mardi 5 novembre 2024 17:19

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

SIEL 2013/CCME: Commémoration du 50ème anniversaire de l'émigration marocaine en Allemagne

Le 50ème anniversaire de l'émigration marocaine en Allemagne a été commémoré, samedi à Casablanca, lors d'une table ronde organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), en partenariat avec le Réseau des compétences marocaines en Allemagne (DMK).


A cette occasion, l'experte en questions migratoires Khatima Bouras a donné un aperçu sur l'historique de cette migration, qui a commencé en 1963 avec la signature de la convention de main d'Âœuvre entre le Maroc et l'Allemagne, jusqu'aux années 1990 qui ont vu l'arrivée des premiers flux d'étudiants marocains.

L'émigration marocaine en Allemagne, qui était masculine au départ du fait qu'elle concernait essentiellement les travailleurs (+Gastarbeiter+), est devenue de nos jours diversifiée et riche, a dit Mme Bouras lors de cette table ronde organisée dans le cadre de la 19ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL).

Les problèmes dont souffrent les citoyens marocains ou d'origine marocaine en Allemagne revêtent principalement un caractère pédagogique et éducatif. "Etant donné que la société allemande est basée sur la connaissance, et en dépit de la nette amélioration de la situation éducative des fils de la communauté marocaine, il n'en demeure pas moins que les différences restent importantes entre les enfants d'allemands et ceux des communautés étrangères en général", a affirmé Mme. Bouras.

Abdellatif Youssafi apporte dans son sens un témoignage poignant. L'enseignement allemand étant élitiste par excellence, il dit qu'il a dû passer par une formation professionnelle qualifiée en mécanique automobile, avant d'intégrer l'éducation alternative (cours de soir) qui lui a permis de poursuivre des études universitaires en littérature allemande et de devenir écrivain.

La problématique de l'identité est pour M. Youssafi intimement liée à celle de la déchirure intérieure. Il considère que l'écriture est la liaison entre la patrie et l'identité. "J'écris en Allemand, mais je m'exprime en marocain", a-t-il indiqué.

Quoiqu'il en soit, il existe, aujourd'hui en Allemagne, une véritable reconnaissance du rôle assuré par les compétences de l'immigration marocaine dans la reconstruction du pays qui a été, dans les années 1960, encore dévasté par séquelles de la deuxième guerre mondiale, a déclaré à la MAP la présidente du DMK, Soraya Moket, à l'issu de cette table-ronde.

Cette table ronde a été également l'occasion de prospecter l'avenir, évaluer et développer la politique d'immigration du Maroc et de l'Allemagne, et jeter les ponts d'une coopération entre les deux pays dans ce domaine, a déclaré à la MAP le journaliste et membre du DMK, Mohamed Massad.

Le DMK, dont le siège social se trouve à Munich, a été fondé en Mai 2009 et assure un rô le de trait d'union entre l'Allemagne et le Maroc.

Il a pour objectif de soutenir l'engagement des citoyens d'origine marocaine installés en Allemagne et Âœuvre en faveur de compagnes d'information afin de créer des liens entre l'industrie allemande et les établissements d'enseignement supérieur au Maroc.

06 avril 2013, Mustapha Sguenfle

Source: MAP

Google+ Google+