Selon un article de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) paru ce mercredi 10 décembre 2014, l’année 2014 connaitrait un niveau record « du nombre de personnes s’engageant dans de dangereuses traversées des mers en quête d’asile ou pour migrer : au moins 348 000 personnes dans le monde ont entrepris ces dangereux périples depuis début janvier ».
La migration constitue la principale motivation mais en 2014 le nombre de demandeurs d’asile a augmenté : « bien que toutes les personnes ne nécessitent pas l’asile, plus de 207 000 d’entre elles ont traversé la Méditerranée depuis début janvier – presque trois fois plus que le précédent pic connu, soit environ 70 000 en 2011 ».
Nombreux sont ceux qui meurent en mer, le HCR a été informé de 4 272 décès en 2014. Plus des trois quarts de ces décès sont enregistrés en Méditerranée, « ce qui rend cet itinéraire le plus meurtrier de tous ».
Présentant cet article ce matin à Genève, en ouverture du forum informel de discussion sur les politiques dont la priorité de cette année est la « Protection en mer », le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. António Guterres a déclaré que « certains gouvernements se focalisaient davantage sur le maintien des étrangers hors de leurs frontières que sur le respect de l’asile ».
« C’est une erreur, et précisément la mauvaise réaction à avoir dans une période où un nombre record de personnes fuient la guerre », a affirmé António Guterres. « Tous les pays ont des préoccupations de sécurité et de gestion de l’immigration, mais les politiques doivent être conçues de manière à ne pas conduire à ce que les vies humaines deviennent des dommages collatéraux », a-t-il ajouté.
Le HCR a alerté lors de ce forum sur le fait que la communauté internationale « perdait de vue la priorité de sauver des vies dans le climat de confusion qui règne entre les pays côtiers et les blocs régionaux sur la réponse à apporter au nombre croissant de personnes s’engageant dans de dangereuses traversées des mers en quête d’asile ou pour migrer ».