Le stand commun du ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication et du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a accueilli, ce samedi 19 avril 2025, l’écrivaine et femme politique française d’origine marocaine Najat Vallaud-Belkacem. Elle est venue présenter au public du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) son autobiographie La vie a plus d’imagination que toi, répondant aux questions du journaliste Mohamed Ezzouak.
La vie a plus d’imagination que toi, publié initialement en 2017 aux éditions Grasset, a été mis à jour et republié par les éditions La croisée des chemins cette année. Dans ce livre, elle raconte son parcours personnel et politique, depuis son enfance dans un village du Maroc, son adolescence dans les quartiers nord d’Amiens, jusqu’à ses responsabilités ministérielles en France.
Elle y évoque ses combats, son identité franco-marocaine, et les doutes que suscite son histoire dans la société française. Ce récit intime met en lumière une trajectoire humaine et inspirante, loin des clichés, « où elle assume pleinement son histoire devenue aussi une histoire française ».
« Quand j’ai cessé d’être ministre j’ai retrouvé ma liberté et la possibilité de venir au Maroc plus souvent et de voir ce pays évoluer, de renouer avec mes racines », affirme-t-elle expliquant l’ajout de certains passages à la version initiale, comme celui où elle décrit la maison familiale dans son village natale.

Écrire pour elle n’a pas été un besoin en soi mais plus de l’ordre du devoir, voulant mettre des visages et des trajectoires de vie pour « humaniser des sujets comme le regroupement familial ou la naturalisation qu’on ne cite que par les chiffres et les statistiques ».
Ce même sens du devoir l’a propulsé dans l’engagement politique. Ayant fait des études de droits puis diplômée de Sciences Po paris, « je me sentais responsable d’agir pour exprimer les voix de mon entourage ».
Dans sa carrière politique, elle dit avoir été animée par l’engouement pour la justice sociale, et cette « capacité de s’émouvoir pour une élection présidentielle comme en 2002 autour de Jacques Chirac pour couper la voie au Front National, une capacité qu’on ne retrouve plus aujourd’hui ».
Son message aux jeunes générations, en l’occurrence de binationaux, est d’ « assumer notre complétude dans la douceur, sans tomber dans le piège d’être à la défensive », car cette double culture est ce qui « nous permettra de construire des ponts alors que c’est plus facile d’ériger des murs ».
Plus d’actualités du SIEL en cliquant ici.