Organisé à l’invitation du président Burkinabè, M. Blaise Compaoré, sous le thème « surmonter la crise: la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l’emploi en Afrique », ce Forum a pour objectif de fournir une feuille de route panafricaine pour l’élaboration de politiques visant à réduire le décalage entre une reprise économique et une reprise créatrice d’emplois décents.
Il s’agit également de mettre en Âœuvre le Pacte mondial pour l’emploi par les mandants tripartites de l’OIT en Afrique en partenariat avec les organisations et les institutions financières régionales et internationales, le Système des Nations Unies et les partenaires au développement.
Ce colloque africain, qui accueillera des chefs d’Etat et de Gouvernement, le Directeur général du BIT, M. Juan Somavia, des ministres des Finances, des ministres du Travail, des représentants des employeurs et des travailleurs ainsi que des institutions régionales africaines et des partenaires de développement bilatéraux et multilatéraux, sera précédé par le 2-ème Forum des partenaires sociaux sur le thème « Mobilisation du dialogue social pour la mise en oeuvre du Pacte mondial pour l’emploi en Afrique » qui aura lieu le 30 novembre dans la capitale burkinabé.
Adopté lors du Sommet de l’OIT sur la crise mondiale de l’emploi en juin dernier à Genève, le Pacte mondial pour l’emploi est destiné à guider les politiques nationales et internationales visant à stimuler la reprise économique générant des emplois et assurer une protection aux travailleurs et a leurs familles.
Ce Pacte a été approuvé par le Conseil économique et social des Nations Unies (juillet 2009), les dirigeants du G20 lors du Sommet de Pittsburgh (septembre 2009) et la Commission du travail et des Affaires Sociales de l’UA (octobre 2009).
Alors que l’impact direct de la crise financière mondiale sur l’Afrique a été plus durement ressentie par les pays dont l’intégration financière est plus forte, l’effondrement de l’économie mondiale s’est rapidement traduit par un ralentissement dans le commerce, les envois de fonds des migrants, le tourisme, les investissements étrangers directs, et l’aide publique au développement. Cette troisième secousse de la crise a des effets négatifs sur une grande partie de l’Afrique en développement, lit-on dans une note introductive à cette conférence.
La perspective d’une reprise économique sans création d’emplois est préoccupante, particulièrement dans les pays ayant des régimes de protection sociale inadaptée. Dans ces cas-là, la pauvreté et l’exclusion sociale continueront à persister, ce qui compromet donc la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), souligne-t-on
Il est donc important d’intégrer les objectives de plein emploi, et de travail productif et décent, dans les efforts de relance pour éviter la persistance du chômage et l’accroissement du nombre de travailleurs pauvres.
MAP