Cette table ronde, qui fait partie des cycles de rencontres organisées par le CCME au SIEL, a permis de présenter la vision du groupe de travail par rapport aux questions culturelles et identitaires qui concernent les MRE, et au lien que ceux-ci entretiennent avec leur pays d'origine.

Considérant que l'immigration n'est pas une et indivisible, le groupe a procédé par segmentations des populations des immigrés (écrivains, plasticiens, sportifs, jeunes, ), a déclaré à la MAP Younes Ajarrai, président du groupe, précisant que chaque segment est traité selon les thématiques et les problématiques qui lui sont propres.

Et d'ajouter que le travail du groupe a également consisté à rapprocher le Maroc de sa communauté résidant à l'étranger, via l'organisation d'un certain nombre d'expositions et de manifestations, et en travaillant avec des associations, des réseaux et des universités, outre la participation au SIEL.

Le groupe a également travaillé sur les mémoires d'immigration. A ce titre, dit M. Ajarrai, des expositions historiques sur les migrations marocaines en Hollande, en Grande-Bretagne et en France ont été organisées.

Pour le président du groupe de travail, le devoir de mémoire est extrêmement important dans la préservation de l'histoire et de l'identité.

Aujourd'hui, plus de la moitié des MRE sont des jeunes générations qui n'ont jamais immigré. Ils sont nés et ont été socialisés dans les pays de résidence, ce qui provoque une question stratégique, comment continuer à préserver les liens entre le Maroc et ces générations ?

Selon Younes Ajarrai, la réponse à cette question consiste à assurer le renforcement du lien culturel et identitaire avec le Maroc, tout en respectant les spécificités identitaires de ces générations.

04 avril 2013, Mustapha Sguenfle

Source : MAP