Tarek Naouch, 29 ans, était employé dans une usine de polystyrène expansé, matériau utilisé notamment pour l'isolation des habitations, située à Ponte Rodoni, une localité de Bondeno, dans la province de Ferrare.

Le ressortissant marocain a trouvé la mort, près d'une heure avant la fin de son service, après avoir été atteint à la tête par une poutrelle tombée au moment de l'écroulement du hangar et d'un silo externe de la fabrique.

Etabli depuis 1995 en Italie, Naouch travaillait dans cette société depuis huit ans.

Marié, il vivait avec ses parents, un frère et deux soeurs et attendait de pouvoir ramener son épouse du Maroc où elle est restée dans l'attente de l'aboutissement des démarches administratives de regroupement familial.

En contact étroit avec les autorités italiennes, le Consul général du Maroc à Bologne (chef-lieu de la région), M. Driss Rochdi a été, dès l'annonce du drame, présent aux côtés de la famille du défunt pour lui prêter aide et assistance.

Le diplomate n'a eu également de cesse de s'enquérir de la situation des membres de la communauté marocaine à la suite de ce séisme qui, selon un dernier bilan, a fait sept morts et une cinquantaine de blessés. Près de 4000 personnes ont été évacuées aussi des zones touchées par ce séisme de magnitude 5,9 degrés sur l'échelle de Richter, qui s'est produit dimanche vers 04h00 HL (GMT+2).

21mai 2012

Source : MAP

Pour fuir le chômage, immigrés et Espagnols vont chercher meilleure fortune en Europe ou aux États-Unis. Cruel retour en arrière.

Le verdict de l'Institut national des statistiques, l'INE, est sans appel : pour la première fois depuis les grandes vagues de départ des années 60 et 70, la population qui quitte l'Espagne est plus nombreuse que celle qui y arrive. Tout au long de cette décennie - projette le même organisme -, un demi-million d'Espagnols feront leurs valises, alors que 450 000 rejoindront la Péninsule - soit un solde migratoire négatif d'au moins 50 000 personnes. Et encore, ce calcul ne tient pas compte de ceux qui se déplacent dans l'espace Schengen, ce qui rend le phénomène plus important qu'il n'y paraît au vu de ces statistiques.

En outre, d'après l'OCDE, ce chiffre de "perte de population" pourrait être bien supérieur si les indicateurs de la crise s'aggravent : pour l'heure, un quart des actifs sont sans-emploi ; un jeune sur deux est au chômage, sans perpective d'avenir. Ce sont d'ailleurs les 20-35 ans qui, les premiers, pensent à s'en aller. Maria Angeles, étudiante en psychologie à l'université autonome de Madrid, en fait partie : "Tous nos professeurs, je dis bien tous, nous conseillent de quitter l'Espagne et nous assurent que ceux qui resteraient, ne serait-ce que pour faire un master, seraient bien fous."

L'Allemagne, nouvel eldorado

Les vagues de départ concernent deux types de populations bien distinctes. D'une part, les immigrés qui, depuis le début des années 90, avaient rejoint "l'eldorado espagnol" en quête d'opportunités. Aujourd'hui, avec la récession et l'effondrement de l'immobilier, il leur faut déchanter et changer de cap : des dizaines de milliers d'Équatoriens, Péruviens, Argentins, Vénézuéliens, etc., empruntent le chemin du retour au pays. C'est aussi le cas de milliers d'Africains, Asiatiques, lesquels tentent souvent leur chance vers d'autres pays de l'Union européenne.

D'autre part, les Espagnols de souche, au chômage, sans espoir de trouver du travail. Parmi eux, une majorité de diplômés rejoignent les États-Unis, le Canada, l'Australie, le Brésil ou la Grande-Bretagne. L'Allemagne est aussi devenue une destination très attractive, alors qu'Angela Merkel a estimé à environ 100 000 le nombre d'ingénieurs dont le pays aura besoin. Dans certaines bourgades, comme dans celles d'Espera, en Andalousie, les municipalités favorisent l'apprentissage de la langue de Goethe, considérant qu'un exode vers l'Allemagne est "la seule solution d'avenir" pour sa jeune population.

Les diplômés ne sont pas les seuls à vouloir quitter leur patrie. 64 % des sans-emploi, peu ou pas qualifiés, souhaitent changer d'air, où que ce soit. De source officielle, 22 % des Espagnols se situent au-dessous du seuil de pauvreté. Certains d'entre eux tentent le tout pour le tout : cet hiver, des reportages de télévision montraient le triste sort de centaines d'entre eux en Norvège, pays qui - pensaient-ils à tort - pourrait les accueillir et leur offrir un emploi. Beaucoup se sont retrouvés à mendier sous les ponts. Un sort bien plus funeste que celui des vagues d'émigrants espagnols de la fin du XIXe siècle et du début du XXe qui montaient sur des bateaux en direction de l'Argentine ou du Brésil. Quoi qu'il en soit, l'émigration espagnole a repris ses droits. Même si la classe politique préfère taire ou minimiser le phénomène.

22/05/2012

Source : Le Point.fr

Un colloque sous le thème générique “Migration, citoyenneté et participation politique” organisé, dimanche à Montréal, par le groupe Atlas Média, a abordé la problématique de l'implication dans l'action politique des immigrants maghrébins dans la société d'accueil.

Le sociologue marocain Dris Ajbali, partant du postulat que l’immigration maghrébine est relativement récente en Amérique du Nord, comparativement aux Italiens, par exemple, qui sont très présents dans le paysage politique québécois, explique le manque d’implication des immigrants issus de l’Afrique du Nord par le fait de l’absence de leur reconnaissance comme communauté à part entière qui a sa richesse culturelle.

Aux yeux du conférencier, il manque à la communauté maghrébine des multiplicateurs d’influence qui peuvent ratisser au niveau de ce que le sociologue appelle “les marqueurs identitaires” que l’on retrouve dans le milieu communautaire. Leur présence squelettique, voire leur absence sur l’échiquier politique du pays d’accueil, peut se traduire par un sentiment d’être des exclus de l’Histoire, fera observer Ajbali. Sami Aoun, directeur de l’Observatoire sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de la Chaire Raoul-Dandurand de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a modéré un atelier sur le pourquoi du blocage par rapport à la participation politique, a soulevé, lui, la question de la spécificité culturelle. L’orateur estime nécessaire la réflexion sur la problématique “communautariste” dans une société où le primat juridique reste le citoyen-individu.
La communauté se manifeste par l’appartenance culturelle et cultuelle, alors que la société moderne se base sur le respect des valeurs universelles, relève-t-il.

Députée depuis 1994 du Parti libéral du Québec (PLQ), parti au pouvoir, Fatima Houda-Pépin a raconté son expérience d’élue au Parlement québécois. Son parcours politique n’est pas le fait de sa communauté, soutient la parlementaire, elle qui n’arrive pas à expliquer le peu d’enthousiasme des Maghrébins à s’intéresser à l’action politique. Président du parti municipal Vision Montréal (VM), Moncef Derraji estime que l’implication en politique ne se résume pas seulement à se porter candidat sur les listes électorales. Député fédéral d’origine algérienne depuis mai 2011, Tarik Brahmi a abondé dans le même sens. L’élu siège à la Chambre des communes au nom du Nouveau parti démocratique (NPD). Ils sont quatre Maghrébins, dont trois Algériens à se faire élire sous les mêmes couleurs partisanes.

Rachida Azdoud de l’Université de Montréal est revenue, elle, sur la notion du vivre ensemble. Une notion qui suppose l’abolition des murs économique et idéologique. Pour elle, c’est le déterminisme culturel qui peut nous mener à la dérive communautaire. Maire de l’arrondissement le plus maghrébin de Montréal, en l’occurrence Parc-Extension-Saint-Michel, Mme Annie Samson, raconte comment elle s’est fait élire dans un arrondissement qu’on a voulu appeler “le Petit Maghreb”. “Je ne comprends pas pourquoi les Maghrébins ne s’intéressent pas à la politique”, a-t-elle dit, en suggérant de ne pas convoiter leurs suffrages seulement mais aussi de les mobiliser en tant que citoyens.

Les intervenants sont arrivés au constat qu’il y a peu de Maghrébins investis dans l’action politique. Comment alors renverser la vapeur ? Le colloque, qui a ébauché des pistes de réflexion, laisse le débat ouvert.

22/5/2012, YAHIA ARKAT

Source : Liberté

Dans le cadre de la convention qui lie le CCME et l’Université Cadi Ayyad portant, notamment, sur les termes de collaboration scientifique entre les deux institutions, le CCME est partenaire de l’Université Cadi Ayyad qui organise par le biais du « Groupe de recherche sur la jurisprudence et les questions des marocains résidant à l’étranger » un colloque international : «La communauté musulmane et la question de l'intégration et de  la coexistence», les 29 et 30 mai 2012 à Marrakech. Argumentaire et programme du colloque (En arabe).

La décision telle que annoncée par le ministre britannique de l’immigration, Damien Green, concernerait en plus des marocains, chinois, indiens, népalais et sud-africains.

Il s’agit d’un nouveau mécanisme implanté par le gouvernement de David Cameron, visant à supprimer les centres de dépistages aux frontières notamment dans les aéroports, en les remplaçant par des procédures de dépistages à la source dans les pays classifiés par l’OMS comme sources de risques contagieux, ou sévit la tuberculose.

La raison économique y trouve aussi tout son sens, en ses temps de crises, dans cette nouvelle orientation tel que la démontre la déclaration de Damien Green : «le retrait des installations de contrôle aux aéroports permettra d'économiser aux contribuables plus de 25000000 de livres ».

Les voyageurs marocains en partance pour l’Angleterre se verront ainsi demandé de subir un examen de santé avant de se faire livrer leurs titres de séjour, les porteurs de la maladie se feront refuser l’accès au pays.

21 Mai 2012

Source : eMarrakech

Chez les immigrés d'Afrique subsaharienne ou du Maghreb, les envois d'argent servent surtout à soutenir la consommation de la famille restée au pays. Mais chez les Wenzhounais, cet argent est souvent investi de façon productive dans les entreprises de leur aire d'origine…Suite

Dans un contexte économique assez morose, la mobilité internationale continue à s'affirmer. Nombreux sont les recruteurs qui partent à la conquête de profils étrangers, d'autres en revanche expatrient et détachent leurs salariés à l'étranger. Qu'en est-il du marché de l'emploi marocain…Suite

Sous le thème central « le Maroc de demain: bilan et perspectives des migrations et développement », les travaux de la sixième édition du forum international autour de ces deux volets ont pris fin, samedi dernier à la faculté pluridisciplinaire de Taroudant, en présence des ministres chargé des affaires des Marocains Résidents à l'Etranger et de l'artisanat…Suite

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a annoncé aujourd'hui (21 mai) que sa première mesure serait de demander le retrait de la "circulaire Guéant" sur les étudiants étrangers. "C'est une urgence. C'est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse au siège du CNRS à Paris.

Le Collectif du 31 mai, regroupant des étudiants étrangers victimes de la "circulaire Guéant", avait adressé la semaine dernière un courrier de "félicitations" au président François Hollande qui avait promis d'abroger rapidement cette circulaire. La circulaire du 31 mai 2011 de l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études, avait provoqué une levée de boucliers notamment dans les universités, mais avait également suscité des réserves au sein du patronat.

Le texte contesté demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Une nouvelle circulaire adoptée le 12 janvier a assoupli théoriquement les conditions pour les diplômés étrangers voulant travailler en France.

21/05/2012

Source : Le Figaro/AFP

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