« Ouyoun al manfa » ou « Les yeux de l'exil » est le premier roman d'Abdelhamid El Bejouki : Siad est le personnage central, et narrateur de cette fiction qui aborde l'histoire de l'exil forcé d'un jeune marocain recherché par la police marocaine pour sa participation active dans les événements qu'a connu la ville de Tétouan en 1984.
Arrivé clandestinement en Espagne, il s'installe à Madrid et bénéficie du statut de réfugié politique tout en reprenant ses activités de militant. A travers d'autres personnages, d'exilés politique, de simples citoyens espagnols, il tisse la toile d'une petite société où il réussit à vivre sa multiple identité, en continuant à souffrir l'éloignement et à vaincre ses cauchemars que le hante de son passé qui fait dévoiler à travers le flache back sur les événements de fuite du Maroc.
Le roman s'ouvre par un poème de Mahmoud Darwich évoquant l'exil, ne manque pas de revenir sur cette question, ainsi que celle de l'identité multiple chère à l'écrivain.