Présentant cette adaptation, publiée en 2005 par l’IRCAM, Fouad Lahbib dit avoir choisi ce conte, à la fois politique et philosophique, parce qu’il reste toujours d’actualité à ses yeux, du fait qu’il véhicule l’amour, l’entraide, l’amitié et l’altruisme et qu’il peut intéresser grands et petits, non sans rappeler que ce conte avait été traduit dans plusieurs langues et dialectes.
Evoquant les difficultés rencontrées lors de sa traduction du texte, l’auteur a notamment cité le cas de certains termes et notions modernes qui n’avaient pas d’équivalent dans son parler, du fait qu’ils étaient étrangers à son vécu quotidien.
Il fallait, a-t-il expliqué, recourir à l’extension sémantique et substituer les vocables en question par d’autres plus proches, sans trop s’éloigner du sens de l’auteur du conte, à titre d’exemple « punition » est substituée par « amende ».
M. Lahbib affirme avoir procédé également par dérivation lexicale, d’un nom connu par exemple il en dérivait le verbe, même si ce dernier n’est pas utilisé couramment, précisant qu’il cherchait ainsi à restituer un lexique qui a été presque oublié.
Pour remédier aussi à cette pénurie lexicale, le traducteur a fait recours à l’emprunt aux autres dialectes et langues, dont le français, en confiant toutefois que ce travail n’était pas chose aisée comme il se l’est imaginé au départ.
L’auteur s’est dit tout de même content du résultat puisque, a-t-il dit, cette traduction a été reçue bien reçue et reprise par d’autres chercheurs et évoqué par de grands titres étrangers.
Fouad Lahbib a également publié des contes, nouvelles et bandes dessinées pour enfants ainsi que des recueils de poésie. Il a reçu plusieurs prix dans ce domaine, dont le Prix national de la culture amazighe en 2009.
Calligraphe, Il a exposé des œuvres en tifinagh aussi bien au Maroc qu’à l’étranger et animé des ateliers en amazigh.
MAP