Le gouvernement du Royaume du Maroc a adopté lors de son dernier conseil, le jeudi 14 janvier 2016, un projet de loi portant approbation de la Convention 143 sur les migrations dans des conditions abusives et sur la promotion de l’égalité de chances et de traitement des travailleurs migrants. L’adoption de ce texte permet au Maroc rejoindre les 23 pays signataires de texte qui date de juin 1975.
Pour le Maroc, c’est un grand pas vers la consolidation des droits des migrants de la politique migratoire adoptée par le Royaume depuis 2014. Le but étant d’améliorer les conditions de vie et de travail des migrants se trouvant sur son territoire. Appelée Convention sur les travailleurs migrants (dispositions complémentaires), et adoptée par la Conférence générale de l’Organisation internationale du travail lors de sa 60e session tenue le 24 juin 1975 à Genève, cette convention a été adoptée par 23 pays jusqu’à aujourd’hui.
En vertu de cette convention, les membres signataires s’engagent à respecter les droits fondamentaux de l’Homme de tous les travailleurs migrants et s’attachent à déterminer systématiquement s’il existe des migrants illégalement employés sur leur territoire. Tout membre pour lequel ladite convention est en vigueur s’engage aussi à déterminer s’il existe, en provenance ou à destination de son territoire ou en transit par celui-ci, des migrations aux fins d’emploi dans lesquelles les migrants sont soumis au cours de leur voyage, à leur arrivée ou durant leur séjour et leur emploi à des conditions contrevenant aux instruments ou accords internationaux, multilatéraux ou bilatéraux, pertinents ou à la législation nationale.
Présentée en trois parties principales, à savoir la migration dans des conditions abusives, l’égalité de chances et de traitement en plus des dispositions finales, cette convention impose à ses signataires de formuler et appliquer une politique nationale visant à promouvoir et à garantir, par des méthodes adaptées aux circonstances et aux usages nationaux, l’égalité de chances et de traitement en matière d’emploi et de profession, de sécurité sociale, de droits syndicaux et culturels et de libertés individuelles et collectives pour les personnes qui, en tant que travailleurs migrants ou en tant que membres de leur famille, se trouvent légalement sur leurs territoires.
Des formations professionnelles au profit de 2.000 migrants
Depuis son lancement par le Maroc, cette nouvelle politique a permis la régularisation des situations de plusieurs milliers de migrants vivant sur le territoire marocain. Pour faciliter leur intégration dans la société marocaine, le département de M. Birou et celui chargé de la Formation professionnelle ont financé la formation, par le biais d’associations, de plus de 2.000 migrants au moment où plus de 175.000 auraient reçu une initiation à la langue et la culture marocaines.
Souces : Map/le Matin/CCME