L’immigration au Maroc est l’un des sujets majeurs de cette seconde semaine du mois de septembre, car SM le Roi Mohammed VI a non seulement pris acte du rapport du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) qui lui a été remis ce lundi 9 septembre 2013, mais l’a transformé en priorité politique.
Un communiqué publié lundi par le cabinet Royal a indiqué que SM le Roi a » réitéré sa conviction que la problématique migratoire, objet de préoccupations légitimes et parfois polémiques, doit être approchée de manière globale et humaniste ».
Après avoir pris acte du document Intitulé « Etrangers et droits de l’Homme au Maroc : pour une politique d’asile et d’immigration radicalement nouvelle», le Souverain a dès le lendemain, à savoir le 10 septembre 2013, présidé une séance de travail avec les instances concernées par le phénomène de la migration clandestine avec pour but de mettre en place « une politique migratoire globale dans le Royaume ».
Le gouvernement a ainsi été appelé à procéder « à l’élaboration et la mise en place d’une stratégie et d’un plan d’action appropriés, en coordination avec les CNDH et les différents acteurs concernés ».
Les ministères concernés, à savoir les ministères de l’intérieur, des affaires étrangères et de la Justice ont publié ce mercredi 11 septembre un communiqué conjoint dans lequel ils indiquent que « la nouvelle vision migratoire vient conforter la nouvelle politique africaine initiée par SM le Roi Mohammed VI, le Maroc étant passé d’un statut de pays émetteur ou de transit à un pays d’accueil des migrants ».
Le communiqué rappelle aussi les quatre axes du document – les réfugiés et demandeurs d’asile, les étrangers en situation irrégulière, la lutte contre la traite des personnes , étrangers en situation régulière – qui seront réalisés à partir d’une « démarche d’association avec cette institution et de concertation avec l’ensemble des autres acteurs concernés ».
Le document note également que « les partenaires du Maroc, notamment les partenaires de l’Union Européenne (UE) doivent faire preuve d’un engagement plus concret dans leur appui à la mise en oeuvre de cette nouvelle politique marocaine de l’immigration ».
Le représentant de l’UE au Maroc, M.Rupert Joy a estimé que « l’UE est consciente de la complexité des défis liés à la migration irrégulière qui se présentent à elle également » dans une déclaration rendue publique suite à un entretien avec le président du CNDH, M.Driss El Yazami, le 10 septembre 2013. Le responsable européen a par ailleurs affirmé que » les recommandations du CNDH sont en phase avec les objectifs de partenariat pour la mobilité signé en juin dernier ».
M.Abdellah Boussouf, le secrétaire général du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) avait déclaré dès le 9 septembre 2013 à l’agence Maghreb arabe presse (MAP) que « le rapport thématique du CNDH prouve que le Royaume a consacré son choix irréversible d’édifier un Etat de Droit » ajoutant que « le Maroc est passé d’un pays émetteur d’immigration en un pays d’accueil à l’instar des pays européens ».