Le groupe de travail « approche genre et nouvelles générations » du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a présenté, ce mardi 13 février 2018 au stand du conseil au Salon de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca, les études et recherches qu’il a pu réaliser depuis la création du CCME en décembre 2007.
Mme Mina Rhouch : la femme constitue 50% de l’immigration marocaine
Les études et recherches qui ont été préparées concernent « les conséquences de l’application du code de la famille sur les Marocains résidant à l’étranger, les conséquences de la kafala dans l’émigration, les saisonnières marocaines en Espagne et les mineurs non accompagnés en Europe », a-t-elle précisé.
La féminisation est l’une des mutations les plus importantes qu’a connues l’immigration marocaine depuis des débuts du 20e siècle à nos jours, « où les femmes constituent 50% des Marocains du monde ». Arrivée en Europe par le biais du regroupement familiale dans la première moitié du siècle dernier, la femme migrante entreprend aujourd’hui seule l’aventure de la migration.
Mme Rhouch a également alerté sur la situation des mineurs non accompagnés, notamment en Espagne, et affirmé que « cette population, qui peut être une force extraordinaire pour les pays d’origine et d’accueil, peut aussi, par manque d’éducation et de prise en charge, devenir une proie facile à la délinquance et à la radicalisation ».
Mme Najat Azmy : l’évolution des lois concernant la femme est satisfaisante
Mme Azmy n’a pas manqué de mettre le point sur « le vieillissement des femmes en immigration qui, en cas de divorce par exemple, se retrouvent sans moyens de survie ». Il s’agit là d’un des problématiques les plus saillantes en France où la migration marocaine est arrivée à sa quatrième génération, a-t-elle affirmé, précisant que « les femmes marocaines ont des problèmes différents et spécifiques à la société d’accueil dans laquelle elles vivent ».
Mme Azmy a par ailleurs appelé à l’engagement des hommes pour les causes féminines car « le féminisme ne peut pas avancer sans l’homme qui est au centre de toutes les problématiques féminines » et invité tous les acteurs et militants à persévérer car « qui aurait pu imaginer, sans cette persévérance, qu’en 2018, 12 députés français seraient d’origine marocaine ».
La rédaction