Le Maroc a appelé, mercredi 10 décembre 2104 à Genève, à la mise en place d’«alternatives juridiques et sûres» pour les migrants fuyant les conflits, selon une démarche basée sur la solidarité et le partage des responsabilités entre les Etats.
«Ces alternatives devraient comprendre la réinstallation et l’admission des migrants pour des considérations humanitaires, afin qu’ils ne soient pas obligés de tenter la traversée par la mer», a déclaré l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’Onu, Mohamed Aujjar.
Le diplomate marocain s’exprimait lors d’une réunion de dialogue organisée par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) sur les défis de la protection en mer, un rendez-vous annuel dédié aux discussions sur les enjeux émergents en la matière.
Le Maroc, a-t-il dit, «ne peut s’empêcher de réitérer sa profonde préoccupation devant ce constat alarmant et de rappeler la communauté internationale à son obligation de protection à l’égard de ces personnes».
L’ambassadeur a estimé que la situation requiert une action rapide et décisive de sorte à placer la protection en mer au cœur des préoccupations, soulignant l’importance de l’Initiative mondiale du HCR sur la protection en mer visant à mener des actions internationales concertées dans ce domaine.
Dans le même contexte, Mohamed Aujjar a réaffirmé le soutien fort au renforcement des performances de l’agence onusienne sur le terrain en matière de sauvetage en mer et de réinstallation des personnes secourues.
«Une bonne gestion des flux migratoires mixtes ne peut se faire à travers des mesures de contrôle et de sécurité uniquement, mais nécessite aussi une action commune concertée sur les causes profondes des mouvements irréguliers en mer, notamment en termes de développement», a-t-il fait valoir.
Il a, ainsi, mis l’accent sur l’intérêt des projets visant le développement et la consolidation de la paix dans les pays d’origine, l’amélioration des conditions des demandeurs d’asile et l’intensification des efforts pour trouver des solutions durables aux situations de réfugiés prolongés.
Avec MAP