Cinq siècles d'immigration, entre l'Afrique et les Amériques ou l'Europe qui au début commençait par le voyage et le déplacement (l'esclavage) ; fondateurs de littérature en langues française et créole de la diaspora, du fait de la rencontre de l'africain avec l'autre, qui est à la fois l'européen et l'indien, et du fait de la revendication ultérieurement de l'identité de l'homme noir, entre les crispations qu'a connu les EU depuis le milieu du 19ème siècle , l'émergence de l'Etat Haïtien comme étant la première république noire du continent mettant un terme au mythe du retour en Afrique et le rattachement , d'un autre côté, de la France d'un ensemble de départements outre mer qui avaient connu l'esclavage.
Durant ce long cheminement de l'histoire, il faut souligner le nombre très restreint d'écrivains en langue francophone de la diaspora ce qui en fait une élite. De fait, la littérature créole de la diaspora est bourgeoise et croise d'autres élites africaines : la rencontre à Paris d'Aimé Césaire, Jean Paul Senghor et Damas représentant trois différents continents et partageant une appartenance à l'identité noire donneront naissance au discours de la négritude qui se définit comme la défense de l'identité nègre humaniste.
Ce discours de la négritude semble gager l'immuabilité de l'homme et négliger l'élément de la mobilité qui apporte le changement du statut.
En réaction à ce discours, on assiste à une tendance d'expérimentions de la perversion de la langue francophone de la part d'un ensemble d'écrivains des 70 et 80 remettant en question le statut de la littérature et de la langue française comme étant la langue de la République et la réhabilitation de langues régionales, ajouté à cela l'apparition de vagues d'auteurs francophones.