Du 19 mars au 30 juin 2025, le Centre Pompidou à Paris accueillera une exposition intitulée « Paris noir », présentant le travail de 150 artistes d’origine africaine qui ont vécu à Paris et utilisé ses espaces comme sujet de leurs œuvres d’art de 1940 à 2000.
L’exposition retrace les parcours d’artistes d’origine africaine, afro-américaine et caribéenne qui se sont immergés dans un Paris cosmopolite, un espace de résistance et de créativité qui a contribué à la naissance d’une conscience identitaire et incité à la recherche de langages visuels transcontinentaux. « Des abstractions internationales aux abstractions afro-atlantiques, en passant par le surréalisme et la figuration libre, cette traversée historique dévoile l’importance des artistes afro-descendants dans la redéfinition des modernités et postmodernités », peut-on lire dans la présentation de l’exposition.
Pour Alicia Knock et Eva Barois De Caevel, conservatrices au Musée national d’art moderne (MNAM) du Centre Georges Pompidou et commissaires de « Paris noir », cette exposition a pour objectif « d’inclure la période post-coloniale dans l’histoire de l’art de la seconde moitié du XXe siècle, cristallisant ainsi de nouveaux discours et la possibilité d’établir de nouvelles méthodologies de travail ».
« Paris noir » est l’occasion de découvrir une production majeure et jusqu’alors inconnue de la modernité artistique, de plonger dans l’œuvre inédite de la négritude, des panafricanismes, des indépendances, des féminismes noirs, et de la lutte contre le racisme.