Les responsables de l'islam expliquent les prières sur la voie publique par le manque de mosquées. Marine Le Pen est conviée par la communauté musulmane de Lyon à visiter les cimetières militaires de la région et à se recueillir sur les tombes des "ancêtres de ceux-là mêmes qu'elle a l’outrecuidance de comparer à l’occupant...Suite
Séminaire portant sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir". Organisé par le Centre de la culture judéo-marocaine, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et le Ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, le séminaire se tiendra le 22 décembre 2010 à la BNRM.
La troisième rencontre des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » débute à Bruxelles les 18 et 19 décembre et devrait se prolonger jusqu’en mai 2011 ailleurs dans le monde dans trois autres villes. L’évènement est organisé par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger. (CCME). Pour cette année, l’accent sera mis sur l’amélioration des conditions de vie et de travail des Marocaines à l’étranger.
Elles sont de plus en plus nombreuses ces Marocaines qui migrent vers d’autres cieux et parviennent à investir le marché international du travail. En dépit de leur statut matrimonial, niveau d’étude ou catégorie sociale, elles obtiennent des emplois de toutes qualifications. A la suite de ce constat, le CCME dont l'approche genre constitue le principal cheval de bataille a initié depuis 2008 un espace d’échanges avec des rencontres scientifiques et culturelles entre les femmes issues de l’émigration et celles résidant à temps plein au Maroc.
La première édition des « Marocaines d’ici et d’ailleurs » a ainsi eu lieu en décembre 2008 à Marrakech et rassemblé près de 450 femmes. L’initiative renouvelée en décembre 2009 a réuni autant de femmes que l’année précédente. Après Marrakech I et Marrakech II, quatre villes à savoir Bruxelles, Abidjan (Côte-d'Ivoire), Beyrouth et Montréal accueilleront des rencontres avec les Marocaines du monde. L’Europe a ainsi été choisie comme première destination et c’est Bruxelles, capitale de l’Union Européenne, qui abritera les premiers échanges avec la diaspora féminine marocaine.
L’objectif à terme entre autres, est de contribuer efficacement à la lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes migrantes de part leur origine.
10/12/2010
Source : Yabiladi
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) va porter plainte contre Marine Le Pen pour incitation à la haine raciale après le parallèle qu'elle a dressé entre les prières de rue des musulmans et l'Occupation, a annoncé dimanche son président.
"On a décidé de porter plainte pour incitation à la haine raciale contre Marine Le Pen", a déclaré à l'AFP Mouloud Aounit, sans dire précisément quand et où seraient déposées une plainte ou une citation directe visant la vice-présidente du Front national.
Le Mrap avait déjà exprimé samedi son "dégoût" et son "indignation", après les propos "immondes" de Mme Le Pen. Vendredi soir en public à Lyon, la fille de Jean-Marie Le Pen avait brocardé "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".
"Comparer les musulmans à une armée d'occupation, c'est humiliant. Etre traités d'envahisseurs, de fascistes, c'est pas possible ! Il faut un coup d'arrêt!", a lancé M. Aounit, prévenant que des "propos si violents ne peuvent qu'entretenir la haine dans les quartiers".
Le président du Mrap a également "déploré la mollesse du gouvernement" dans cette affaire.
Interrogé samedi sur RTL sur l'opportunité d'une plainte contre Mme Le Pen, le ministre de la Justice Michel Mercier avait exclu une action en justice, plaidant pour mener "un combat politique contre le FN".
Les déclarations de Marine Le Pen ont soulevé un tollé dans l'ensemble de la classe politique, à gauche comme à droite.
Source : La Croix/AFP
Les politiques d'immigration mises en place par de nombreux gouvernements et leurs lacunes en matière de protection exposent les migrants aux abus, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale des migrants qui aura lieu le 18 décembre. Parmi ces abus, on peut citer l'exploitation de la main d'œuvre, la violence, le trafic, les mauvais traitements et les assassinats en détention, alors que les nations impliquées proposent un recours limité à la justice, a ajouté Human Rights Watch.
Le rapport de 48 pages publié par Human Rights Watch, qui traite du non respect des droits des migrants en 2010, s'intitule « Rights on the Line: Human Rights Watch Work on Abuses against Migrants in 2010 » (« Leurs droits dans la ligne de mire : Recherches de Human Rights Watch sur les abus dont sont victimes les migrants ») et se penche sur cette situation en Afrique, en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et aux États-Unis.
« Les migrants sont toujours parmi les personnes les plus exposées aux abus et parmi celles qui ont l'accès le plus limité aux services et à la justice », a déclaré Nisha Varia, chercheuse à la division Droits des femmes à Human Rights Watch. « Nombreux sont les gouvernements qui font empirer la situation avec des politiques qui aggravent la discrimination ou qui font en sorte que les migrants ne puissent même pas s'adresser aux autorités pour demander de l'aide. »
Selon les Nations Unies, plus de 215 millions de personnes vivraient dans un autre pays que celui où elles sont nées. La migration internationale contribue à alimenter les économies partout dans le monde. La Banque mondiale estime qu'en 2010, les migrants ont renvoyé plus de 440 milliards de dollars dans leur pays, dont 325 milliards étaient à destination de pays en voie de développement.
Nombreux sont les pays à compter sur les travailleurs immigrés pour combler le manque de main d'œuvre dans des emplois mal payés, dangereux et mal réglementés. Human Rights Watch a documenté l'exploitation de la main d'œuvre et les obstacles auxquels font face les migrants dans le domaine de l'agriculture, de l'emploi domestique et de la construction en Indonésie, en Malaisie, au Kazakhstan, au Koweït, au Liban, en Arabie Saoudite, en Thaïlande, dans les Émirats arabes unis et aux États-Unis. Dans de nombreux pays, les mesures de parrainage à l'immigration donne aux employeurs un immense contrôle sur les travailleurs. Les migrants sont alors piégés dans des situations où ils deviennent victimes d'abus, sans pouvoir obtenir réparation par le biais du système judiciaire.
« Les abus commis à l'encontre des travailleurs immigrés sont un sujet qui commence à être abordé par les gouvernements, qui renforcent les contrats d'embauche et les dispositions du droit du travail », a observé Nisha Varia. « Toutefois, ces réformes se font lentement et de manière très progressive. Les gouvernements ne sont vraiment pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de faire en sorte que les migrants soient informés de ces modifications et qu'ils en bénéficient. »
Human Rights Watch a également constaté que des hommes, des femmes et des enfants peuvent mettre leur vie en danger pour traverser les frontières, et peuvent être victimes d'abus dans les zones intra-frontalières, entre deux postes frontaliers, en haute mer, ou dans la zone internationale d'un aéroport. Ainsi, au cours de cette année, des gardes transfrontaliers égyptiens ont abattu au moins 28 migrants qui tentaient de passer la frontière du Sinaï vers l'Israël. Les recherches de Human Rights Watch sur la situation en Italie, Lybie, Hongrie, Slovaquie, Ukraine, Grèce, Espagne et Union européenne ont permis de décrire comment certaines politiques de contrôle aux frontières bafouent les normes internationales et ne permettent pas d'analyser les situations et de fournir les services adaptés aux populations vulnérables, telles que les enfants non accompagnés, les demandeurs d'asile, les victimes de trafic ou les migrants détenus dans de mauvaises conditions.
Les migrants qui sont détenus en prison, parfois sans nécessité, peuvent être victimes de discrimination par rapport à la population carcérale traditionnelle, vivre dans des conditions encore plus mauvaises ou avoir un accès plus limité aux soins de santé. Human Rights Watch a ainsi découvert qu'au Malawi des détenus éthiopiens étaient forcés de se tenir debout 16 heures par jour dans une cellule surpeuplée. En Zambie, les détenus issus de l'immigration interrogés par Human Rights Watch n'avaient souvent pas rencontré de magistrat ou de juge et n'avaient pas fait l'objet d'un dépistage de la tuberculose et du VIH de manière aussi large, ce qui constitue un grave problème puisque le taux de contamination par la tuberculose dans les prisons zambiennes est plus de dix fois supérieur à celui de l'ensemble de la population.
« Que des hommes, des femmes et des enfants traversent une frontière par des moyens appropriés ou non n'est pas la question : ils ne devraient pas risquer de perdre la vie en faisant cela », a commenté Nisha Varia. « Les gouvernements devraient avoir honte de leurs politiques de contrôle aux frontières, qui peuvent générer des abus et entraîner la mort, et de leur manquement à protéger ceux qui en ont le plus besoin, comme les enfants non accompagnés, les victimes de trafic et les réfugiés. »
Aux États-Unis, des centaines de milliers de personnes sont détenues pendant des mois, voire même des années, pour n'avoir pas respecté la réglementation en matière d'immigration civile. Environ 60 % des détenus migrants, parce qu'ils n'ont pas le droit à un avocat commis d'office, se présentent à toutes les audiences sans représentation juridique. Human Rights Watch a découvert que les immigrants présentant un handicap mental, sans l'aide d'un avocat, ne sont pas en mesure de défendre leurs droits. Certains migrants sont ainsi détenus pendant des années, sans justification.
Les migrants restent à la merci des politiques d'immigration qui mettent les individus en danger. En 2010, l'Afrique du Sud a annoncé la reprise des expulsions des ressortissants du Zimbabwe, faisant craindre que les renvois forcés de masse entraînent un non-respect des droits des demandeurs d'asile. La France a entamé une campagne très médiatisée visant à démanteler les campements roms illégaux et à renvoyer les Roms immigrés, qui sont pour la plupart des citoyens européens, vers leur pays d'origine.
Le racisme et la violence xénophobe à l'encontre des migrants sont un problème que les gouvernements abordent dans la lenteur et qui sont, dans certains cas, aggravés par des politiques discriminatoires. En Italie, par exemple, les discours politiques et les mesures qui associent les migrants au crime alimentent l'intolérance, selon les résultats des recherches menées par Human Rights Watch.
Des protections inappropriées à l'échelle nationale et internationale favorisent l'apparition de conditions à l'origine du trafic d'êtres humains. En 2010, Human Rights Watch a enquêté sur des cas de mendicité infantile forcée sur de jeunes garçons au Sénégal, de prostitution forcée en Côte d'Ivoire, et de servitude domestique forcée au Koweït et en Arabie Saoudite.
« La liste des abus dont les migrants ont été victimes en 2010 est longue et terrible », a conclu Nisha Varia. « Les gouvernements doivent donner un nouveau rythme aux réformes pour éviter que cette nouvelle année ne soit faite que d'abus et d'injustices. »
Human Rights Watch a appelé les gouvernements à se concentrer en 2011 sur l'amélioration de la protection des migrants, en ratifiant la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Human Rights Watch a également exhorté les gouvernements à :
Veiller à ce que les politiques en matière d'immigration et d'emploi soient élaborées de manière à faciliter l'immigration régulière et pour ne pas punir disproportionnellement ceux qui ne disposent pas des documents nécessaires;
réformer le droit du travail pour appliquer des protections plus poussées aux secteurs d'emploi mal réglementés, où les migrants sont généralement les plus nombreux, parmi lesquels le travail domestique et l'agriculture;
Etablir des mécanismes efficaces de contrôle et de plainte, y compris en fournissant si besoin des services d'interprétariat et de traduction; mener des enquêtes rigoureuses sur les plaintes pour abus, quel que soit le statut de la personne, et prendre des mesures pour résoudre les conflits du travail et les procédures pénales en temps voulu;
Etablir des normes contraignantes pour encadrer les conditions de détention, y compris l'accès aux soins de santé, et renforcer la surveillance pour éviter les abus et pour apporter une réponse aux abus commis;
recourir à un examen indépendant des politiques d'expulsion et veiller à ce que les personnes exposées au renvoi forcé aient le droit de faire appel, et de bénéficier d'un examen individuel non discriminatoire vis-à-vis de leur origine ethnique ou de leur nationalité;
Développer des stratégies nationales détaillées et renforcer la collaboration internationale pour lutter contre le trafic, notamment en garantissant aux victimes l'accès aux services et le droit à la réhabilitation.
12 décembre 2010
Source : Site de HRW
Le Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a souligné, vendredi, la nécessité de protéger les droits des migrants, notant que la migration a plus de chances de bénéficier à tous lorsqu'elle s'effectue par des voies régulières.
"A l'évidence, des efforts beaucoup plus importants doivent être faits pour sauvegarder les droits des migrants", a relevé le chef de l'ONU dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre prochain.
Evoquant l'apport positif des migrants au renforcement de l'économie mondiale, au développement humain et à l'équilibre démographique, le chef de l'ONU a, toutefois, déploré les nombreuses atteintes aux droits fondamentaux, la xénophobie et l'exploitation dont est victime cette catégorie.
"La migration a plus de chances de bénéficier à tous, lorsqu'elle s'effectue dans des conditions de sécurité et par des voies régulières mais les possibilités de migration régulière ont diminué", a affirmé M.Ban se disant inquiet de la montée de la discrimination à l'égard des travailleurs migrants.
Les migrants en situation irrégulière "sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d'un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé", a-t-il déploré, faisant allusion au risque de détention prolongée ou aux mauvais traitements que subissent quelques uns des 214 millions de migrants dans le monde.
A cet égard, le chef de l'ONU a souligné la nécessité pour les pays parties à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille de "redoubler d'efforts pour faire respecter les droits qu'elle garantit".
"L'irrégularité de la situation dans laquelle se trouvent de nombreux migrants internationaux ne doit pas les priver de leur humanité ni de leurs droits", a-t-il conclu.Haut du formulaire
Bas du formulaire
Source : MAP
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, a estimé samedi que le débat sur l'identité nationale, abandonné au printemps dernier à la suite de nombreuses polémiques, devrait être rouvert lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2012.
"Je pense que c'est un grand débat, un débat nécessaire qu'il nous faudra immanquablement reprendre, c'est essentiel. Je pense que c'est un thème qu'il faudra reprendre pendant la campagne" présidentielle, a-t-il dit à des journalistes en marge d'un conseil national de l'UMP.
Il avait auparavant prôné pour le parti présidentiel un "retour à fond" aux fondamentaux de la droite pour faire échec à la remontée du Front national dans les derniers scrutins et sondages.
Pour Jean-François Copé, il est nécessaire de mener "une réflexion sur ce qu'exige, ce que veut dire être Français, d'appartenir à une communauté nationale, de partager un projet individuel et un projet collectif".
"Tout cela, c'est le coeur même de l'appartenance à une nation. Je pense qu'il faut absolument revenir sur cela parce qu'il y a beaucoup trop de non-dits dans notre pays. Et (la dirigeante du Front national) Marine Le Pen surfe beaucoup sur ces non-dits", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les raisons de l'arrêt du débat lancé fin 2009 à l'initiative d'Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, il a estimé que "ce n'était peut-être pas le meilleur moment de le faire" à l'approche des élections régionales de mars.
Source : Le Point/Reuters
Le Conseil français de culte musulman (CFCM) a dénoncé samedi les propos "irresponsables" de la vice-présidente du FN Marine Le Pen faisant un parallèle avec l'Occupation pour vilipender les "prières de rue" des musulmans.
"Cette comparaison est injurieuse envers les musulmans de France et est synonyme d'incitation à la haine et à la violence à leur encontre", a déclaré dans un communiqué le président du CFCM, Mohammed Moussaoui.
"Le CFCM tient à saluer les efforts déployés par les responsables musulmans et les élus locaux pour apporter des solutions concertées au manque de lieux de culte musulmans, dans le respect du principe de la laïcité qui garantit à tout citoyen le droit d'exercer le culte de son choix dans des conditions dignes", a-t-il ajouté.
"Le CFCM, qui n'accepte pas que l'islam et les musulmans de France soient stigmatisés de manière aussi outrageuse, lance un appel solennel à tous nos concitoyens épris de paix et de justice de joindre leurs efforts pour faire barrage à l'intolérance et à défendre le respect mutuel et le vivre ensemble", poursuit M. Moussaoui.
A Lyon, où elle était en campagne pour la présidence du FN, Marine Le Pen a dénoncé vendredi soir "les prières de rue" de musulmans en faisant un parallèle avec la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".
Source : Le Parisien/AFP
Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.
Des émeutes sanglantes avec des sans-abri d'origine étrangère à Buenos Aires ont provoqué un malaise en Argentine, un pays d'immigration où tout le monde a plusieurs ancêtres étrangers.
Le gouvernement a dépêché samedi la gendarmerie, après cinq jours d'affrontements dont le bilan est d'au moins trois morts et de nombreux blessés, pour protéger un millier de sans-abri occupant un parc à Villa Soldati, un quartier pauvre du sud de la capitale.Ces sans-abri, souvent originaires de Bolivie, du Paraguay et du Pérou, pensent qu'en occupant une parcelle dans ce parc ils pourront à terme recevoir de la ville un titre de propriété.
Ils ont accueilli avec des vivats dans la soirée les gendarmes, vus comme des véritables sauveurs."Nous resterons le temps qu'il faudra", a dit un porte-parole de la gendarmerie, Pablo Lavenir, sous les applaudissements de la foule.Quatre soirées de suite ces personnes livrées à elles-mêmes avaient été attaqués par des groupes armés des quartiers environnants, en l'absence de toute intervention des forces de l'ordre. Les habitants de ces quartiers craignent que leur parc ne devienne un grand bidonville.
"Ils nous ont crié : dehors les Boliviens ! Retournez dans votre pays ! Ils ont tué mon mari comme un chien", a raconté en pleurs Elizabeth Ovidio, veuve de Juan Quispe, un Bolivien tué par balle jeudi soir.Les ambulances elles-mêmes n'étaient pas en mesure d'approcher du parc pour retirer les blessés, des gens armés tirant sur elles ou brisant leurs vitres à coup de pierres.
L'un de ces groupes était parvenu à extraire un blessé de l'intérieur d'une ambulance pour le passer à tabac. Le médecin Julio Gonzalez, resté à l'intérieur du véhicule, a dû être hospitalisé en état de choc.Ce jeune de 19 ans a été dans un premier temps donné pour mort par le directeur du Service médical métropolitain d'urgence (SAME), Alberto Crescenti. Mais la police a ensuite dit qu'elle n'était pas en mesure de le confirmer.Ces scènes de panique et de chasse à l'homme, diffusées en boucle par les télévisions, ont choqué les Argentins.
Pendant près d'un siècle, 60% de la population de Buenos Aires a été étrangère. La Constitution argentine elle-même s'adresse à "tous les citoyens du monde qui souhaitent habiter le sol argentin" et la politique d'immigration du pays demeure très généreuse.
La présidente Cristina Kirchner et le maire de Buenos Aires, Mauricio Macri (opposition de droite) se sont renvoyés pendant cinq jours la responsabilité des événements.
M. Macri a accusé le gouvernement de jouer le pourrissement, s'abstenant d'envoyer les forces de l'ordre afin de lui faire porter toute la responsabilité des événements.
Le maire a lui-même été accusé de faire le jeu des xénophobes en dénonçant "une immigration laxiste qui mêle des honnêtes gens à des organisations mafieuses et des narcotrafiquants".
Des organisations de défense des immigrés ont porté plainte contre M. Macri pour "incitation à la haine raciale". L'Organisation internationale pour les migrations a déploré "des expressions xénophobes".
"Ce qui est arrivé dans ce parc n'est pas une conséquence de l'arrivée d'immigrés des pays limitrophes", a dit à l'AFP le sociologue Gabriel Puricelli. "C'est plutôt liée à des problèmes de gestion de la ville». Seule une petite partie (18%) du budget de la ville destiné à la construction de nouveaux logements a été dépensée en 2010. Les immigrés clandestins doivent payer des loyers exorbitants pour une chambre dans un bidonville.
Dans la nuit, le parc de Villa Soldati ressemblait à un camp de réfugiés. Les sans-abri recevaient de la nourriture et semblaient enfin protégés.
12/12/2010
Source : Lalibre.be/AFP
L a septième réunion des ministres de l’intérieur des pays du ‘’dialogue 5+5’’ axée sur le phénomène de la migration, se tiendra dans la capitale libyenne, Tripoli, du lundi au mardi prochains.
Le ‘’dialogue 5+5’’ regroupe les pays riverains de la Méditerranée a savoir la Libye, le Maroc, l’Algérie, l’Italie, la Tunisie, Malte, la Mauritanie, le Portugal, l’Espagne et la France.
La rencontre a été précédée vendredi, par La réunion des experts des pays du dialogue 5+5 qui se sont penchés sur les différentes thématiques qui seront abordées lors de cette rencontre, notamment sur le statut actuel de l’émigration clandestine, ainsi que les fléaux qui y sont liés.
Il s’agit en l’occurrence, du terrorisme, du crime organisé, du trafic de drogues et des stupéfiants, mais également sur la nécessité de conjuguer les efforts entre ces pays de la Méditerranée occidentale afin de trouver les voies et moyens pour combattre l’émigration clandestine.
Les experts ont analyse le phénomène du terrorisme qui est une conséquence de l’émigration clandestine, l’expérience des pays en matière de lutte contre le terrorisme, et les mécanismes appropriés en vue de renforcer la coopération entre les pays du dialogue 5+5.
La réunion se propose par ailleurs d’examiner un projet de déclaration pour Tripoli 2010, qui sera publié au terme de la réunion et après que les parties concernées seront parvenues à un consensus qui sera soumis pour adoption, aux ministres de l’intérieur des pays du dialogue (5+5).
La Libye a déploré les risques liés à la migration illégale qui a causé des préjudices à ce pays utilisé comme zone de transit, et constitue un facteur favorisant l’évolution du crime organisé et le développement des réseaux de passeurs.
La réunion des pays du dialogue 5+5 organisée à Tripoli fait suite à une invitation de l’Etat libyen lors de sa participation au sixième sommet des pays membres qui a eu lieu au Portugal.
12-12-2010
Source : Agence de Presse Africaine
L'action gouvernementale de mobilisation des compétences des Marocains du monde vise essentiellement à consolider le partenariat entre le Maroc et les pays d'accueil en passant par la passerelle des Marocains du monde, a souligné, samedi à Bruxelles, M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Intervenant lors des travaux du 1er Forum des compétences belgo-marocaines, M. Ameur a précisé que cette action vise également à parfaire l'intégration des MRE dans les sociétés d'accueil, tout en contribuant à consolider et à renforcer leurs liens avec le Maroc.
Cette action, qui associe, dans le cadre d'une approche participative, tous les acteurs impliqués et embrasse tous les aspects de la vie quotidienne de la communauté marocaine expatriée, vise également à défendre les intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine, aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil, a-t-il affirmé.
Toutes les démarches du gouvernement sont concertées avec les pays d'accueil dans les domaines notamment culturel, social et économique et visent à faire bénéficier les expatriés de conditions optimales, a ajouté M. Ameur.
"Le Maroc peut être fier de voir de plus en plus ses ressortissants figurer parmi l'élite de nombreux pays d'accueil et de pouvoir compter sur leur continuel attachement à leur pays d'origine'', s'est félicité le ministre, ajoutant que la communauté marocaine expatriée compte en effet des profils hautement qualifiés dans différents secteurs de pointe.
Les Marocains résidant à l'étranger (MRE), a-t-il dit, contribuent de façon active à la promotion des pays d'accueil de par leurs compétences professionnelles mais aussi par leur intégration réussie au niveau social, économique, culturel et voire politique.
Nombre de ces compétences souhaiteraient appuyer le développement de leur pays d'origine, aujourd'hui engagé dans de nombreux chantiers de développement, a-t-il rappelé, soulignant qu'en vue de favoriser cette contribution, plusieurs mécanismes et dispositifs ont été envisagés et mis en œuvre, s'appuyant sur des études réalisées afin de localiser la communauté à l'étranger et cerner son profil, savoir dans quelle mesure elle peut participer à l'effort de développement du pays et prévoir les moyens susceptibles de l'y inciter.
M. Ameur a, dans ce sens, mis l'accent sur l'évaluation réalisée en 2009 pour permettre au Maroc de définir une stratégie globale à visée opérationnelle pour la période 2009-2015, soulignant que cette stratégie commence par une prospection des besoins nationaux en compétences pour mieux identifier et organiser l'offre qui y correspond et mettre en place un dispositif partenarial opérationnel pour intégrer ces compétences à l'effort de développement.
A travers cette stratégie, le gouvernement essaie de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de porteurs de projets d'investissement et de partenaires de co-développement en leur accordant une attention particulière tout au long du processus de concrétisation de leurs projets, a ajouté M. Ameur.
Dans le but de concrétiser cette approche, a-t-il rappelé, des rencontres ont été organisées notamment la 1ère Université des compétences marocaines d'Allemagne (novembre 2009 à Fès) ainsi que l'initiation récemment de la même dynamique à Montréal avec les compétences maroco-canadiennes.
Mettant en relief les transformations profondes qu'a connues le Maroc, depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres, aux niveaux politique, économique et social, le ministre a insisté sur les avancées concrètes réalisées notamment dans la démocratisation, les libertés individuelles et les libertés d'opinion.
L'action gouvernementale visant à mobiliser les compétences nationales émigrées fait partie de cette dynamique, a fait savoir M. Ameur, soulignant que son département compte y parvenir en valorisant leur savoir-faire et leur expérience, et en optimisant leurs apports à la mère patrie tant au niveau de l'enrichissement culturel et intellectuel qu'à celui de l'investissement et du développement dans toutes ses acceptions.
Abordant les derniers développements de la question du Sahara marocain à la lumière des événements de Laâyoune, M. Ameur a condamné l'instrumentalisation et la manipulation manifeste de ces incidents par les ennemis du Maroc à travers leurs médias et leurs institutions politiques.
Il a dans ce cadre appelé l'ensemble des membres de la communauté marocaine établie en Belgique et en Europe notamment les acteurs associatifs, les étudiants et les intellectuels à se mobiliser davantage pour contrecarrer la propagande et les manigances haineuses qui visent l'unité du Royaume.
L'apport de cette communauté, a-t-il affirmé, est déterminant pour renforcer le front national et soutenir la position marocaine en interne comme face au monde, ajoutant que cette communauté ne doit pas être en reste par rapport aux trois millions de Marocains qui avaient manifesté leur patriotisme à Casablanca.
Ce 1er Forum est organisé conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, l'ambassade du Maroc en Belgique en collaboration avec le réseau des compétences belgo-marocaines.
Dans le cadre de ce forum, des représentants des départements de l'agriculture et de la pêche maritime, de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, ainsi que de l'initiative nationale pour le développement humain (INDH) ont exposé leurs programmes sectoriels et les opportunités de partenariat offertes aux compétences marocaines établies en Belgique.
Parmi les autres personnalités ayant pris part aux travaux de ce Forum figurent notamment le directeur de l'Agence de promotion et de développement économique et social des préfectures et des provinces de l'Oriental.
11/12/10
Source : MAP
La candidate à la présidence du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé vendredi soir à Lyon "les prières de rue" de musulmans en évoquant la Seconde guerre mondiale et en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".
"Il y a quinze ans on a eu le voile, il y avait de plus en plus de voiles. Puis il y a eu la burqa, il y a eu de plus en plus de burqa. Et puis il y a eu des prières sur la voie publique (...) maintenant il y a dix ou quinze endroits où de manière régulière un certain nombre de personnes viennent pour accaparer les territoires", a dénoncé la vice-présidente du parti dans un discours de campagne interne, devant 250 à 300 adhérents du FN.
"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", a ajouté Marine Le Pen, sous les applaudissements.
"C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", a poursuivi Marine Le Pen, qui a l'habitude de qualifier "l'islamisme" de "totalitarisme".
Sur les terres de son rival Bruno Gollnisch, chef de file du FN en Rhône-Alpes, elle a fait une autre allusion à la Seconde guerre mondiale.
Dénonçant les "cures d'austérité" pour "sauver l'euro", elle a déclaré qu'"on aime bien parler de la Seconde guerre mondiale" mais que pour sa part, elle souhaitait parler "de cette guerre-là, de cette guerre économique qui est en train de se mener sous nos yeux, sur notre territoire".
"Si nous ne pouvons plus rien pour les morts d'hier, nous pouvons encore empêcher les souffrances demain, et c'est notre rôle", a-t-elle ajouté, applaudie à tout rompre.
Marine Le Pen avait démarré son discours en affirmant que son passage la veille dans l'émission politique "A vous de juger" (France 2) avait provoqué des "milliers d'adhésions". Bruno Gollnisch a protesté contre le fait de ne pas être invité à cette émission.
Les adhérents du FN votent par courrier jusqu'au 13 janvier pour désigner le successeur de Jean-Marie Le Pen. Le "congrès de succession" aura lieu les 15 et 16 janvier à Tours.
Source : AFP
Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) classe tous les trois ans, les compétences des élèves dans les pays de l’OCDE. Le rapport publié le 7 décembre dresse un constat alarmant du système éducatif français. Les inégalités persistent entre les enfants de parents nés dans l’Hexagone et ceux de l’immigration.
Les élèves issus de la première génération de l’immigration auraient en moyenne deux fois plus de difficultés que ceux dont les parents sont nés en France. Raison pour laquelle ils sont plus nombreux à occuper les emplois peu qualifiés.
Nés en France et bénéficiant du système éducatif français depuis le début de leur parcours scolaire, les élèves issus de la deuxième génération ne sont pas mieux lotis. Si l’expérience d’apprentissage vécue à l’étranger peut en partie expliquer l’écart de performance chez ceux de la première génération, ce n’est pas le cas de la seconde. « La France est un des pays au monde qui parvient le moins bien à faire réussir par l’école les fils et les filles d’immigrés. Les pouvoirs publics ont baissés les bras et sacrifient les dispositifs mis en place censée aider les plus en déshérence », affirme Philippe Meirieu, spécialiste de l’éducation.
Un système élitiste qui creuse les inégalités
D’après Eric Charbonnier, responsable du classement PISA France, « le système français est un système élitiste qui a vu les inégalités scolaires se creuser depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, 20 % d’élèves sont en échec scolaire, ils n’étaient que 15 % en 2000, ce qui montre une aggravation. Les pays qui réussissent bien dans PISA sont ceux où il y a peu d’échec scolaire ».
Ce n’est pas la première fois que le système éducatif français est remis en question. Les zones d’éducation prioritaires (ZEP) avaient été mises en place en 1982, par Alain Savary, ministre de l’Education, pour renforcer l’action éducative là où les conditions sociales faisaient obstacle à la réussite scolaire des élèves.
Le ministre de l’éducation Luc Chatel, qui a pris acte des résultats de Pisa, a reconnu deux faiblesses dans le système français, « l’importance des élèves en difficultés et le déterminisme social ». Il a annoncé qu’il présenterait « un plan sciences » en janvier qui viserait à d’avantage familiariser les élèves avec les matières scientifiques tout au long de leur scolarité.
Une baisse de la discipline qui dégrade l’enseignement
La majorité des élèves des pays de l’OCDE bénéficient de classes disciplinées. Ce qui n’est pas le cas de la France où elle est le moins respectée. « Le climat de discipline peut avoir une importance sur la performance », analyse Eric Charbonnier. Cependant, ajoute t-il, « ce n’est pas le facteur le plus important. En Corée, ce sont les continuelles évaluations et remises en question de la qualité du système d’éducation qui l’aident à évoluer. Dans les pays asiatiques, on a aussi beaucoup plus souvent recours aux cours privés, et ceci quel que soit le niveau économique des familles. Ce facteur explique que ces pays-là réussissent bien, mais cela ne signifie pas pour autant que ces méthodes pourraient être exportées en France ».
Alors que le Canada, la Finlande et la Corée du sud sont en tête du classement Pisa, la France est au plus bas de l’échelle pour ce qui est des inégalités scolaires. Est-elle capable de transformer un système éducatif à deux vitesses qui exclut une partie de ses élèves ?
Source : Afrik.com
Les demandeurs de permis de séjour longue durée en Italie devront se plier désormais à un test obligatoire de niveau en langue italienne en vertu d'un décret entré en vigueur jeudi.
Ce décret avait été cosigné, le 4 juin dernier, par les ministres italiens de l'Intérieur et de l'Education.
Les candidats à un long séjour régulier devront ainsi prouver des connaissances en italien équivalentes au "niveau A2", défini par les normes européennes.
Cela signifierait que le demandeur du document, valable durant cinq ans renouvelables, doit posséder un niveau de connaissance acceptable en langue italienne qui lui permettrait de comprendre des phrases et expressions usuels dans des domaines courants.
Les enfants de moins de 14 ans et les personnes malades dont l'état de santé doit être dûment certifié par les services médicaux compétents sont exonérés de cette mesure.
Plaçant cette mesure dans le cadre des efforts déployés pour favoriser l'intégration de la communauté immigrée, les autorités italiennes précisent que la satisfaction à ce test constitue une des "rémisses" à la délivrance du permis de séjour.
Le requérant devrait en outre pouvoir justifier d'un séjour régulier de 5 ans en Italie et d'un revenu stable évalué à au moins 5.349,89 euros par an.
Alors que le nouveau dispositif fait l'objet d'une large médiatisation par le biais des sites internet des communes qui en détaillent les mécanismes, des appréhensions se sont exprimées dans les milieux immigrés qui redoutent que cette mesure ne rende encore plus complexe l'obtention du titre de séjour déjà assujettie à des conditions d'une très grande sévérité.
Source : Casafree
"Repenser la migration en temps de crise économique en Europe" : c'est le titre d'une conférence organisée par la Centrale fédérale pour l'éducation politique, l'Université de Brême et le réseau Migration en Europe.
Quelles sont les conséquences de la crise économique sur l'immigration? C'est la question centrale qui a animé les discussions à Berlin. Anne von Oswald, la directrice du réseau Migration en Europe, a cité une étude publiée au mois d'octobre par l'Institut des Politiques de migration de Washington, intitulée "Où en est la migration deux ans après la crise économique?".
Les migrants particulièrement touchés par la crise
Premier constat : les migrants sont très fortement touchés par la crise, qui a entraîné cinq grands changements notoires. Anne von Oswald:
“L'immigration légale et illégale dans les pays de l'Union européenne ont considérablement ralenti. Certains groupes d'immigrés sont particulièrement touchés par la crise, notamment ceux venus d'Afrique du Nord et d'Amérique Latine en Espagne, ou encore ceux du Bangladesh et d'Inde en Grande-Bretagne. Les jeunes hommes sont plus touchés que les femmes parce qu'ils travaillent dans des branches plus sensibles à la crise. Les versements d'argent dans les pays d'origine ont largement diminué. Enfin, les immigrés doivent désormais s'attendre à de longues périodes de chômage."
Une aubaine pour l'extrême-droite
Autre constat: les partis d'extrême-droite et les lobbies contre l'immigration utilisent la crise pour propager discrimination et xénophobie à l'instar donc de Thilo Sarrazin qui, dans son livre, accuse les étrangers de tous les maux dont souffre actuellement l'Allemagne. Pour Wolfgang Benz, directeur du Centre de recherche sur l'antisémitisme à l'Université technique de Berlin, cette tendance a des précédents historiques:
"En temps de crises, on a besoin d'explications simples et on a besoin de coupables. On l'a vu en Allemagne en 1870 : après une période de croissance florissante, les peurs ont ressurgi. Et les coupables de l'époque, c'étaient les Juifs venus d'Europe de l'Est. On avait peur qu'ils viennent en Allemagne. Et certains ont alors parlé de vagues d'immigrés qui allaient assaillir le pays. Ce que dit Thilo Sarrazin, ce n'est pas nouveau, on l'a déjà entendu plusieurs fois au cours de l'histoire. Et ça fonctionne, car celui qui a peur devient intolérant."
10.12.2010
Source : Deutsche Welle
La nouvelle mesure portant obligation pour les demandeurs de permis de séjour en Italie, de subir un test de langue italienne, est entrée en vigueur jeudi, a annoncé le ministère italien.
Cette mesure est contenue dans un décret du 4 juin dernier, cosigné par les ministres italiens de l'Intérieur et celui de l'Education, instituant pour les candidats à l'obtention du permis de longue durée (5 ans) de prouver des connaissances de langue italienne équivalant au niveau défini par les normes européennes.
Le décret en question précise que le demandeur du document doit posséder un niveau de connaissance acceptable de la langue italienne qui lui permet de comprendre des phrases et expressions de l'emploi fréquent dans des domaines courants.
Les autorités italiennes estiment que ce test vise à encourager l'intégration des immigrés à la société italienne.
Cependant, pour beaucoup d'étrangers, cette mesure constitue un obstacle nouveau devant les demandeurs du titre de séjour, qui sont déjà soumis à des mesures bureaucratiques fastidieuses.
Le test de langue imposé aux étrangers fait partie du "paquet sécuritaire" voté en 2009 par le Parlement italien, et qui a été inspiré par la Ligue du nord, un parti populiste présent au gouvernement de Silvio Berlusconi.
Source : APS
L'Autriche veut introduire à partir de juillet 2011 un système à points, présenté jeudi, pour attribuer aux étrangers hors UE des permis de séjour selon leurs qualifications et les besoins de l'économie autrichienne.
Le nouveau dispositif, qui doit remplacer les quotas actuels, est intitulé "carte rouge-blanc-rouge" ("RWR-Card") d'après les couleurs nationales.
Il comprend trois catégories : personnel très qualifié, personnel qualifié pour des professions ayant des difficultés de recrutement --par exemple infirmier, couvreur, soudeur ou carreleur--, autre personnel qualifié.
Le système privilégie les migrants jeunes, diplômés de l'enseignement supérieur, ayant de l'expérience professionnelle et des compétences linguistiques.
Avoir travaillé ou étudié en Autriche apporte des points supplémentaires. La maîtrise de l'allemand n'est pas obligatoire pour les candidats, mais entre en compte dans la note finale. Dans certains cas, les proches doivent par contre avoir au minimum des rudiments d'allemand.
L'obtention de la note minimale donne droit à un titre de séjour et au droit de travailler en Autriche, pour le demandeur et sa famille. La petite république alpine, qui a besoin d'immigration pour assurer la pérennité de ses systèmes sociaux selon les experts, compte distribuer 8.000 cartes RWR par an.
Plus de 38.000 extra-communautaires se sont installés dans le pays en 2009, dont 15.800 demandeurs d'asile, selon les données officielles.
Le projet, salué par le patronat, doit être encore soumis au conseil des ministres en février, et validé par le parlement. Il déchaîne déjà la colère de l'extrême-droite qui estime que le dispositif "va conduire à plus d'immigration", selon un communiqué du FPÖ.
Les écologistes de Die Grünen reprochent de leur côté au système son manque d'ambition. Les déclarations de la ministre de l'Intérieur Maria Fekter "associant constamment migrants et criminels" dissuadent les étrangers qualifiés de venir en Autriche, a aussi souligné l'une de leur porte-parole Alev Korun.
Source : AFP
Près de 14 % de l'ensemble des personnes résidant en France âgées de 18 à 50 ans déclarent avoir été victimes de discriminations quel que soit le motif ou la situation, au moment où 26 % des immigrés se sont déclarés le plus souvent discriminés, indique l'étude "Enquête sur la diversité des populations en France", rendue publique jeudi.
Parmi les personnes immigrées, 26 % se déclarent discriminées, comme 24 % de leurs fils ou filles. Les immigrés et leurs enfants sont ainsi 2,5 fois plus nombreux à se déclarer discriminés (10 %) que le reste de la population.
Les immigrés d'origine maghrébine et leurs descendants sont ensuite les personnes qui s'estiment le plus souvent discriminées: 30 % des immigrés en provenance d'Algérie, 39 % de leurs descendants immédiats.
La même enquête indique par ailleurs que près de la moitié des personnes originaires d'Afrique noire et leurs enfants déclarent connaître le plus de discriminations (respectivement 47 et 49 %).
Les ultra-marins se sentent également souvent discriminés : 31 % des natifs d'un département d'Outre-mer estiment l'avoir été, 40 % parmi leurs fils ou filles.
Une analyse des facteurs influençant la probabilité de se déclarer discriminés montre que les femmes et les plus de 35 ans déclarent moins de discriminations que les hommes et les jeunes.
A l'opposé, le fait d'être au chômage, d'avoir suivi des études supérieures ou d'être musulman augmente les déclarations de discriminations.
La discrimination au logement est par ailleurs particulièrement ressentie par les immigrés d'Afrique subsaharienne et du Maghreb.
Ainsi l'accès au logement est toujours plus difficile pour les immigrés et leurs descendants notamment en raison des discriminations dont ils font l'objet.
L'indicateur de discrimination mobilisé dans l'enquête correspond à des "refus sans raison valable d'un logement" durant les cinq dernières années.
L'enquête révèle aussi que, 13% des immigrés et 9% de leurs descendants ont le sentiment d'avoir connu une discrimination au logement et parmi eux, 70% des immigrés et 53% de leurs descendants invoquent la couleur de peau ou l'origine comme un des motifs de leur discrimination.
Les discriminations fondées sur l'origine réelle ou supposée et sur la couleur de peau ne recouvrent pas exactement les mêmes expériences que le racisme, même si elles prennent placent dans un contexte social plus global de stigmatisation et d'hostilité envers les minorités racialisées ou ethnicisées, souligne la même enquête.
En complément des questions relatives aux discriminations, l'enquête enregistre l'expérience directe de racisme en demandant aux enquêtés s'ils ont été au cours de leur vie "la cible d'insultes, de propos ou d'attitudes racistes en France métropolitaine" et, lorsque cela ne leur est pas arrivé, s'ils pensent que cela pourrait se produire.
Comme pour les discriminations, les immigrés déclarent un peu moins souvent que les descendants d'immigrés une expérience raciste au cours de leur vie (32% contre 36%). Les écarts entre immigrés et descendants sont particulièrement prononcés pour les originaires d'Asie du Sud-Est et de Turquie, et dans une moindre mesure pour les originaires du Maghreb.
La couleur de peau, puis l'origine et la religion, constituent les principales sources de stigmatisation qui exposent au racisme dans la société française.
Enfin, 16% des personnes de la population majoritaire déclarent avoir vécu une situation raciste et près de 40% parmi elles déclarent la couleur de peau comme motif probable de l'expérience raciste vécue.
Source : APS
Physicienne et chercheuse en nanomédecine autour de développements de méthodes innovantes en imagerie par résonance magnétique (IRM) pour l’exploration et le diagnostic spécifique du cerveau et ses pathologies, Hana LAHRECH travaille actuellement à "Grenoble Institut des Neurosciences".
Après avoir présidée l'Association des Cadres d'Origine Marocaine en Rhône Alpes, elle vient de créer avec de nombreux collègues, en particulier avec Zouhair Aboudahab (avocat au barreau de Grenoble) et Abdellatif Chaouite (Sociologue, écrivain, rédacteur en chef de la revue Ecart d’Identité) INTERSTICES, une nouvelle association qui vise à favoriser le dialogue interculturel et renforcer les liens entre les franco marocains de la région grenobloise.
Si cette association compte dans ses rangs de nombreux chercheurs grenoblois d’origine marocaine et amis du Maroc... les membres d’INTERSTICES sont issus de différents horizons (jeunes universitaires et ingénieurs, responsables associatifs, acteurs sociaux, administrateurs, artistes...)…Suite
Afin de mieux cerner les problématiques spécifiques à chaque pays et de contribuer efficacement à améliorer les conditions de vie, de travail et de droits des Marocaines à l’étranger, le CCME fait le choix de partir à la rencontre des femmes marocaines de l’extérieur en organisant une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de décembre 2010 à mai 2011 dans quatre régions du monde : l’Europe, l’Afrique sub-saharienne, les pays arabes et les Amériques.
Première grande destination historique de l’émigration marocaine, l’Europe abrite aujourd’hui les communautés les plus nombreuses. C’est donc naturellement que la première de ces rencontres se tienne, les 18 et 19 décembre 2010, à Bruxelles, capitale de l’Union européenne…Suite