Selon le droit international, le statut de réfugié est censé être octroyé à toute personne qui craint, à raison, d'être persécutée dans son pays par des agents de l'Etat du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de ses opinions politiques ou de son appartenance à un groupe social particulier.

Le plus grand nombre de demandeurs a été enregistré en Allemagne (77 500, soit 23 % du total européen), en France (60 600, soit 18 %), en Suède, au Royaume-Uni et en Belgique. Ces cinq Etats ont, à eux seuls, concentré en 2012 plus des deux tiers des demandeurs. En France, les trois premiers groupes de demandeurs étaient originaires de Russie, de République démocratique du Congo et du Sri Lanka.

Fait marquant de l'année écoulée : les citoyens syriens sont devenus le deuxième groupe le plus représenté (23 500 personnes), derrière les Afghans (26 250), une conséquence de la guerre qui ensanglante la Syrie depuis plus de deux ans. Ils ont même constitué le premier groupe en Bulgarie (le tiers de tous les demandeurs), en Espagne, à Chypre et en Suède.

La majorité des personnes demandant l'asile en Europe sont déboutées. En 2012, sur les 268 000 décisions de première instance rendues dans les 27 pays de l'UE, 73 % ont fait l'objet d'un rejet. Un quart des demandes ont reçu une réponse positive : 14 % des demandeurs ont obtenu le statut de réfugié leur permettant de résider à long terme dans le pays d'accueil ; 10 % ont obtenu une protection subsidiaire, qui donne droit à un titre de séjour devant être renouvelé chaque année, et 2 % une autorisation de séjour pour raison humanitaire. Très temporaire, elle peut être accordée en cas de graves problèmes de santé, notamment.

05.04.2013

Source : LE MONDE GEO ET POLITIQUE