Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, a une fois de plus appelé à des « solutions innovantes » pour lutter contre ce phénomène. Cette réunion fait écho au sommet d'octobre, où Meloni avait défendu sa stratégie controversée consistant à renvoyer les migrants vers des centres en Albanie. Toutefois, ces centres restent inactifs en raison des revers judiciaires contre la stratégie de l'exécutif italien, mais la dirigeante continue de plaider au sein de l'Union européenne pour des mesures innovantes.
Avant le début du sommet européen, des dirigeants de plusieurs pays européens ont pris part à cette réunion, notamment les Pays-Bas, le Danemark, la Suède, la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Grèce, Chypre et Malte. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, était également présente, malgré les critiques de la gauche concernant sa participation à la réunion d'octobre.
Les discussions ont abordé divers sujets, dont la situation en Syrie. Le Premier ministre néerlandais, Dick Schoof, a notamment déclaré : « Si la situation en Syrie est telle que les gens peuvent rentrer, nous travaillerons également ensemble sur ce sujet ». Après la chute de Bachar el-Assad, plusieurs pays de l'UE ont annoncé la suspension temporaire des demandes d'asile pour les Syriens, et le gouvernement autrichien a même évoqué un « programme d'expulsions ».
Malgré une baisse de 40 % des entrées irrégulières dans l'UE cette année par rapport à 2023, le sujet migratoire reste au cœur des débats, alimenté par la montée de l'extrême droite en Europe. Dans ce contexte, Ursula von der Leyen a annoncé dans une lettre aux 27 pays membres de l'UE qu'une proposition pour faciliter les expulsions des étrangers en situation irrégulière serait mise sur la table avant le sommet du mois de mars 2025.