samedi 21 décembre 2024 19:25

Dans un monde globalisé qui tend de plus en plus à l'homogénéisation, l'histoire ne se constitue pas seulement à partir des souvenirs de gloire passés mais aussi à partir de la mémoire des souffrances subies en commun.

Des mémoires de Renault aux Mémoires Vives ...

De l'exposition à la caravane ...

La caravane Mémoires vives, présentera tout au long du mois d'Avril 2009 l'exposition Mémoires de Renault, le film documentaire Retour sur l'Ile Seguin (Mehdi Lallaoui - 52min- France - 2003) et offrira un espace de rencontres et de débats.

« Lorsque Renault tousse, la France s'enrhume », aurait dit dans les années 1960 un homme politique français. Et dans l'empire Renault, l'usine de Boulogne-Billancourt installée sur l'Ile Seguin, était depuis le Front populaire le lieu symbolique de cette longue période, une sorte de thermomètre de la vie politique et sociale française, la forteresse ouvrière, avait-on coutume de dire. 

Après la fermeture de l'usine Renault à Billancourt en 1992, quelques anciens travailleurs de l'Ile Seguin se réunissaient de manière tout à fait informelle. L'objectif était double : garder un lien entre eux, par solidarité, mais aussi pour surmonter le traumatisme lié à la fermeture.

Vendredi 27 mars 2009

De 10h à 11h conférence de presse à la mairie de Saint-Denis en présence du Maire, des médias et de personnalités

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'Association des anciens travailleurs de Renault Ile Seguin (ATRIS), organisent du 30 mars au 28 avril 2009 la caravane Mémoires Vives dans la région de Souss-Massa-Draa.

 

L'islam en europe: de plus en plus visible, de moins en moins étranger, de plus en plus national

 

Messieurs les maires

Mesdames et Messieurs les intervenants et participants

Mes chers collègues, membres du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger

Chers amis,alt


Il me revient le grand honneur d'ouvrir ce colloque académique organisé par notre Conseil sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, et qui constitue, autant que je sache, une première dans un grand pays musulman d'émigration.


Je voudrais en préambule exprimer d'abord mes remerciements les plus sincères à vous, chers intervenants, qui avez bien voulu accepter notre invitation malgré, nous le savons, des agendas chargés par vos travaux de recherches et d'enseignement, vos fonctions publiques ou votre action militante.


Mes remerciements vont aussi au groupe de travail de notre Conseil, à Monsieur le secrétaire général et à leurs collaborateurs qui ont veillé, en un temps limité, à la conception et à l'organisation de ce séminaire.


Comme vous l'aurez remarqué dans le programme, la qualité et la diversité des intervenants promettent des discussions fécondes et intenses. Il y a en premier lieu de nombreux universitaires, juristes mais aussi sociologues de la religion et de l'immigration ou familiers de l'analyse des politiques publiques. Permettez-moi à cet égard de saluer la présence parmi nous des pionniers que furent MM. Felice Dassetto et Albert Bastenier, dont les travaux précurseurs nous ont nourris dès le milieu des années 1980. Je me souviens en tout cas pour ma part de l'émotion et du plaisir intellectuel que constituèrent la lecture de l'islam transplanté ou plus tard de leur « media u akbar ».


Vos échanges promettent aussi d'être enrichis par les interventions de plusieurs responsables publics chargés de la gestion au niveau central des cultes, mais aussi de maires et de responsables des communautés musulmanes, qui essaient, au plus près des besoins et attentes des croyants, et souvent dans des contextes polémiques, d'accompagner la lente et complexe acclimatation de l'islam à son environnement européen.


Nous sommes au fond et les témoins et les acteurs, chacun à notre niveau d'un processus historique inédit, celui de l'enracinement de l'islam dans des sociétés pluralistes et profondément sécularisées et toutes attachées, quelle que soit leur tradition nationale spécifique, à une même laïcité culturelle européenne, pour reprendre une expression du professeur Jean-Paul Willaime, laïcité culturelle qu'il définit ainsi : « neutralité confessionnelle de l'État et de la puissance publique, reconnaissance de la liberté religieuse (y compris la liberté de non-religion), reconnaissance de l'autonomie de la conscience individuelle (liberté personnelle de l'homme et de la femme par rapport à tous les pouvoirs religieux et philosophiques), réflexivité critique appliquée à tous les domaines (religion, politique, science...) ».

 

Certes, l'organisation de l'enseignement (places respectives du public et du privé, de l'enseignement religieux,..) et les modalités de financement du culte différent d'un pays à l'autre, et l'espace européen « connaît une grande diversité de modèles institutionnels de rapports entre États et religions » (Christian Mellon, 1994) mais il y a ce fonds européen commun qu'on ne peut, ni sur le plan de la réflexion ni sur le plan politique, ignorer.


Mais ce n'est pas là le seul élément commun aux pays européens. L'une après l'autre, les sociétés européennes connaissent une diversification de plus en plus évidente et cette diversification se fait à un rythme historique accéléré, transformant de manière essentielle le paysage religieux et culturel de ces pays. Induits par les décolonisations et les vagues successives de l'immigration, les mouvements de population de ces dernières décennies ont transformé le visage de l'Europe.


Le nouveau partenaire musulman de l'équation religieuse européenne est ainsi de plus en plus visible, de moins en moins étranger ou immigré et de plus en plus national, puisque revendiqué et assumé par une partie des enfants de l'immigration.


Ce partenaire demande de manière de plus en plus pressante sa place sur l'échiquier démocratique. Il la demande alors que les religions établies et les Etats européens ont conclu à travers l'histoire des accords explicites ou implicites de cohabitation, conférant aux confessions « anciennes » des avantages et des moyens que l'islam, nouveau venu, revendique à juste titre.


Ce nouveau partenaire s'enracine dans un environnement polémique, régulièrement réactivé par les tensions internationales. Il se développe alors que sa base sociale est restée longtemps et est encore dans une large mesure marquée par son histoire ouvrière et son statut social défavorisé, manquant de cadres de qualité, d'équipements dignes. Si la liberté religieuse est garantie en théorie, elle reste trop souvent méconnue en pratique.


C'est dans ce contexte que nous avons choisi, pour amorcer notre réflexion sur l'islam en Europe, une approche par le droit, qui définit dans toute société démocratique, les droits et les obligations des groupes et des individus.


L'approche européenne nous a semblé aussi évidente, non seulement parce 80% des 3,5 millions de Marocains émigrés habitent cette région du monde, mais aussi parce qu'elle devrait permettre des comparaisons probablement utiles pour les uns et les autres.


Je ne peux clore ce discours sans invoquer la mémoire d'un ami qui vient de nous quitter et qui a été pour un nous un maître, un compagnon et une source d'inspiration. Bruno Etienne vient de disparaître, mais je ne peux oublier son empathie, sa curiosité et sa disponibilité. Je dédie cette rencontre à sa mémoire.

 

Driss El Yazami
 

 

 

Sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étrangerorganise un colloque international sur le Statut Juridique de l'Islam en Europe

14-15 Mars 2009 - Fès - Hôtel Royal Mirage

 

Samedi 14 Mars 2009

 

8h30 - 9h00 : Accueil des participants

 

9h00 - 10h30 :

  • Allocution d'ouverture, Driss El-Yazami, président du CCME.
  • Introduction aux travaux, Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.

 

10h30 - 11h00 : Pause café

 

11h00 - 12h45 : Première séance plénière : les législations européennes et la liberté de culte

  • Président : Pr. Peter van Koningsveld
  • Rapporteurs : Aziz Rifki, Jaouad Achakouri(CCME)

 

11h00 - 11h15 : Source d'inspiration des lois européennes. Massimo Vari, juriste, professeur, président de section de la cour des comptes, ancien vice-président de la Cour constitutionnelle italienne, Rome, Italie.

 

11h15 - 11h30 : Statut des cultes en Europe au regard de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, cas de l'Islam. Francis Messner, juriste, directeur de recherches au CNRS, Strasbourg, France.

 

11h30 - 11h45 : L'unification législative au niveau européen. Stéphane Papi, juriste, chercheur associé au CNRS, Aix-en-Provence, France.

 

11h45 - 12h00 : Législations européennes concernant la pratique du culte. José Maria Contreras Mazario, Directeur Général des relations avec les confessions, Ministère de la Justice, Madrid, Espagne.

 

12h00 -12h15 : La liberté de culte en droit français. Laurent Touvet, conseiller d'Etat, Directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Paris, France.

 

12h15 - 12h45 : Discussion

 

12h45-14h30 : Buffet

 

14h30 - 17h30 : Deuxième séance plénière : Les législations européennes et les spécificités du culte musulman

  • Président : Pr. Francis Messner
  • Rapporteurs : Anas El Hasnaoui(CCME), Khalid Hajji

 

14h30 - 14h45 : Cas de la France. Alain Garay, juriste chargé de cours à la faculté de droit et science politique d'Aix-Marseille III, Paris, France.

 

14h45 - 15h00 : Cas de l'Espagne. Jaime Rossell Granados, professeur de droit ecclésiastique, Caseres, Espagne.

 

15h00 - 15h15 : Le statut juridique de l'islam et des musulmans aux Pays-Bas Ruud Peters, professeur de droit musulman, Amsterdam, Pays-Bas.

 

15h15 - 15h30 : Cas de l'Italie. Francesco Zannini, professeur à l'Institut pontifical des études arabes et islamiques, Rome, Italie.

 

15h30 - 15h45 : L'institutionnalisation de l'Islam en Belgique. Une expérience pilote qui permet de voir les enjeux à venir, Felice Dassetto, professeur émérite, Louvain-la-Neuve, Belgique.

 

15h45 - 16h00 : Cas de l'Allemagne, Mathias Rohe, juriste, spécialiste de l'Islam, Nuremberg, Allemagne.

 

16h00 - 16h15 : les lois européennes et les spécificités du culte musulman : exemple du Royaume Uni, Muhammad Habibur Rahman, universitaire, Londres, Royaume-Uni.

 

16h15 - 16h45 : Discussion

 

16h45 - 17h15 : Pause café

 

17h15 - 19h15 : Troisième séance plénière : Politiques publiques en matière de cultes

  • Président : Pr. Felice Dassetto
  • Rapporteurs : Ghislaine El Abid, Youssef Madad (CCME)

 

17h15 - 17h35 : Analyse des dynamiques d'institutionnalisation et de régulation publique de l'islam en Europe: état des lieux et perspectives d'évolution. Franck Frégosi, chercheur au PRISME CNRS, Strasbourg, France.

 

17h35 - 17h55 : L'approche éducative. Françoise Lorcerie, Directrice de recherche au CNRS, Aix-en-Provence, France.

17h55 - 18h15 : Musulmans en Europe: Troies issues majeures : L'exemple des Pays-Bas, Peter van Koningsveld, professeur d'Histoire de l'Islam en Europe de l'Ouest, Pays-Bas.

18h15 - 18h35 : Autres approches. Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherches au CNRS, Paris, France.

18h35 - 19h15 : Discussion

 

 

Dimanche 15 Mars 2009

 

09h00 - 09h45 : Quatrième séance plénière : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe

  • Président : Pr. Jaime Rossell Granados
  • Rapporteur : Youssef Haji, Fatiha Hajjat (CCME)

 

9h00 - 9h20 : L'expérience allemande. Heidrun Tempel, Déléguée du Ministre Fédéral des Affaires étrangères au dialogue interculturel, Berlin, Allemagne.

 

9h20 - 9h40 : L'organisation du culte musulman en droit français. David Senat, conseiller chargé des questions juridiques et judiciaires et des cultes au Ministère de l'Intérieur, Paris, France.

 

9h45 - 11h45 : Table Ronde : « Gestion de l'islam dans la Cité »

  • Les Maires de Strasbourg et Offenbach débâteront de la gestion de l'islam dans leur cité. Participe aux débats : Françoise Duthu, auteur du livre « Le maire et la mosquée »
  • Table ronde animée par Jacques Fortier, journaliste aux DNA, Le Monde,...

 

11h45 - 14h00 : Buffet

 

14h00 - 15h30 : Quatrième séance plénière (suite) : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe

 

14h00 - 14h20 : L'expérience belge. Salah Echallaoui, inspecteur de l'enseignement religieux, et Jacques Rifflet, spécialiste des questions juridiques, politiques, Bruxelles, Belgique.

14h20 - 14h40 : L'expérience espagnole, Ivan Jimenez-Aybar, Docteur en droit, spécialiste de l'Islam, Saragosse, Espagne.

 

14h40 - 15h00 : L'expérience du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui, Président du CFCM, Paris, France.

 

15h00 - 15h20 : La vision britannique de l'islam, Vaughan Jones, chef exécutif de PRAXIS, Londres, Royaume-Uni.

 

15h20 - 15h30 : Discussion

 

15h45 - 16h45 : Séance de clôture

  • Michel Tubiana, président d'honneur de la ligue des droits de l'Homme, France.
  • D. José Maria Ferré de la Peňa, Ambassadeur en mission spéciale au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Madrid, Espagne.
  • Allocution CCME.
  • Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.
  • Abdellah Redouane, membre du CCME, président du groupe de travail « cultes et éducation religieuse.

 

Télécharger le programme

Sous le thème « Le Statut juridique de l'islam en Europe », le colloque organisé les 14 et 15 mars 2009 à Fès par le Conseil de la Communauté marocaine à l'Etranger (CCME) a clôturé ses travaux, établissant un état des lieux de la situation juridique des musulmans en Europe. Plusieurs chercheurs, juristes et acteurs politiques européens et marocains d'origine ont présenté un aperçu de la problématique de la pratique du culte musulman dans des pays « culturellement laïques ».

L'Institut Français du Nord a organisé le Salon International du Livre et des Arts à Tanger du 15 au 19 avril 2009 au Palais des Institutions Italiennes. Orienté cette année sur la création artistique, le salon a proposé au public d'explorer "L'au-delà des oeuvres" en associant plasticiens, cinéastes, danseurs, musiciens et conteurs lors de tables-rondes, vernissages et spectacles.

 

Voir le programme

  • M. Sami Ainane, Director, Undergraduate Studies and Student Affairs, Department of Mechanical Engineering, University of Maryland - Etats-Unis
  • M. Ahmed Akhchichene, Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique - Maroc
  • M. Mohamed Ameur, Ministre Délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger - Maroc
  • Mme Marie-Hélène Amiot, Responsable des Relations Internationales, Ecole Spéciale d'Architecture de Paris - France
  • M. Olivier Aptel, ESC Rennes - France
  • Mme Sihame Arbib, Directrice Générale, Link World Vision - France
  • M. Ahmed Baroudi, Marketing and Sales Manager, Thales - France
  • M. Thierry Beauvais, Vice-Président R&T , Thales Air System - France
  • Mme Rachida Belliard, Directrice Générale chargée du Développement, Pertinence - France
  • M. Saad Benkassem, Professeur des Sciences Physiques, Attaché de Recherche au Laboratoire de Physique et Mécanique des Matériaux Université Paul Verlaine - Metz - France
  • Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement - Maroc
  • M. Abderrahime Benslimane, Professeur, Université d'Avignon - France
  • M. Abdelkader Betari, Maitre de Conférences, Université d'Aix-Marseille - France
  • M. Rachid Benzine, Chercheur, Enseignant à l'IEP Aix en Provence, Observatoire du religieux, Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
  • M. Rachid Bichri, Business Solution Manager, Affinia Group Inc. - Etats-Unis
  • Mme Michaela Bohn Berthaud , Chargée de Mission Scolarité Internationale, Institut des Etudes Politiques de Grenoble - France
  • Mme Haya Hynd Bouhia, PHD - Etats-Unis
  • Mme Soundouss Bouhia - Etats-Unis
  • M. Salim Bounou, Directeur de Projets-Technology Transfer Manager, Université de Sherbrooke & Gestion SOcPRA inc. - Canada
  • M. Abdellah Boussouf, Secrétaire Général du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - Maroc
  • M. Thierry Brizard, Vice Président R&T - Thales Naval - France
  • M. Esteban Busso, Professeur et Directeur du Centre des Matériaux, Ecole des Mines Paris Tech - France
  • Mme Michèle Cambra, Adjointe du Directeur Général, IRD - France
  • M. Ahmed Réda Chami, Ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies - Maroc
  • M. Mohammed Cherkaoui, Professeur, Georgia Tech - France
  • M. Omar Cherkaoui, Professeur, Université du Quebec - Canada
  • M. Nasr Chouhaid , PSA Business Manager, Sews-M, Kénitra - Maroc
  • M. Bertrand Commelin, Directeur, Nestlé - France
  • M. Hervé Coum , Directeur du Développement et des Relations Extérieures, ENSIETA - France
  • M. Jean-Christophe Deberre, Directeur du Bureau Sous Régional pour Afrique de l'Ouest et du Centre, PNUD Afrique - Sénégal
  • Mme Odile Decq, Directrice Générale, Ecole Spéciale d'Architecture de Paris - France
  • M. Mohamed Chakib Dellaoui, Directeu, Centre de Formation Supérieure - France
  • M. Jean-Jacques Durand, Université de Rennes 1 - France
  • M. Jane Edwards , Associate Dean for International Affairs, Yale University - Etats-Unis
  • Mme Amal El Fallah, Professeur, Université de Paris 6 - France
  • M. M'jid El Guerrab, Conseiller Parlementaire, Sénat - France
  • Mme Najwa El Haïte Confaits, Chargée de Mission, Direction de la Citoyenneté Conseil Général de Seine Maritime - France
  • Mme Laila El Harouchi, Chercheur, Responsable du Service Formation à L'Institut de Recherche en Economie et Gestion, Sphinx Développement - France
  • M. Abderahim El Mourad, Senior project manager, Sumitomo - Japon
  • M. Driss El Yazami, Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - Maroc
  • Mme Shereen Faiza , Los Angeles - Etats-Unis
  • M. Taïeb Fassi Fihri, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération - Maroc
  • M. Mounir Ferram, Docteur, Enseignant Chercheur Universitaire, Conservatoire National des Arts et Métiers de Paris - France
  • M. Mokhtar Ghambou, Professor of Postcolonial Studies and American Litterature; President of the American Moroccan Institute (AMI), Yale University - Etats-Unis
  • M. Mounir Ghogho, Université Internationale de Rabat - Royaume Uni
  • M. Driss Guerchi, Professeur Assistant , UAE University - Emirats Arabes Unis
  • M. Khalid Hajji, Professeur et chercheur - Allemagne
  • M. Jacques Hervé, Directeur Thales Naval Maroc- France
  • M. Fabrice Honoré, Directeur Thales Maroc - France
  • M. Kirk Hooks, Special Assistant to the Dean of Yale College for Intergroup and Intercultural Relations , Yale University - Etats-Unis
  • M. Olivier Ihl, Directeur, Institut des Etudes Politiques de Grenoble - France
  • M. Idriss Ilali, Membre de l'Equipe Projet (UIR), Université Internationale de Rabat - France
  • Mme Marcia Inhorn, Professor of Anthropology and International Affairs, Chair of the Council on the Middle East, Yale University - Etats-Unis
  • M. Anouar Jamali, Professeur, Université du Quebec - Canada
  • M. Adil Jazouli, Responsable de la Mission Prospective et Stratégie Délégation Interministérielle à la Ville Ministère de l'Emploi, de la Cohésion Sociale et du Logement; Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
  • M. Christian Jochum, Associate Professor, ENSIETA - Brest - France
  • M. Abdelhak Kamal, Enseignant-chercheur; consultant, Laboratoire d'Economie Appliquée au Développement (LEAD) Université du Sud Toulon - France
  • M. Ali Kenchaf - France
  • M. Pierre Laffitte, Président de la Fondation Sophia Antipolis, Sénateur Honoraire, chargé de Mission auprés du Président de la République Française Fondation Sophia Antipolis - France
  • M. Faouzi Lakhdar-Ghazal, Maître de conférences des universités, Laboratoire d'Immunovirologie des Lentivirus des Primates, Université Paul Sabatier ; Membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger - France
  • M. Saad Laraqui, Professor, University of Maryland - Etats-Unis
  • M. Abdelwahab Meddeb, Professeur Université de Paris - France
  • M. Olivier Menard, Vice Président (en charge du patrimoine), Université de Nantes -France
  • M. Abdellatif Miraoui, Professeur des Universités - Vice Président - Recherche, Université de Technologie de Belfort Montbéliard (UTBM) - France
  • M. Abdel-illah Mouaddib, Professeur, Université de Caen Basse-Normandie - France
  • M. Noureddine Mouaddib, Professeur, Polytech, Université de Nantes Université Internationale de Rabat - France
  • Mme Khadija Mouhaddab, Communication Vice Présidente Marketing & Projects, Suez Environnement - France
  • M. Hassan Mountassir, Professeur des Universités , Laboratoire d'Informatique Université de Franche-Comté (LIFC) - France
  • M. Mohamed Naimi, Professeur des Universités en Informatique, Université de Cergy Pontoise - France
  • M. Kamal Oudrhiri, Chercheur, Los Angeles, Etats-Unis
  • M. Abdallah Ougazzaden, Professeur, Directeur de l'UMI, Georgia Tech (CNRS) Georgia Institute of Technology - France
  • M. Bernard Remaud, Président, Commission des Titres d'Ingénieur (CTI) - France
  • M. Ahmed Rhallabi, Professeur des Universités, Institut des Matériaux Jean Rouxel Université de Nantes - France
  • M. Cherkaoui Roudani, École Nationale Supérieure de Mécanique et d'Aérotechnique - France
  • M. Mohamed Saadaoui, Enseignant Chercheur, Ecole des Mines de Saint Etienne - France
  • M. Abdelkader Sbihi, Associate Professor, Audencia Nantes - School of Management - France
  • M. Mohammed Sehli, Ingénieur géotechnicien, Professeur à l' EHTP - Maroc
  • M. Omar Seghrouchni, Directeur, Stragis - France
  • M. Ian Shapiro, Director of the Mac Milan Center for International Affairs; Professor of Political Science , Yale University - Etats-Unis
  • M. Karim Smine, Senior Advisor,Pharmacope - Etats-Unis / Maroc
  • M. Yves Thomas, Direction du Développement International et des Relations Industrielles, Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace, Toulouse - France
  • M. Alain Vailly, Maîtres de Conférences, Université de Nantes - France
  • M. Driss Yachou, Expert en Microélectronique et des Outils EDA, Consultant FL - France
  • M. Abderrahim Zeghloul, Professeur, Université de Metz - France

 

8:45 - 9:15 : Accueil des participants

9:15 - 10:30 :  Ouverture de la manifestation

  • M. Ahmed Akhchichene, Ministre de l'Education Nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique
  • Mme Amina Benkhadra, Ministre de l'Energie, des Mines, de l'eau et de l'environnement
  • M. Mohammed Ameur, Ministre délégué auprès du Premier Ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger
  • M. Pierre Lafitte, Sénateur honoraire, chargé de mission auprès du Président de la République française
  • M. Ian Shapiro, Director of the Mac Milan Center for International Affairs, Yale University 

Une activité culturelle riche est un signe de bonne santé pour une ville ou une région. Agadir s'est enrichie de plusieurs manifestations culturelles ces dernières années.

 Agadir abrite la sixième édition du festival Cinéma et migrations. Un rendez-vous dont la régularité vient indiquer la justesse des choix et des principes qui ont présidé à la naissance de cette manifestation : un concept pertinent (l'immigration est un thème moderne et transversal) une ville accueillante et disponible et l'abnégation d'une équipe d'organisation.

Mobilités et migrations : ce que peut le cinéma

Il y a quelques mois, et parallèlement à la tenue de sa première plénière, le Conseil de la communauté marocaine de l'étranger (CCME) signait une convention de partenariat avec l'association l'Initiative culturelle, responsable depuis des années de l'organisation du festival Cinéma et migrations.

Après ces six années que le festival cinéma et migrations a pu vivre, nous avons eu le plaisir d'avoir plusieurs retours positifs, dont :

  • Celui de confirmer notre choix de la thématique qu'est l'émigration.
  • Et celui d'avoir encore plus de partenaires nationaux et étrangers.

Monsieur le ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger,

Monsieur le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement,

Mesdames et Messieurs, Chers amis, chers confrères,

 

C'est un plaisir pour le journaliste que je fus et le grand lecteur de journaux que je suis encore, comme vous je l'imagine, que de participer à l'ouverture de cet important séminaire, organisé par vos deux ministères et auquel notre Conseil a apporté son modeste concours. Et permettez-moi, avant d'aborder le débat d'aujourd'hui, de faire un petit détour par l'histoire.

 

Le 16 novembre 1967, à l'Olympia, fameuse salle de spectacles parisienne, l'immense Oum Kalsoum donnait un concert, le seul à ma connaissance qu'elle ait donné en dehors des pays arabes. Le spectacle était donné à guichets fermés, les billets se vendant au marché noir plusieurs fois leur prix initial. Pour les spectateurs, musulmans et juifs maghrébins, ressortissants du Moyen-Orient, mais aussi mélomanes français, toutes couches sociales confondues, cette soirée reste un souvenir impérissable, comme on a pu l'entendre il y a moins de quinze jours, durant une émission de la troisième chaîne française de télévision.

Quarante huit heures plus tard, le grand quotidien français de l'époque, France Soir« 1800 fanatiques sont allés à l'Olympia comme on va à la Mecque : pour voir célébrer un office religieux. Celui de la grande prêtresse de l'Islam qui chante... Contrairement aux usages de la mosquée, ils avaient conservé leurs chaussures mais enlevé la cravate ». revient sur la soirée et écrit notamment ce qui suit :

Une très grande soirée musicale devenait ainsi un rassemblement religieux dangereux si l'on y regarde de près et l'émotion des mélomanes, légitime et universelle, devenait un signe spécifique et particulier de ces populations, un révélateur d'une agressivité ancestrale pourrait-on dire.

 

Les images que vous allez voir défiler maintenant datent de ces dernières années. Elles ne sont qu'une infime partie d'une collection de reproductions de couvertures de périodiques français de toutes tendances politiques et philosophiques et elles traitent toutes de l'immigration. J'y ai ajouté quelques images de publications américaines et britanniques mais qui évoquent la situation en France. Il n'est pas question ici de procéder à une analyse rigoureuse des discours véhiculés ou suggérés par ces unes, mais de quelques premiers constats, susceptibles peut être de contribuer au débat.

Il est ainsi frappant de constater l'usage fréquent de la notion de vérité. Assez souvent, les titres évoquent à propos des banlieues ou de l'islam en diaspora, de supposées vérités qui seraient cachées par les pouvoirs publics évidemment et que le journal ose révéler, en présentant les vrais chiffres, les vrais responsables, étant entendu, explicitement ou implicitement, que la réalité, la vraie, ne peut être que catastrophique, dangereuse. La France brûle, elle a failli et elle est en état d'urgence, nous disent ces couvertures.

 

A ce binôme vérité/dissimulation, s'ajoute un autre qui renforce en réalité les craintes et suggère les peurs, soit en alignant soit en opposant les termes de l'équation.

Il suffit en effet parfois d'énumérer simplement les termes pour indiquer plus ou moins implicitement qu'il y a en réalité un problème qu'on ne peut plus se cacher : voile/France ; islam/république ; banlieue/intégration ; jeunes/religion, etc. Enoncé l'un après l'autre, les termes suggèrent bien qu'il y a à tout le moins une distinction, une différence, voire une nette opposition entre eux.

Mais on peut aussi être plus explicite. Ainsi, l'islam ne peut être que dans une posture de confrontation face à la laïcité, son adversaire voire son ennemi.

Il y a aussi l'usage de la photo, avec cette multiplication depuis de nombreuses années des images de femmes voilée, mystérieuses et belles à la fois, attirantes et plus ou moins dangereuses. Toute une foi est ainsi réduite à une seule de ses manifestations, des quartiers entiers où habitent des millions de personnes ne sont plus présentés ou perçus qu'au travers d'un seul prisme : le jeune, au mieux délinquant, au pire terroriste.

Et c'est parce que les populations des quartiers populaires sentent plus ou moins confusément ce regard réducteur qu'elles réagissent, et parfois de manière violente : il n'est plus bon d'être journaliste dans certaines de ces banlieues.

Bien évidemment, le traitement médiatique de la question de l'immigration en France est infiniment plus complexe et plus riche ; les articles qui suivent ces couvertures peuvent être nettement plus nuancés, et le pluralisme de la presse, l'intervention des chercheurs et des leaders d'opinion ainsi que des hommes politiques, en réalité plus au fait des réalités sociales et économiques, assurent au final une information plus équilibrée et plus fine. Il n'empêche, ce qu'on appelle la question ou plus souvent le problème de l'islam en Europe par exemple, est autant une réalité qu'une construction médiatique. Et cette construction, comme l'ont démontré des chercheurs comme Felice Dasetto et Albert Bastenier en Belgique ou Franck Frégosi ou Eric Delthombe en France, fonctionne aussi par un va-et-vient permanent entre les crises géopolitiques du monde musulman et les réalités beaucoup plus simples des musulmans d'Europe, selon une logique de « transfert des alarmes », pour reprendre l'expression de Frégosi. Ces dérives ont d'ailleurs amené des organisations professionnelles de journalistes, comme en Belgique, à édicter des chartes spécifiques concernant le traitement des questions de l'immigration.

 

Nous aurions tort de penser, me semble-t-il, que nous sommes à l'abri de toute erreur ou dérive dans le traitement de la question de l'immigration, parce que nous sommes de la même origine culturelle et porteurs de la même nationalité que nos compatriotes émigrés. A cet égard, cette journée pourrait constituer une première étape dans une série de travaux, adossés à des études scientifiques de fond, sur des sujets très divers.

Ainsi, et seulement à titre d'exemples, nous pourrions réfléchir sur les questions suivantes :

- Comment améliorer la connaissance des problématiques migratoires par la presse nationale et dans les cursus de formation des journalistes ?

- Quel est l'état de l'offre journalistique en la matière, les contenus traités, les questions ignorées ? Quels sont les moyens alloués aux journalistes pour qu'ils fassent professionnellement leur travail ?

- Quelles sont globalement les images véhiculées ?

- Quelles sont les opportunités qu'offrent les nouveaux médias communautaires et les nouvelles technologies : radios privées, journaux, sites, blogs, etc. ?

 

Je voudrais en conclusion vous affirmer de la manière la plus solennelle qui soit la disponibilité du CCME pour accompagner tout effort rigoureux de réflexion sur ces thématiques et toute autre problématique que vous estimerez, au terme de vos travaux, nécessaire de traiter. Nos préoccupations sont en effet communes : permettre aux professionnels d'accomplir au mieux leur mission, essentielle à plus d'un titre, et répondre au mieux aux attentes des populations émigrées et elles sont en ce domaine immenses.

 

Je vous remercie.

 

Driss El Yazami

 

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Messieurs les présidents des institutions nationales des droits de l'Homme,

Mesdames et messieurs,

Chers amis,

C'est pour moi un honneur et un privilège que de participer à la séance d'ouverture de cette importante conférence consacrée au thème : migrations et droits de l'Homme.

Cette conférence est en effet importante à plus d'un titre.

Elle l'est d'abord parce que la question migratoire est devenue, malgré sa relative faiblesse démographique -les migrants ne constituent après tout que 3 % de la population mondiale-une des questions essentielles de l'agenda politique et social international, mais aussi national. Dans des pays de plus en plus nombreux, la migration est perçue comme hostile, incontrôlable, et dénoncée comme une menace ou une anomalie. Régulièrement, elle est instrumentalisée lors des consultations électorales. Ainsi, d'ici la fin de l'année en cours, la migration est inscrite à l'ordre du jour de la présidence française de l'Union européenne, qui souhaite établir un pacte européen sur l'immigration ; elle figure à l'agenda euro-africain avec la tenue à la fin de l'année d'un sommet qui fait suite au premier sommet de Rabat. Elle est enfin à l'honneur avec la réunion à Manille fin octobre de la deuxième conférence intergouvernementale, organisée à la suite des travaux du groupe de Haut niveau mis en place en son temps par M. Kofi Annan.

Cette montée en puissance de la migration dans les agendas international et nationaux et reflète en fait les mutations radicales du phénomène migratoire de ces dernières décennies. Désormais mondialisée, la migration s'amplifie de jour en jour, révélant les fractures et les crises du monde, les inégalités qui le traversent, les transformations sociales et culturelles à l'œuvre dans tous les pays comme l'urbanisation des pays en voie de développement, l'autonomie grandissante des femmes, qui constituent aujourd'hui la moitié des migrants du monde, l'apparition d'un imaginaire migratoire, lié au développement de l'information, des moyens de transport, ...

La mondialisation de l'immigration qui se manifeste par l'extension géographique des mobilités humaines (les périples des migrants sont de plus en plus longs et de plus en plus dangereux) se heurte à la tendance généralisée des Etats à légiférer pour limiter l'entrée sur leur territoire des non-nationaux et renforce la traite des êtres humains et le trafic, devenu désormais une industrie lucrative et de plus en plus élaborée.

C'est donc sous l'angle de la méfiance que la question des migrations est trop souvent abordée, alors que toutes les analyses scientifiques et sereines montrent qu'elle est incontestablement source de richesses.

D'abord par l'importance des transferts, estimés en 2004 à 150 milliards de dollars, soit près de 3 fois le montant de l'aide publique au développement. Ces remises sont non seulement importantes pour les balances de paiement de nombreux pays, mais constituent souvent un facteur essentiel de lutte contre la pauvreté et en faveur de l'amélioration de la condition des familles de migrants. Ainsi, elles jouent un rôle important pour la scolarisation des filles dans de nombreux pays.

Dans les pays d'accueil, notamment développés, la migration contribue de manière de plus en plus forte à combler les déficits démographiques, mais aussi à créer directement de la richesse économique. Ainsi, dans son rapport de 2006, la banque mondiale estimait que l'augmentation de 3% de la main d'œuvre totale des pays industrialisés, due à l'immigration, a dégagé un revenu supplémentaire de 160 milliards de dollars, soit davantage que les gains réalisés grâce à la libéralisation du commerce des marchandises.

Comme le rappelle un rapport récent de la Direction générale de coopération internationale et du développement du ministère français des affaires étrangères, « la migration contribue, par l'afflux de cotisations, au rééquilibrage des budgets sociaux dans les pays développés, tout en permettant d'élargir et de populariser l'idée et la pratique de la protection sociale au sein des pays en développement ».

La migration contribue enfin à a mondialisation du savoir, au bénéfice du Nord industrialisé (86 000 chercheurs étrangers sont accueillis aux Etats-Unis chaque année), souvent au détriment des pays d'origine. Néanmoins, cette ressource peut être aussi mobilisée, sous certaines conditions, en faveur d'un développement plus soutenu des pays émergents, dès lors, souligne le rapport cité ci-dessus, que « le contact n'est pas interrompu entre le migrant et son pays d'origine ».

Mesdames et Messieurs

Votre conférence intervient ainsi dans ce contexte rapidement évoqué ci-dessus. D'où aussi son importance.

Les travaux les plus récents concordent pour souligner l'importance d'une mobilisation du maximum d'acteurs, publics et privés, nationaux et internationaux, pour une nouvelle gouvernance mondiale de la question des migrations, au bénéfice des migrants, des pays d'origine et des pays d'accueil.

Ainsi, un nouvel élan devrait être donné à la mobilisation des Etats d'origine. C'est dans cette perspective que le Royaume du Maroc s'est engagé dans plusieurs chantiers dont celui de créer un cadre adéquat pour ses ressortissants établis à l'étranger et qui constituent aujourd'hui près de 10% de sa population totale.

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a été établi en décembre dernier par Sa majesté le Roi Mohamed VI suite à un large processus de concertation avec ces communautés mené par le Conseil consultatif des droits de l'Homme. Etabli auprès de Sa Majesté comme un organe consultatif et de prospective, il a notamment pour missions de resserrer les liens de coopération entre le Maroc et les pays d'accueil, tant au niveau des sociétés qu'au niveau gouvernemental. Engagés dans un processus d'enracinement dans les sociétés des pays de résidence, mais soucieux de garder des liens très forts avec leur terre d'origine, ces Marocains du Monde, dont notamment les jeunes générations nées et socialisées dans les pays d'accueil, peuvent constituer des ambassadeurs de premier plan au profit des deux sociétés.

Toujours Marocains et déterminés à le rester, mais de plus en plus citoyens à part entière des sociétés où ils vivent, notamment en Europe, ils constituent une ressource formidable pour l'élargissement de la coopération entre ces deux espaces d'appartenance. Notre Conseil entend notamment réunir dans les prochains mois l'ensemble des conseils d'émigrés qui existent au niveau international pour en faire un réseau de coopération et d'une force de proposition sur la question globale des migrations.

C'est aussi dans cette même perspective que je salue votre initiative. Les institutions nationales des droits de l'Home, dans leur diversité, peuvent aussi constituer un réseau irremplaçable et un acteur important dans le débat mondial sur les migrations. Constituées d'éminentes personnalités, chargées de la défense des droits de l'Homme, partout et pour tous, et ces institutions ont un poids moral primordial et une capacité d'influence politique importante.

Situées à la frontière de l'action publique et de la mobilisation des ONG, leur intervention dans le débat mondial sur les migrations peut contribuer de manière significative à la délibération internationale devenue de plus en plus nécessaire sur cette question.

C'est une raison de plus pour vous souhaiter plein succès dans vos travaux.

Driss El Yazami

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