Le stand du CCME au Salon du livre de Casablanca a abrité, jeudi 15 février 2018, une table-ronde sur le vivre ensemble dans une société plurielle.
L’expérience canadienne de la gestion du pluralisme culturel
On compte également parmi les initiatives canadiennes la création du Conseil interculturel qui incite les communautés à participer aux activités de la ville afin d’accueillir les nouveaux-venus et les encourager à faire valoir leur culture pour pour l’intégrer dans le paysage et la mémoire culturels canadiens. Le Canada soutient également l’enseignement du pluralisme culturel dans les écoles à travers la mise en valeur des spécificités des élèves pour les préserver de la déperdition scolaire.
Selon le responsable canadien, la ville de Montréal est un modèle du multiculturalisme puisqu’elle organise des activités pour sensibiliser la population aux manifestations négatives de la discrimination raciale et du refus des étrangers et réserve une attention particulière aux productions littéraires dans les langues d’origine et soutient la tenue des festivals et rencontres culturels des différentes communautés.
Yolande Cohen expose les étapes historiques de la migration canadienne
Selon Yolande Cohen, trois étapes essentielles ont marqué la migration canadienne. La première, celle d’avant 1945c qui s’est caractérisée par la difficulté d’immigrer pour les pays non européens à cause du racisme qui sévissait au Canada à l’époque ; puis la période d’après la deuxième guerre mondiale, où des mouvements internationaux contre le racisme se sont activés, ce qui a contribué à l’ouverture de la société canadienne sur les nouvelles migrations et à l’accueil des migrants francophones notamment. Pendant la troisième étape de la migration canadienne, les migrants n’avaient plus besoin de s’intégrer en tant que groupes dans des sociétés multi-ethniques et les mouvements migratoires sont devenus liés aux mouvements financiers.
Okomba : la sensibilisation pour faire face à l’extrémisme
Dans son intervention, Herman Deparice-Okomba, politologue et président du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) au Québec, a considéré que le vivre-ensemble est encore une structure vulnérable qu’il faut renforcer continuellement à travers la lutte contre le discours discriminatoire.
Enfin, M. Okomba a insisté sur l’importance de comprendre les raisons qui poussent les jeunes à se radicaliser et d’analyser l’environnement social de ces jeunes pour pouvoir élaborer des stratégies à même de faire face au phénomène de la radicalisation.
La rédaction