1964-2014 : Un demi-siècle de partenariat exemplaire
La circulation des personnes et des biens entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal est régie par la Convention d'établissement signée le 27 mars 1964 à Dakar. Cette convention bilatérale a consacré les relations diplomatiques, établies le 15 novembre 1960, et permis le brassage des deux peuples, la présence de fortes communautés sénégalaises au Maroc et marocaines au Sénégal et le développement de coopérations multiples.
Aujourd'hui, les relations bilatérales maroco-sénégalaises, qui s'inscrivent dans le cadre d'une vision stratégique de l'appartenance africaine du Maroc, sont un exemple de réussite en matière de coopération Sud-Sud.
Le Conseil de la communauté à l'étranger (CCME) saisit l'occasion de la 20ème édition du Salon International et du Livre pour commémorer le cinquantenaire de la Convention d'établissement et de discuter de sa capitalisation au profit des deux pays, de leurs peuples frères et du continent africain. Dans cette optique le pavillon du CCME organise une table ronde avec la participation d'éminentes personnalités marocaines et sénégalaises.
Le deuxième espace débat du CCME de ce dimanche 16 février 2014 a accueilli la table-ronde "politiques migratoires et constructions identitaires", animée par Mme Fatima Ait Ben Elmadani, professeur de sociologie, M. Rachid Benlabbah, islamologue et modérée par M. Khalid Chegraoui, professeur d'histoire et d'anthropologie politique.
Présentant cette table-ronde, M. Chegraoui a évoqué la nouvelle politique migratoire menée par Maroc et a mis en avant l'importance de la mobilité au sein de l'Afrique et les nouvelles mutations de la migration dans ce contient. Il a par ailleurs expliqué que le traitement du phénomène migratoire est devenu une priorité pour les pays africains et maghrébins : "nous ne sommes pas les premiers à avoir une politique migratoire, l'Afrique du sud a lancé dernièrement une campagne de régularisation et tous les pays africains et maghrébins seront amenés à le faire".
Lors de son intervention, Mme Ait Ben Elmadani a mis en avant les profondes mutations que connaît l'immigration en Afrique, affectées par la fermeture des frontières avec l'Europe. "Nous nous sommes beaucoup intéressés à la migration vers le nord dans nos recherches au Maroc, mais pour l'Afrique, nous assistons actuellement à une migration sud-sud", a précisé la sociologue, ajoutant que "les conflits en Afrique et le printemps arabe ont également contribué à renverser les tendances de la migration dans ce continent".
Mais, selon la sociologue, il ne faut pas limiter une politique migratoire, au Maroc notamment, à une politique de régularisation. "Quand on parle de l'immigration sud-sud, on pense directement aux migrants irréguliers mais ce n'est pas le seul cas de figure présent sur le terrain, nous avons beaucoup de commerçants, d'étudiants et plusieurs autres profils qui choisissent de s'installer au Maroc et notre politique migratoire doit les intégrer", a-t-elle précisé.
Concluant son intervention Mme Ait Ben Elmadani a lancé un défi : "comment convertir notre politique migratoire envers les migrants subsahariens en politique d'ouverture envers l'Afrique soutenant l'intégration du Maroc dans l'espace africain".
M. Rachid Benlabbah, islamologue, s'est principalement intéressé à la dimension de l'intégration dans la politique migratoire du Maroc, expliquant que "l'appartenance identitaire s'amplifie quand elle est celle de la minorité, je prends l'exemple de l'identité maghrébine, elle s'est amplifiée en France avec les vagues de migrations maghrébines".
"La nouvelle politique migratoire nous a projetés dans un paradigme sociétal nouveau et les enjeux sont de taille, le principal est celui de l'intégration des populations immigrées, pour être plus précis, je pose la question suivante : comment le Maroc pourra gérer cette nouvelle dynamique identitaire, avec de nouveaux mariages, de nouvelles pratiques, de nouvelles religions", a-t-il poursuivi.
Avec : Nezha ALAOUI
Cette amoureuse inconditionnelle du désert est partie à la rencontre des peules nomades et des paysages craquelés par le soleil du grand sud.
"Je pensai faire un simple ouvrage et repartir mais la belle culture saharienne et la bonté des gens m'ont retenues", a déclaré Nezha Alaoui, confiant qu'elle a eu le sentiment lors de son voyage au désert marocain et mauritanien qu'elle "a toujours fait partie de ses gens : quand on fait un pas vers la culture de l'autre on est de suite accepté".
Artiste dans l'âme, Nezha Alaoui parcourt le monde et transporte en elle la richesse de sa double culture :"je voyage partout, j'ai vécu aux USA et en Europe mais je porte le Maroc là ou je vais. Pour moi il faut prendre le meilleur des cultures et cette double culture m'enrichit beaucoup".
Des photos qu'elles a réalisées dans cet ouvrage Nezha Alaoui retient un sentiment intense : "nous, Marocains, sommes profondément africains, les frontières ne sont que fictives".
Avec : Ouafae ESSALHI
"L'application du code de la famille marocain (2004) est heurté aux divergences profondes entre le système juridique marocain et le système juridique français. La fidélité de cette loi marocaine à la religion musulmane fera son incompatibilité à ce qui est convenu d'appeler systèmes juridiques laïques et systèmes juridiques religieux", écrit Ouafae Salhi.
Cette thèse a été réalisée sous la direction du professeur Abdellah Saaf, à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l'Université Mohamed V de Rabat.
Avec :
M. Ali Lotfi, Secrétaire Général de l'Organisation Démocratique du Travail (ODT), Maroc
Mme. Myriem Cherti, Senior Researcher - Centre on Migration, Policy and Society (COMPAS) University of Oxford, Royaume Uni
M. Marcel Amiyeto, Secrétaire Général de ODT-Migrants,
Dr. Jean Marc N'guessan , Direction Générale des Ivoiriens de l'Extérieur, Côte d'Ivoire
M. Hervé Koussai, Ministère de l'Intégration et des Ivoiriens de l'Extérieur, Directeur des Relations Publiques de la Communication , Côte d'Ivoire
M. Ndziengui Boussougou Moussa, Journaliste TV Gabon et Membre du Conseil des Affaires Islamique, Gabon
M. Adrien Atinkpato, Journaliste Directeur du Potentiel, Bénin
M. Christophe Ndouba , Christophe Ndouba Ancien responsable de la communication du chef de gouvernement, ancien député , République Centrafricaine
M. Mohamed Abdallahi Zeidane, Coordonnateur national de la stratégie de gestion des migrations, Mauritanie
M. Teleb Khyar, Chef de projet migration du projet du Fonds Européen de Développement, Mauritanie
Avec :
Mme. Ouafae Hajji, Présidente de l'Internationale Socialiste des Femmes, Maroc
Mme. Chantal Kambiwa, Directrice Exécutive SERVITAS et Vice-Présidente International Socialiste des Femmes, Cameroun
Mme. Fatouma Diarra Traoré, Coordinatrice du Réseau des Femmes Africaines Economistes/Mali, Mali
Mme. Diakhoumba Gassam , Diakhoumba Special Assistant to the Director for Gender at UNDP Bureau for Development Policy, Sénégal
Mme. Luzia Inglês, Organisation of Angolan Women, OMA, Angola
Mme. Amalia Alexandre, Organisation of Angolan Women, OMA/Assistante de Mme Luzia Ingles, Angola
Mme. Ousseini Hadizatou Yacouba, Directrice de cabinet Adjointe en second- Présidence de la République, Niger
Mme. Oumou SALL-SECK, Elue Maire de la Commune Urbaine de Goundam, Région de Tombouctou, Mali
Mme. Kenza Ghali, Experte en migration et Députée, Maroc
Mme. Epifania Avomo Biko, CPDS Women's Organisation Convergeance for Social Democraty, Guinée Equatoriale
Avec :
M. Abdellah Boussouf, Secrétaire Général CCME, Maroc
M. Abdoulay Konate, Directeur du Centre d'Information et de Gestion des Migrations (CIGEM), Mali
Ou Mme. Oumou SALL-SECK, Elue Maire de la Commune Urbaine de Goundam, Région de Tombouctou, Mali
M. Issiake Konate, Directeur Général des Ivoiriens de l'Extérieur, Côte d'Ivoire
Mme. Athia Niang, Direction des affaires consulaires responsable de la migration et du développement, Sénégal
M. Ndziengui Boussougou Moussa, Journaliste TV Gabon et Membre du Conseil des Affaires Islamique, Gabon
M. Adrien Atinkpato, Journaliste Directeur du Potentiel, Bénin
M. Christophe Ndouba , Christophe Ndouba Ancien responsable de la communication du chef de gouvernement, ancien député , République Centrafricaine
M. Sidi Mohamed Ibnou Oumer, Directeur des affaires politiques au Ministère de l'intérieur, Mauritanie
Lors de cette première rencontre, plusieurs intervenants institutionnels africains ont débattu autour des meilleures pratiques possibles et sur les perspectives de mobilisation de la diaspora dans le développement du continent africain.
Des responsables de plusieurs pays du Continent, dont le secrétaire général de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), M.Abdellah Boussouf, ont évoqué la question d’une diaspora africaine estimée 140 millions de personne et perçue comme une véritable ressource stratégique pour le continent.
La question de la contribution de la diaspora africaine a été soulevée car elle est l’un des piliers de la croissance économique du continent car, c’est grâce en grande partie aux contributions de cette diaspora que les économies des pays africaines évoluent e que la pauvreté baisse, lentement, mais sûrement.