M. Abdellah Boussouf, Secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a tenu, ce lundi 3 août au siège du Conseil, à Rabat, une conférence de presse sur l’actualité du CCME, ses actions et son bilan.
Ce point de presse a pour objectif d’exposer aux médias les actions et l’expérience cumulées par le CCME et encouragées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans son discours à l’occasion de la fête du trône, où le Souverain a notamment insisté sur « la nécessité de se prévaloir de l’expérience et du savoir-faire accumulés par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger ».
« Sa Majesté a encore une fois exprimé son profond attachement aux Marocains du monde », a indiqué M. Boussouf ajoutant qu’il est désormais impératif pour les institutions nationales de coordonner leurs actions afin « d’élaborer une stratégie nationale en matière de migration au niveau des attentes et des défis actuels ».
A ce sujet, M. Boussouf a affirmé que le Maroc est parmi les rares pays consacrant un budget important à la question de l’immigration : « le Maroc alloue près d’un milliard de dirhams aux institutions responsables de l’immigration, seule une part de 49 millions de dirhams est consacrée au CCME. Ce qui représente près de 10% du budget du Ministère chargé des marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration et près de 25% du budget de la Fondation Hassan II ».
M. Boussouf a en outre indiqué que « le CCME est prêt à mettre à la disposition du gouvernement ou de toute institution nationale le fruit de son expérience depuis sa création en 2007 : notre priorité est de mettre à la disposition des Marocains d’ici et d’ailleurs un savoir scientifique solide ».
Dans ce sens, le Secrétaire général du CCME a précisé qu’avant « la création du CCME, la librairie marocaine comptait quelques dix livres sur l’immigration, alors que depuis 2007, le CCME a pu publier plus 140 titres sur ses différents aspects, à savoir la question du genre, du culte, de l’enseignement de la langue maternelle … ».
Les publications du Conseil, porteuses d’un savoir scientifique solide et inédit, apportent également des recommandations en matière d’immigration, qui peuvent faire office d’avis consultatifs en vue d’élaborer une stratégie nationale intégrée.
Ainsi, et afin de « participer à la mondialisation de la culture marocaine et des valeurs de tolérance qu’elle transmet, le CCME a mis en valeur, a l’occasion du Salon du livre de Casablanca, des auteurs marocains du monde dans les langues de l’immigration », a dit M. Boussouf, précisant que « le CCME a enrichi la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) de plus de 3000 publications sur l’immigration ».
Les Universités marocaines ont également pu bénéficier du soutien du CCME qui a financé des Masters et des cycles de doctorats sur l’immigration dans différentes facultés marocaines. Depuis sa création, le CCME a aussi entrepris plusieurs actions en partenariat avec la société civile : « 4 festivals sur le cinéma et l’immigration et plus de 15 festivals dans différentes villes du Maroc ».
Le Secrétaire général du CCME a par ailleurs assuré que le Conseil est continuellement en production intellectuelle : « à la fin septembre 2015, un livre sur la mémoire de l’immigration marocaine à travers le monde verra le jour, en complément aux différents travaux sur l’histoire de l’immigration, notamment sur la mémoire des Marocains des Pays-Bas … »
Quant à la question de la représentativité des Marocains du monde dans les institutions nationales, M. Boussouf a réitéré la nécessité de « mettre en œuvre les dispositions de la Constitution relatives à l’intégration des représentants Marocains du monde dans les institutions consultatives et les instances de gouvernance ».
Pour conclure, M. Abdellah Boussouf a incité à faire des préoccupations « des Marocains du monde une priorité nationale pour toutes les institutions marocaines, d’autant plus que selon les statistiques, ils représentent près de 10% de la population marocaine et leurs apports plus de 10% du PIB national ».
CCME