Ce lundi 15 décembre 2014, François Hollande inaugurait à Paris le musée de l’histoire de l’immigration et y a prononcé son premier discours sur l’immigration depuis le début de son quinquennat.
« Il faut que la société française puisse être représentée avec toutes les couleurs de la France», a affirmé François Hollande refusant qu’il y ait une « place vide pour des discours qui instrumentalisent la peur de la dissolution, de la dislocation, de la disparition » entretenus par « ceux qui rêvent d’une France en petit, une France en dépit, une France en repli, bref une France qui ne serait plus la France ».
A propos de l’islam, François Hollande a critiqué « la peur sciemment installée d’une religion, l’islam, qui, d’une façon inacceptable, est présentée par certains comme incompatible avec la République ».
Le Président français s’est de nouveau prononcé en faveur du droit de vote des étrangers aux élections locales, un souhait qui semble difficile à réaliser puisque « rien ne peut se faire sans une révision de la Constitution, ce qui suppose une majorité des trois cinquièmes » au Parlement, a-t-il affirmé.
Le Chef de l’Etat a enfin évoqué les « chibanis », « ces travailleurs maghrébins devenus retraités immigrés en France » : « la loi vieillissement ouvrira la naturalisation à tous les étrangers âgés de plus de 65 ans qui ont vécu plus de 25 ans en France avec au moins un enfant français », a déclaré le chef de l’Etat.
La France accueille depuis dix ans en moyenne 200.000 étrangers par an, « la proportion la plus faible d’Europe par rapport au taux d’habitants ».