L’opposition s’organise en Allemagne contre le mouvement anti-islam et anti-réfugiés Pegida, politiques, patronat et simples citoyens montant au créneau contre la vague populiste qui gagne le pays et défendent l’immigration.
Plusieurs contre-manifestations ont mêlé responsables politiques, artistes et citoyens à Dresde, mais aussi dans d’autres villes. Et lundi soir, avec 20.000 personnes dans plusieurs villes du pays dont 12.000 rien qu’à Munich (sud), les anti-Pegida étaient plus nombreux que les pro.
« Voir que nous réagissons avec compassion à la détresse (…), que la plupart d’entre nous ne suivent pas ceux qui veulent isoler l’Allemagne, cela a été pour moi une expérience vraiment encourageante cette année », a déclaré le président allemand Joachim Gauck dans son discours de Noël.
Du côté des politiques, le ton s’est durci : la semaine dernière, la chancelière conservatrice Angela Merkel avait déclaré qu’il n’y avait pas de place en Allemagne « pour l’incitation à la haine et la calomnie ».
Lancé en octobre à Dresde (est), capitale de l’Etat régional de la Saxe, qui n’a que 2,2% de population d’origine étrangère, Pegida (acronyme allemand pour » »Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident ») s’est retrouvé en l’espace de quelques semaines sur le devant de la scène médiatique, passant de quelques centaines de manifestants à 17.500 ce lundi 22 décembre.