Monsieur le Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, Chargé de la Communauté Marocaine Résidente à l'Etranger
Madame la Secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération
Monsieur le Président du conseil de la communauté marocaine à l'étranger
Madame la Conseillère auprès de la Ministre de la Culture et de l'Audiovisuel de la communauté française de Belgique,
Monsieur le Haut commissaire de l'Association 1200ème anniversaire de la Fondation de la ville de Fès.
Mme la présidente du groupe de travail « Approche genre et nouvelles générations » au sein du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger
Excellences, Mesdames et Messieurs
Permettez moi de commencer mon propos sur le sujet qui m'a été suggéré par les organisateurs « Femmes, discriminations et changement social » en rappelant que toute réflexion sur le droit des femmes doit rappeler que leur statut inférieur par rapport aux hommes est un fait universel et transculturel. Face à cette inégalité, il existe une motivation historique des femmes de lutter pour leur émancipation.
Ces luttes de femmes ne sont pas nécessairement liées à un événement ou à un facteur ponctuel ou isolé, mais elles sont le fruit d'une maturation et se reflètent dans les principales évolutions et changements sociaux et politiques. Elles sont le produit d'un long cheminement de l'histoire politique, économique et sociale des pays.
Dans le monde entier, les femmes poussent pour les changements de leur société. Ainsi, dans son dernier rapport, lancé il y a deux jours au niveau de l'Afrique du Nord à Rabat, sur Les progrès des femmes dans le monde 2008/2009, l'UNIFEM examine ce combat des femmes pour influencer les politiques,les stratégies et les programmes nationaux et souligne les défaillances des systèmes nationaux dans la prise en compte des priorités des femmes.
Plusieurs exemples sont présentés, qui sont autant de raisons de luttes pour les femmes afin de changer leurs sociétés, que ce soit l'absence d'accès à l'eau comme en Afrique au sud du Sahara où 40 milliards d'heures sont dévouées par an à la collecte de l'eau, en grande partie par les femmes, (ce qui est l'équivalent d'une année de travail de l'ensemble de la population active en France), leur accès limité aux services publics, ou encore le droit à la terre dont les femmes sont privées. Il faut savoir que les Africaines fournissent 70 % de la production alimentaire mais ne disposent souvent d'aucun droit foncier. Ces droits sont, en grande partie, détenus par des hommes ou des groupes de parenté contrôlés par des hommes. La dernière mobilisation au Maroc pour le droit des femmes aux terres collectives s'inscrit dans cette lutte globale du droit à la succession pour les femmes.
Mesdames et Messieurs ;
On ne peut pas occulter la question centrale du statut des femmes au sein de la famille, des luttes qu'ont menées les femmes à l'échelle de toute la planète pour remettre en question la hiérarchisation des rôles et l'infériorisation institutionnelle dont elles sont victimes. Ce statut au sein de la famille a été considéré par les mouvements des femmes du monde entier comme l'une des principales entraves à leur libération ; l'égalité dans la sphère publique ne pouvant être atteinte si les femmes restent soumises dans la sphère privée. Selon le rapport de l'UNIFEM sur les progrès des femmes dans le monde 2008/2009, les femmes éprouvent des difficultés à faire prévaloir leurs droits du fait que leurs voix et leurs preuves n'ont pas le même poids que celui des hommes.
De multiples exemples peuvent être cités pour illustrer toutes les résistances, et je parlerai enfin de la question du partage du pouvoir et de l'accès aux postes de décision. A ce niveau encore, on peut noter que l'accès des femmes aux partis politique reste très limité, cela est particulièrement flagrant dans les postes de prise de décision, ce qui limite la capacité des femmes à influer sur les politiques. Cet état de fait, à quelques nuances près, est une réalité partagée par les femmes mondialement. Malgré les progrès, le taux de progression actuel, la parité dans les espaces de prise de décision nationales ne sera atteint qu'en 2045 dans les pays en développement.
On comprend dès lors que les femmes à travers leurs mouvements se positionnent dans une perspective de transformation des sociétés et sont de ce fait un acteur doté d'un projet politique et social cohérent et ambitieux, à savoir celui de rétablir les femmes dans leurs droits et dans leur dignité et, par conséquent, de contribuer à transformer les structures familiales et sociales des pays.
C'est donc un choix de progrès qui ne se limite pas au domaine des relations hommes femmes mais qui englobe des prises de position par rapport aux questions de l'égalité en général, du respect des droits de l'Homme et de la démocratie.
Grâce à leurs luttes, on peut aisément affirmer que les femmes du Maroc ont contribué aux changements survenus dans l'évolution de leur statut et jouent un rôle leader dans la mobilisation à l'échelle régionale, ceci grâce aux réseautages qui sont établis, dont le dernier en date est celui de la levée des réserves à la CEDAW.
Mais plus largement, en luttant pour leur droits, les femmes contribuent directement à l'instauration d'une bonne gouvernance des pays.
Ainsi, Mesdames et Messieurs,
Pour parler du rôle des femmes actrices de changement, il est important de bien valoriser leur rôle dans l'exercice de responsabilisation des institutions. Comme l'UNIFEM l'a analysé dans son Rapport biennal intitulé Qui est responsable envers les femmes, le cycle de redevabilité exige de passer par l'autorisation (par exemple, les élections, le mandat législatif), la mise en oeuvre (d'un mandat électoral, d'un programme gouvernemental en directives, ressources et mesures incitatives), l'examen et le suivi des performances et enfin les mesures correctives en cas de besoin. Or dans toutes ces étapes, les femmes sont engagées fortement pour influer sur le cycle de la redevabilité et provoquer le changement.
J'ai choisi d'axer mon intervention sur 4 caractéristiques qui me paraissent centrales pour illustrer le rôle des « femmes transformatrices » de leurs sociétés.
Premièrement, Les femmes sont « porteuses d'Alternatives ». Bien qu'étant une force de contre pouvoir, les femmes ne se contentent pas de revendiquer des droits mais proposent des alternatives, ceci dans tous les domaines. En ce sens c'est un mouvement porteur d'une vision et d'un projet de société. Leurs actions de terrain permettent une prise sur la réalité du vécu des femmes et donc une connaissance empirique et militante des problèmes et préoccupations de genre.
Tous les domaines sont investis: juridique, économique, politique et social. Les femmes constituent une force de pression et mènent des plaidoyers pour changer les lois, les politiques et les mécanismes institutionnels en faveur d'une plus grande prise en compte des besoins des femmes. Au Maroc, ceci a été particulièrement illustré par les batailles menées en faveur de la réforme de la Moudawana, du code du travail, du code pénal, du code électoral, du code de la nationalité, de la politique d'éducation nationale, du budget national, de la lutte contre les violences, etc. En agissant pour un nouveau rapport entre les sexes, les femmes sont porteuses d'un projet novateur plus global pour l'ensemble de la société.
Deuxièmement, les femmes sont une « force de mobilisation ». Par exemple, ces femmes ouvrières au Bangladesh, entrées dans le secteur de la confection poussées par la pauvreté et qui ont réussi à revendiquer leurs droits par des actions de groupe et obtenir la promulgation d'un nouveau Code du travail adopté par le gouvernement après 12 ans de délibérations. Ou encore l'exemple du réseau de soutien au plan d'action au Maroc, initié par le mouvement des femmes et qui a réussi à fédérer de larges pans de la société pour le soutien à un projet gouvernemental en faveur des droits des femmes est également une belle illustration de la capacité de mobilisation. Les mobilisations sur la réforme du code de la famille sont un formidable exemple de force d'influence du mouvement, ainsi que les toutes dernières mobilisations menées au sujet de la participation politique: d'abord parce que le sujet est difficile, ensuite parce qu'il ouvre la perspective de nouvelles formes d'alliances du mouvement des femmes sur les acteurs politiques. A titre d'exemple, au Philippines, une mobilisation réussie a permis d'obtenir des dispositions offrant à des groupements sociaux non conventionnels de se présenter aux élections. C'est ainsi qu'une Association de Femmes (GABRIELLA) a pu se présenter aux élections et gagner suffisamment de voix pour avoir deux représentants dans le Parlement.
Troisième point, les femmes, « constructrices d'opinion ». L'expression de l'avis des femmes sur des questions publiques, est un saut qualitatif important dans les modalités de travail des organisations féminines. Il s'agit ici de la systématisation de la « veille » par rapport au politique. Cette responsabilité des mouvements des femmes est tout aussi importante que celle des gouvernants, dont la responsabilité est l'élaboration et la mise en œuvre de politiques. Les ONG quant à elles, ont la responsabilité de s'exprimer sur ces politiques. Aussi, la pratique de la critique systémique dans le sens d'une interaction positive des forces en présence consacre le rôle du mouvement en tant que force politique influente exprimant son opinion, la faisant connaître et surtout partager par le plus grand nombre.
Enfin, la quatrième caractéristique de ces femmes transformatrices est qu'elles sont un « vecteur de l'idéal égalitaire » : il s'agit là de leur action visant le changement des mentalités. Le travail d'éducation aux valeurs d'égalité entre les sexes, au progrès et à l'ouverture est une tâche difficile et une responsabilité immense que le mouvement des femmes a investi. Nous voyons, ces dernières années une multitude d'initiatives d'universités d'été, de sessions de sensibilisation mais également de développement d'outils, de guides ou de manuels, déclinant une conception égalitaire des rôles sociaux des sexes pour une société respectueuse des droits des femmes. Cette conception est également portée dans leur plaidoyer en direction des politiques afin que le système éducatif s'engage sur l'universalité des droits. Ce projet à long terme est celui de tous les avocats de l'égalité, femmes et hommes, et devra réussir à modifier les partis pris et les préjugés culturels qui sont profondément ancrés.
Mesdames et Messieurs,
Permettez moi pour conclure de saisir l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme et de l'annonce de SM le Roi Mohamed VI relative à la levée des réserves à la CEDAW, pour rendre hommage à toutes les femmes marocaines d'ici et d'ailleurs, qui luttent tous les jours pour que les femmes vivent une vie exempte de violence, pour qu'elles bénéficient des fruits de leur labeur, pour qu'elle aient accès à des services sensibles à leurs besoins, pour qu'elles puissent décider librement, entre autres, de leur façon de vivre, du nom de leur époux, du nombre d'enfants qu'elles auront, de leur lieu de résidence et du moyen de gagner leur vie.
En bref, pour toutes ces femmes qui luttent pour une plus grande redevabilité des sociétés envers leurs citoyennes.
Merci pour votre attention.
Zineb Touimi Benjelloun, Directrice régionale des programmes de l'UNIFEM pour l'Afrique du nord
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Biographie
Agé de 39 ans, il travaille en indépendant pour la presse française depuis une dizaine d'années. Il vient de rejoindre le collectif de photographes, l'Oeil public.
Philippe Brault découvre la photographie lors d'un séjour au Liban en 1989. Après quelques années dans l'audiovisuel, il s'y consacre entièrement à partir de 1993 et commence à collaborer avec la presse: Libération, le Monde, Télérama, L'Express, Le Publico (Portugal), Courrier cadre...
Organe consultatif et prospectif destiné à émettre des avis à Sa Majesté le Roi concernant les questions d'émigration, le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) a pour vocation de mettre en place les mécanismes nécessaires pour assurer une participation accrue des Marocains résidant à l'Etranger dans la vie politique, socio-économique et culturelle de leur pays d'origine.
Le CCME a fait de la problématique religieuse une de ses priorités, notamment à travers la mise sur pied d'un groupe de travail « cultes et éducation religieuse ». Véritable thème d'intérêt pour l'opinion publique en Europe, l'islam apparaît en effet de plus en plus comme un élément constitutif de l'identité européenne. L'islam interpelle l'Europe et à l'inverse, la société européenne interpelle aussi l'islam.
Dans son souci d'approfondir le débat sur le culte musulman en Europe, le CCME organise, sous le Haut Patronage de sa Majesté le Roi Mohamed VI, un Colloque international intitulé « Statut juridique de l'islam en Europe » les 14 et 15 Mars 2009 à Fès. Le colloque rassemblera des chercheurs et des juristes marocains et étrangers spécialisés en la matière ainsi que plusieurs représentants politiques et acteurs culturels et sociaux qui aborderont les divers aspects législatifs et sociaux associés à la pratique du culte musulman en Europe.
Une présentation de la problématique soulevée par le statut juridique de l'islam en Europe viendra en introduction du colloque, dont les travaux s'articuleront en second lieu autour des axes suivants : les législations européennes et la liberté de culte, les législations européennes et les spécificités du culte musulman, les politiques publiques et le culte musulman et enfin l'organisation du culte musulman en Europe. Une table ronde sur la gestion de l'islam dans la cité, animée par les Maires de quelques villes européennes sera également organisée dans le cadre de ce colloque. Les intervenants y débattront et confronteront leurs expériences en matière de gestion du culte musulman dans leur cité.
Le CCME souhaite faire de cette première rencontre un forum de dialogue et d'échanges d'expériences permettant d'établir un premier état des lieux de la situation juridique du culte musulman au sein des pays européens marqués par une « laïcité culturelle », de porter un regard croisé sur leurs expériences et d'analyser les avancées, les défis et les contraintes en la matière.
- Ambrosini Maurizio, Professeur de sociologie, Università di Milano, Dipartimento di Studi Sociali e Politici - Italie
- Berriane Mohamed, Géographe, professeur, Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Université Mohammed V-Agdal (Rabat) - Maroc
- Bouriqui Ilhame, Chargée de mission CCME - Maroc
- Chattou Zoubir , Ecole Nationale d'Agriculture (Meknès) -Maroc
- El Hasnaoui Anas, Chargée de mission au CCME - Maroc
- Escobar Sol (Cristina), CMD Princeton University - USA
- Hily Marie-Antoinette, Sociologue, MIGRINTER, CNRS, Poitiers - France
- Infantino Federica, Etudiante CJB- Italie
- Kateb Kalem, chercheur, INED (Paris) - France
- Khachani Mohamed, AMERM (Rabat) - Maroc
- Laacher Smaïn, Sociologue, Centre d'études des mouvements sociaux (CEM), EHESS (Paris) - France
- Madad Youssef, Chargée de mission Maroc
- Manry Véronique, Chargée de mission au CCME - Maroc
- Morokvasik Mirjana, Sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, Institut des sciences sociales du politique, Université Paris Ouest Nanterre la Défense- France
- Mouslim Asmae, Chargée de mission CCME - Maroc
- Ohliger Rainer, Sociologue et historien, Freiburg University,, University of Michigan (USA), Network Migration in Europe (Berlin) - Allemagne
- Peraldi Michel, Anthropologue, directeur du Centre Jacques Berque (Rabat) - Maroc
- Rahmi Ahlame, Chargée de mission au CCME - Maroc
- Rea Andrea, GERME, Université Libre de Bruxelles - Belgique
- Sempere Souvannavong Juan David, Géographe, Université d'Alicante - Espagne
Ce séminaire a pour objet d'ouvrir le débat à travers un panel très large d'intervenants venus de plusieurs pays de l'immigration (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas) et de spécialiste de la retraite au Maroc même. On aura l'occasion de voir dans les différents espaces plusieurs initiatives qui participent du soutien et de l'accompagnement de ces populations.
Des éléments de connaissance en terme statistiques, d'analyses et d'expériences de terrain ont été rassemblés. Nous avons découvert des problématiques partagées mais nous nous sommes, aussi, trouvés confrontés à une grande diversité des situations.
Vous aurez l'occasion d'en débattre dans plusieurs tables rondes et ateliers.
A ce titre, et bien que l'émigration des anciens est massivement masculine, il nous a semblé essentiel de mettre l'accent sur la problématique des femmes même si cette question est transversale à tous les sujets qui seront traités durant ces deux jours.
En effet, même si ce n'est pas un sujet de recherche très développé, nous avons suffisamment de données, aujourd'hui, pour savoir que les femmes constituent certainement la frange la plus fragile de la population âgée dans la mesure où leur parcours migratoire les rend plus vulnérables quant à l'accès à certaines prestations. Elles se retrouvent dans des situations de très grande précarité voire d'indigence. A ce titre une réflexion particulière se devait d'être menée.
Nous avons fait le choix, également, de laisser une large place au travail remarquable de veille et d'actions des associations. Je tiens à remercier très chaleureusement tous les représentants des associations présents qui donnent une dimension certaine à ce séminaire et leur dire qu'au CCME, ils sont chez eux.
Ces deux jours de travail doivent déboucher sur des propositions concrètes permettant de contribuer à une politique publique cohérente, ambitieuse et équilibrée entre le droit commun et le spécifique et entre ce qui relève des pays de résidence et ce qui relève du pays d'origine, permettant de concevoir une citoyenneté dans le vieillissement.
En marge de ce séminaire, plusieurs expositions photographiques proposées dans des lieux culturels à Casablanca et à Rabat rendront hommage à ces pionniers de l'émigration.
Merci à tous d'avoir répondu à notre invitation.
Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter, à nous souhaiter d'excellents travaux.
Merci
Amina Ennceiri
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Plus de 15 000 spectateurs ont participé au Tremplin L'Boulvart dans la friche culturelle des abattoirs de Casablanca au cœur du quartier populaire Hay Mohammadi du 21 au 31 mai 2009.
Madame et Messieurs les ministres,
Monsieur le Conseiller de Sa majesté le Roi Mohamed VI
Messieurs les présidents des conseils de l'émigration, Mesdames et Messieurs les Directeurs
Mesdames et Messieurs,
Permettez- moi en premier lieu de vous souhaiter la bienvenue et de vous réitérer nos plus sincères remerciements d'avoir bien voulu répondre à l'invitation du Conseil de la communauté marocaine de l'étranger.
Cette conférence, la première de son genre à notre connaissance au niveau international, constituera, grâce à vos communications et les échanges auxquels elles donneront lieu, une occasion unique de débat et d'échanges sur une problématique finalement peu étudiée sur le plan scientifique et encore peu visible, du moins au niveau mondial, sur le plan politique.
Ainsi, ce n'est qu'au mois de septembre 2008 que s'est tenue, sous présidence française de l'Union européenne , la première rencontre des Européens établis hors de leurs pays d'origine, événement auquel notre Conseil a eu le privilège d'assister en tant qu'observateur, et qui a été pour nous une occasion importante d'information, de prise de contact et une source d'inspiration.
Pourtant, de plus en plus d'Etats mettent en place ce que l'on pourrait appeler des politiques de l'émigration, en essayant par la création de conseils consultatifs, de ministères, d'agences ..., de maintenir et de revivifier les liens avec leurs communautés expatriées, de contribuer à la défense de leurs droits conformément au droit international des droits de l'Homme et notamment la Convention pour la protection de droits des migrants et de leurs familles, et enfin d'amplifier d'une manière ou d'une autre leur participation à la vie politique, économique et culturelle de leurs pays.
Pour quelques pays, notamment les grands pays de l'émigration, il s'agit de politiques établies depuis longtemps comme le démontrent, à titre d'exemples, les expériences espagnole, italienne ou portugaise. Il en est de même pour un pays comme la France où plusieurs institutions se sont succédées depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale.
Mais pour la plupart des pays, les populations nationales vivant à l'étranger ne faisaient pas l'objet d'une attention particulière. Ce n'est désormais plus le cas comme le rappelle le chercheur français Stéphane Dufoix : « à partir des années 1960-1970, affirme-t-il, ces pratiques d'indifférence ou d'abstention à l'égard des expatriés se muèrent progressivement en politiques d'attention ».
Ces politiques actives en direction des communautés expatriées sont probablement la conséquence et le reflet des mutations profondes du phénomène de l'immigration avec, en particulier, la progression significative du nombre de migrants, la mondialisation des flux avec une diversification des trajectoires et des destinations, la montée en puissance des flux sud-sud et le changement du statut de nombre de pays qui ne sont plus seulement des pays émetteurs, mais qui sont aussi et de plus en plus, même si c'est à des degrés variables, des pays de transit et d'installation.
Ces nouvelles politiques reflètent aussi les mutations internes des communautés émigrées.
Engagées dans des processus inéluctables d'enracinement dans les pays de résidence, les communautés émigrées aspirent en même temps à participer d'une manière ou d'une autre à la vie politique, économique et culturelle du pays d'origine.
Au fond, la revendication est celle d'une citoyenneté élargie, renouvelée et qui pourrait s'exercer de manières et à des niveaux différents dans plusieurs espaces politiques. En s'impliquant par leurs remises dans le combat contre la pauvreté, en s'investissant à travers des ONG dans le développement solidaire avec leurs communautés d'origine, en travaillant au transfert des savoirs et des compétences, tout en agissant sur le plan civique dans leurs pays de résidence, les migrants et leurs descendants manifestent un dynamisme civique certain qui peut être une source d'enrichissement pour les deux sociétés.
En effet, si dans certains pays les communautés émigrées peuvent constituer un facteur de polémique et de tensions, elles sont aussi un élément essentiel de rapprochement entre les peuples et les gouvernements et d'approfondissement de la notion même de citoyenneté.
C'est dans ce cadre qu'il faut considérer, nous semble-t-il, la multiplication des conseils de l'émigration et des institutions étatiques dédiées aux populations nationales vivant à l'étranger et le rôle qu'ils peuvent jouer, au moins à un triple niveau.
Composés d'hommes et de femmes qui ont vécu, souvent difficilement l'expérience migratoire, faite parfois de solitude, d'éloignement et de nostalgie de la terre quittée, de migrants qui ont du faire le dur apprentissage de l'intégration dans une société différente, qui peut mieux que ces conseils et institutions se faire l'écho des préoccupations et doléances des communautés expatriées et de défense de leurs droits dans les pays de résidence, constituer un vecteur de participation dans la vie démocratique des pays d'origine et agir aussi pour une prise en compte des souffrances et des droits de tous les migrants, y compris dans leur pays d'origine.
Dans le débat trop souvent passionné à propos des migrations et des mobilités humaines, dans chacune de nos sociétés et au niveau international, nos conseils peuvent jouer un rôle de modération et de rationalisation de ce débat, en maintenant fermement le cap de la fraternité et de la solidarité humaines ainsi qu'une approche fondée sur les droits de l'Homme. C'est en tout état de cause le choix irréversible de notre pays et de notre gouvernement, qui mène, sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi, de vastes chantiers de réformes qui ambitionnent, au Maroc même comme au niveau de l'émigration, une approche participative aussi large que possible et l'élargissement des espaces de concertation et d'implication citoyennes.
Cet effort qui est le nôtre est d'évidence celui dont lequel vous êtes vous aussi engagés. C'est la raison pour laquelle je suis convaincu que de cette conférence donnera lieu à des échanges féconds et à de nouvelles initiatives dont cette réunion n'est que l'amorce.
Je vous remercie de votre attention.
Une activité culturelle riche est un signe de bonne santé pour une ville ou une région. Agadir s'est enrichie de plusieurs manifestations culturelles ces dernières années.
Des mémoires de Renault aux Mémoires Vives ...
De l'exposition à la caravane ...
La caravane Mémoires vives, présentera tout au long du mois d'Avril 2009 l'exposition Mémoires de Renault, le film documentaire Retour sur l'Ile Seguin (Mehdi Lallaoui - 52min- France - 2003) et offrira un espace de rencontres et de débats.
Madame le Ministre
Monsieur le Ministre
Mesdames et messieurs les élus
Mesdames et messieurs
Chers amis
Je suis très honorée et ravie de vous accueillir dans cette ville magique et millénaire qu'est Marrakech, à cette première rencontre publique intitulée « Marocaines d'ici et d'ailleurs : mutations, défis et trajectoires» initiée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) placée sous le Haut patronage de sa majesté Mohamed VI, en partenariat avec le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM) et l'Association pour la célébration au 1200ème anniversaire de la Fondation de Fès.
Ce n'est pas un hasard si le conseil a choisi pour sa première manifestation d'envergure la question de la femme marocaine d'ici et d'ailleurs. Depuis sa création, le Conseil a fait de ''l'approche genre et nouvelles générations'' une de ses priorités, notamment par la mise en place d'un groupe de travail transversal qui a pour mission de mener des activités et une réflexion propres, mais aussi de veiller à ce que cette dimension soit systématiquement intégrée dans l'ensemble des activités du Conseil. En effet, une féminisation croissante de l'émigration marocaine impose au Conseil de tenir particulièrement compte des défis spécifiques que cette mutation profonde et durable induit.
Prendre en compte la problématique du genre n'est ni une question de mode ni de slogan. Elle est placée au cœur du développement social des sociétés. C'est une question politique et une priorité du temps.
Elles sont nombreuses de Zayneb qui a fondé Marrakech, de Fatima El Fihria, fondatrice de la première et aujourd'hui la plus ancienne Université, Al Karaouine, à toutes ces Marocaines du monde qui ont œuvré par petites ou grandes touches à faire un Maroc nouveau enraciné dans la tradition et résolument tourné vers l'avenir.
La question et le rôle des femmes de l'émigration ont pris depuis quelques temps un relief nouveau aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. Jusqu'à cette prise de conscience récente, les hommes apparaissaient comme les acteurs principaux des migrations et les femmes ou leurs filles, étaient les grandes oubliées des statistiques et de l'histoire.
Or l'émigration est en pleine mutation. Un certain nombre de constats peuvent être faits et seront développés dans les différents espaces durant ces deux jours : en moins de quatre décennies, l'émigration marocaine s'est profondément transformée. Elle connaît en particulier une très forte féminisation (près d'un émigré marocain sur 2 est une femme) et l'émergence des nouvelles générations.
Elle se caractérise par une grande diversité des profils migratoires et des parcours : développement d'une migration de travail de femmes seules, émergence de femmes politiques issues de l'immigration, travailleuses retraitées et chefs de famille mais aussi des domestiques en situation illégale et des femmes victimes de l'exploitation sexuelle dans certains pays.
Aujourd'hui, elles contribuent, de façon de plus en plus significative aussi bien dans le pays d'origine que dans le pays d'accueil au développement économique, social et culturel.
Ce sont autant de facteurs qui mettent en lumière les tendances lourdes de l'émigration marocaine au féminin et qui questionnent la capacité du pays d'origine et des pays de résidence à prendre en compte cette nouvelle donne.
Mais nombreuses sont les femmes de l'émigration qui ont su construire leur propre voie et s'inscrire avec succès dans des parcours de mobilité sociale. Performance et talents se conjuguent là aussi au féminin. Il n'en reste pas moins que pour bon nombre d'entre elles, les droits à la dignité, au respect, à l'intégrité de leur corps ne sont pas effectifs tandis que dans le monde du travail elles subissent le plus souvent encore une double discrimination en raison de leur origine et de leur sexe.
Le Maroc a entrepris de nombreux chantiers dans tous les secteurs permettant de changer irrémédiablement le pays et de l'inscrire dans un mouvement de modernisation. La question du genre en fait partie.
Les femmes très présentes dans le mouvement associatif ont revendiqué le changement de leur statut personnel qui les réduisait à des mineures. En cela, elles ont été entendues par sa Majesté Mohamed VI, conscient du rôle que la femme tenait désormais et permettant de l'inscrire comme acteur à part entière dans le développement de la société.
Et pour compléter cette ambition affichée et assumée, Sa Majesté ne pouvait faire plus grand cadeau que celui d'annoncer la levée des réserves enregistrées au sujet de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard de la femme (CEDEF).
Le code de la famille, profondément influencé par la philosophie des droits de l'Homme et par des principes d'égalité et d'équité, est un événement essentiel qui vient bousculer les mentalités même si le fossé reste énorme entre l'esprit et la pratique. Il a eu un grand retentissement sur les diverses institutions, associations des femmes marocaines vivant à l'étranger. En effet, les femmes de l'émigration se trouvent, trop souvent, confrontées à une situation complexe relevant du droit international privé, à un enchevêtrement de législations des pays d'origine et d'accueil et de conventions internationales, bilatérales ou multilatérales. Le nouveau code de la famille réduit considérablement les écarts qui existent entre ces législations.
Longtemps peu visibles dans l'histoire de l'immigration et plus récemment perçues comme de actrices positives de l'intégration, les femmes sont de plus en plus nombreuses à témoigner d'une prise de parole nouvelle et d'une volonté de faire évoluer les mentalités.
L'image de la femme marocaine s'est construite dans une richesse multiculturelle qui fait sa force et que lui envient de nombreuses femmes arabes. L'ancrage culturel est une force pour aller de l'avant. A l'étranger c'est elle, qui incarne cette dimension culturelle, c'est elle, qui est le vecteur de transmission des valeurs à la fois traditionnelles et modernes.
Cette première rencontre destinée à devenir un rendez-vous annuel va permettre d'établir un premier état des lieux de la situation des femmes tant au Maroc qu'au sein des pays d'immigration, et des dynamiques en cours. Elle sera l'occasion de porter un regard croisé sur les diverses expériences des femmes marocaines d'ici et d'ailleurs et d'analyser les avancées, les défis et les contraintes en matière d'égalité.
Nous avons délibérément choisi de porter la question du genre mais sans oublier, bien sûr, que le grand défi de nos sociétés est d'impliquer les hommes dans la réflexion sur les femmes.
Espace de travail, espace de rencontres, espace d'échanges et de partage, nous avons privilégié une démarche de consultation en amont afin de contribuer à la conception de cette conférence.
Les espaces qui vous sont proposés simultanément sont :
- les femmes actrices de changements,
- les situations d'inégalités et de vulnérabilités qui persistent malgré les progrès constatés,
- Images et représentations des femmes dans les arts et les médias.
Par ailleurs, vous sera proposé dans chaque espace un temps dédié aux modalités de coopération et de partenariat entre le Maroc et les femmes marocaines du monde. Ces coopérations sont génératrices au delà du développement économique d'une véritable dynamique interculturelle sur les attitudes, les comportements et l'éducation.
La première rencontre des femmes marocaines du monde s'ouvrira aussi aux diverses formes d'expression artistique féminine marocaine.
Je tiens à remercier très chaleureusement toutes les personnes qui sont présentes à ce séminaire et qui nous ont fait l'amitié d'accepter notre invitation.
Nous comptons parmi elles de nombreuses personnalités du milieu universitaire, économique, politique ou institutionnel, des artistes, des responsables associatifs, des journalistes qui jouent un rôle de premier plan dans l'évolution de nos sociétés.
Témoins de leur temps, ce panel de femmes, réuni aujourd'hui, prouve si c'est encore nécessaire la richesse et la diversité des profils et des parcours des femmes de l'émigration qui vivent pleinement leur multiculturalisme. Elles sont des passeuses de messages dans un contexte de mondialisation.
Fortes de leur double appartenance culturelle, plurielles dans leurs trajectoires et leurs aspirations, source de dynamisme, d'inventivité et d'innovation, les femmes de l'émigration constituent un atout majeur pour l'économie mais aussi pour la démocratie. Elles sont une chance pour le Maroc et pour les pays d'immigration.
Au nom de l'ensemble de mes collègues du CCME, au nom du groupe de travail « Approche genre et nouvelles génération », je vous souhaite de nouveau la bienvenue dans cette ville magnifique. Que ces deux jours soient l'occasion de rencontres, de création, de partenariats, de projets, de dynamiques et d'amitié. Vous êtes invitées à proposer toutes les idées qui pourraient permettre d'organiser la prochaine rencontre. Toutes vos remarques et propositions sont les bienvenues.
Je vous souhaite, je nous souhaite à toutes et à tous de très bons travaux.
Amina Ennceiri, Présidente du groupe de travail "Approche genre"
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Quel statut et quelle prise en charge des Marocains vieillissants ?
Casablanca, Hôtel Farah Golden Tulip, 30 - 31 mai 2009
Sous le haut patronage de sa Majesté le Roi Mohammed VI
Le Conseil de la communauté marocaine à l'étrangerorganise un colloque international sur le Statut Juridique de l'Islam en Europe
14-15 Mars 2009 - Fès - Hôtel Royal Mirage
Samedi 14 Mars 2009
8h30 - 9h00 : Accueil des participants
9h00 - 10h30 :
- Allocution d'ouverture, Driss El-Yazami, président du CCME.
- Introduction aux travaux, Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.
10h30 - 11h00 : Pause café
11h00 - 12h45 : Première séance plénière : les législations européennes et la liberté de culte
- Président : Pr. Peter van Koningsveld
- Rapporteurs : Aziz Rifki, Jaouad Achakouri(CCME)
11h00 - 11h15 : Source d'inspiration des lois européennes. Massimo Vari, juriste, professeur, président de section de la cour des comptes, ancien vice-président de la Cour constitutionnelle italienne, Rome, Italie.
11h15 - 11h30 : Statut des cultes en Europe au regard de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, cas de l'Islam. Francis Messner, juriste, directeur de recherches au CNRS, Strasbourg, France.
11h30 - 11h45 : L'unification législative au niveau européen. Stéphane Papi, juriste, chercheur associé au CNRS, Aix-en-Provence, France.
11h45 - 12h00 : Législations européennes concernant la pratique du culte. José Maria Contreras Mazario, Directeur Général des relations avec les confessions, Ministère de la Justice, Madrid, Espagne.
12h00 -12h15 : La liberté de culte en droit français. Laurent Touvet, conseiller d'Etat, Directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, Paris, France.
12h15 - 12h45 : Discussion
12h45-14h30 : Buffet
14h30 - 17h30 : Deuxième séance plénière : Les législations européennes et les spécificités du culte musulman
- Président : Pr. Francis Messner
- Rapporteurs : Anas El Hasnaoui(CCME), Khalid Hajji
14h30 - 14h45 : Cas de la France. Alain Garay, juriste chargé de cours à la faculté de droit et science politique d'Aix-Marseille III, Paris, France.
14h45 - 15h00 : Cas de l'Espagne. Jaime Rossell Granados, professeur de droit ecclésiastique, Caseres, Espagne.
15h00 - 15h15 : Le statut juridique de l'islam et des musulmans aux Pays-Bas Ruud Peters, professeur de droit musulman, Amsterdam, Pays-Bas.
15h15 - 15h30 : Cas de l'Italie. Francesco Zannini, professeur à l'Institut pontifical des études arabes et islamiques, Rome, Italie.
15h30 - 15h45 : L'institutionnalisation de l'Islam en Belgique. Une expérience pilote qui permet de voir les enjeux à venir, Felice Dassetto, professeur émérite, Louvain-la-Neuve, Belgique.
15h45 - 16h00 : Cas de l'Allemagne, Mathias Rohe, juriste, spécialiste de l'Islam, Nuremberg, Allemagne.
16h00 - 16h15 : les lois européennes et les spécificités du culte musulman : exemple du Royaume Uni, Muhammad Habibur Rahman, universitaire, Londres, Royaume-Uni.
16h15 - 16h45 : Discussion
16h45 - 17h15 : Pause café
17h15 - 19h15 : Troisième séance plénière : Politiques publiques en matière de cultes
- Président : Pr. Felice Dassetto
- Rapporteurs : Ghislaine El Abid, Youssef Madad (CCME)
17h15 - 17h35 : Analyse des dynamiques d'institutionnalisation et de régulation publique de l'islam en Europe: état des lieux et perspectives d'évolution. Franck Frégosi, chercheur au PRISME CNRS, Strasbourg, France.
17h35 - 17h55 : L'approche éducative. Françoise Lorcerie, Directrice de recherche au CNRS, Aix-en-Provence, France.
17h55 - 18h15 : Musulmans en Europe: Troies issues majeures : L'exemple des Pays-Bas, Peter van Koningsveld, professeur d'Histoire de l'Islam en Europe de l'Ouest, Pays-Bas.
18h15 - 18h35 : Autres approches. Catherine Wihtol de Wenden, Directrice de recherches au CNRS, Paris, France.
18h35 - 19h15 : Discussion
Dimanche 15 Mars 2009
09h00 - 09h45 : Quatrième séance plénière : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe
- Président : Pr. Jaime Rossell Granados
- Rapporteur : Youssef Haji, Fatiha Hajjat (CCME)
9h00 - 9h20 : L'expérience allemande. Heidrun Tempel, Déléguée du Ministre Fédéral des Affaires étrangères au dialogue interculturel, Berlin, Allemagne.
9h20 - 9h40 : L'organisation du culte musulman en droit français. David Senat, conseiller chargé des questions juridiques et judiciaires et des cultes au Ministère de l'Intérieur, Paris, France.
9h45 - 11h45 : Table Ronde : « Gestion de l'islam dans la Cité »
- Les Maires de Strasbourg et Offenbach débâteront de la gestion de l'islam dans leur cité. Participe aux débats : Françoise Duthu, auteur du livre « Le maire et la mosquée »
- Table ronde animée par Jacques Fortier, journaliste aux DNA, Le Monde,...
11h45 - 14h00 : Buffet
14h00 - 15h30 : Quatrième séance plénière (suite) : Présentation d'expériences d'organisation du culte musulman en Europe
14h00 - 14h20 : L'expérience belge. Salah Echallaoui, inspecteur de l'enseignement religieux, et Jacques Rifflet, spécialiste des questions juridiques, politiques, Bruxelles, Belgique.
14h20 - 14h40 : L'expérience espagnole, Ivan Jimenez-Aybar, Docteur en droit, spécialiste de l'Islam, Saragosse, Espagne.
14h40 - 15h00 : L'expérience du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohamed Moussaoui, Président du CFCM, Paris, France.
15h00 - 15h20 : La vision britannique de l'islam, Vaughan Jones, chef exécutif de PRAXIS, Londres, Royaume-Uni.
15h20 - 15h30 : Discussion
15h45 - 16h45 : Séance de clôture
- Michel Tubiana, président d'honneur de la ligue des droits de l'Homme, France.
- D. José Maria Ferré de la Peňa, Ambassadeur en mission spéciale au Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Madrid, Espagne.
- Allocution CCME.
- Abdellah Boussouf, secrétaire général du CCME.
- Abdellah Redouane, membre du CCME, président du groupe de travail « cultes et éducation religieuse.
M. Driss El Yazami
Président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger
Maroc
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Mme Lorena Escudero
Ministre pour les équatoriens et équatoriennes migrants
Equateur
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Conseiller : M. Juan Peris
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Secrétariat : Mme. Denisse Zambrano Gallegos
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M. Augustin Torres Herrero
Directeur général de la communauté espagnole de l'extérieur,
Espagne
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Secrétariat : Mme. Marta Maria Alonso Fernandez
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M. Jean Michel Lafleur
Chargé de Recherches du Fonds de la Recherche Scientifique (FRS-FNRS),
Belgique
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Mohamed Berdouzi
Universitaire, politologue
Maroc
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M. Paulo Marques
Membre Permanent de l'Assemblée des Portugais de l'Etranger, Président de la Commission de la participation civique et politique
Portugal
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M. Branko Barbic
Secrétaire du comité de l'immigration
Croatie
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Mme. Marie Pascale Avignon Ferret
Membre du Conseil d'Administration de l'Association des Français du monde
France
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M. Andrea Amaro
Conseiller du Président du Conseil Général des Italiens de l'étranger
Italie
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Secrétariat : Mme. Cinzia Mattocia
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M. Mohamed Gahche
Député à l'Assemblée nationale populaire d'Algérie
Algérie
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M. Amadou Soulalé
Conseiller spécial du président du Haut conseil des Maliens de l'extérieur
Mali
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M. Francisco Ruiz Vazquez
Président du Conseil général de la communauté espagnole de l'extérieur
Espagne
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M. Angel Peña Castañeda
Chef de la migration de la Communauté autonome de Castille et Léon
Espagne
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M. José Antonio Villamayor Filloy
Sous-Directeur général chargé de la coordination, de la coopération et de la gestion budgétaire
Secrétariat Général de l'Emigration, Communauté autonome de Galicie
Espagne
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Mme Cecilia Baeza
Doctorante en sciences politiques
France
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Mme Rouba El Chidiac
Liban
Email :
M. Mohamed Chaïb
Président du groupe de travail citoyenneté et participation politique du CCME
Maroc
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M. Djabia Joachim Anvire
Directeur du Département des Ivoiriens de l'Etranger
Côte d'Ivoire
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Mme Siga Sarr Diouf
Directrice des affaires sociales des Sénégalais de l'extérieur, Ministère des Sénégalais de l'extérieur et du tourisme
Sénégal
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M. Jean Benoit Alokpon
Directeur Exécutif, Agence des Béninois de l'Extérieur
Bénin
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M. Frej Souissi
Directeur Général de l'Office des Tunisiens de l'Etranger
Tunisie
Secrétariat : Mme Chihi
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Mme Vida Bagdonavicenne
Directeur général du département des minorités nationales et des lituaniens vivant à l'étranger
Lituanie
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Conseiller : Vytautas Mikelionis
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Mme Elisa Díaz Gras
Institut des mexicains à l'étranger
Mexique
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M. Didier Heiremans
Président de l'UFBE
Union francophone des Belges de l'étranger,
Belgique
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