Environ 2.500 mineurs migrants non accompagnés sont arrivés en Grèce depuis le début de l’année, alors que le pays ne dispose pas de structures d’accueil adéquates, a indiqué mercredi une organisation non gouvernementale de protection des migrants, Praksis.
« Il n’y a que très peu de centres d’accueil pour des mineurs, donc il n’y pas de possibilité de protection adéquate », a dénoncé Tzanétos Antypas, chef de Praksis, cité par l’Agence de presse grecque (Ana, semi-officielle).
A l’occasion d’une conférence sur « L’impasse de la politique d’immigration », organisée à Salonique (nord) par la Ligue grecque des Droits de l’Homme (EEDA), M. Antypas a relevé qu’en raison du manque d’infrastructure, « des mineurs, surtout des garçons, sont victimes de trafic humain dans le centre d’Athènes ».
Plusieurs organisations, dont la section grecque du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’organisation Human Rights Watch (HRW) ont à plusieurs reprises dénoncé « l’indifférence » de la Grèce, qui refuse de protéger les mineurs migrants non accompagnés arrivant sur son territoire et ont besoin « d’une protection spéciale ».
Le président de l’EEDA, Kostas Tsitselikis, a toutefois exprimé « un certain espoir » pour le règlement de cette affaire après les engagements du nouveau gouvernement socialiste, issu des législatives du 4 octobre, qui avait promis la lutte contre les réseaux de migration clandestine et des mesures pour la régularisation des enfants migrants.
Source : AFP