Cette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.Etudier un siècle d'immigration à travers le prisme de la bande dessinée. Tel est le but de l'exposition organisée par la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI), qui se tiendra du 22 octobre 2013 au 20 avril 2014. «Albums. Un siècle d'immigration dans la bande dessinée, 1913-2013» est l'occasion de présenter au grand public plus de deux cents pièces et documents originaux, planches de bande dessinée, esquisses, croquis, films d'animation, photographies et documents d'archives, autant de témoins de l'histoire de l'immigration.
Des histoires d'immigrés
Définie comme une «exposition d'histoires» sur le site internet du CNHI, histoire-immigration.fr, «Albums» retrace les parcours de «ces auteurs d'origine italienne, sénégalaise, algérienne, portugaise ou vietnamienne venus vivre et travailler en France», ainsi que ceux des émigrés européens partis aux Etats-Unis. Elle s'attache aux «récits de vie réels ou imaginaires d'Aya de Youpougon, d'Abdulah, Petit Polio, Bouzid, Jiggs, Igor, Malamine, Bilel, Louis le Portugais», autant de personnages qui incarnent la figure de l'immigré. Quel que soit le genre privilégié, reportage, humour, science-fiction ou récit historique, chaque auteur enrichit la «fabrique de la bande dessinée» de son propre vécu, de ses techniques narratives et graphiques.
La figure du migrant
L'exposition sera l'occasion de «questionn[er] les œuvres au prisme des migrations, sur l'existence d'une écriture graphique construite sur des représentations communes». Elle se déroulera en trois temps. Georges McManus, Marguerite Abouet, René Goscinny, Enki Bilal, Farid Boudjellal. La première séquence s'attachera à l'étude des parcours de certains auteurs marquants qui s'inscrivent dans l'histoire des migrations à partir du XXe siècle. Seront ensuite étudiés «les enjeux de la représentation d'une question sensible et le choix des genres utilisés», avant d'aborder la question des images et représentations de la figure du migrant.
05/04/2013, Sophie Souchard
Source : Zamane
