Démocrates et républicains se sont mis d'accord sur une réforme historique sur l'immigration. Elle entraînerait la lente régularisation d'une partie des 11 millions de sans-papiers présents sur le sol américain.
Les négociations entre huit élus républicains et démocrates durent depuis plusieurs mois. Elles devraient aboutir dans les jours qui viennent à une proposition de loi de plusieurs centaines de pages sur la politique d'immigration des Etats-Unis. "Nous sommes en train de finaliser le langage législatif pour inclure tous les accords auxquels nous sommes parvenus", précise Robert Menendez, l'un des élus en charge des négociations côté démocrate.
Sur quoi devrait porter le texte ?
Il s'agit de toiletter la dernière grande réforme sur l'immigration. La dernière réforme promulguée par Ronald Reagan en 1986 est devenue obsolète. On ne connaît pas encore le détail du texte mais les grandes lignes commencent à transpirer.
>>> Surveillance intégrale de la frontière avec le Mexique, principal point d'entrée sur le sol américain. Sa mise en place se ferait sous condition et ne devrait pas intervenir avant une dizaine d'années.
>>> Le système des visas pour les personnes hautement qualifiées et pour les travailleurs agricoles devraient également être simplifiés.
Quelles conséquences ?
La réforme devrait entraîner la lente régularisation de nombre des quelque 11 millions de sans-papiers présents sur le sol américain. Ils devront remplir un certain nombre de critères : pas de délit grave, maîtrise de l'anglais et prouver qu'ils ont travaillé.
Au bout de cinq ans, ils devraient pouvoir demander la carte verte du résident permanent, première étape avant la naturalisation.
Les républicains donnent du mou
Si elle aboutit, la réforme sonnerait comme un succès du second mandat de Barack Obama. Le président américain avait déjà tenté de faire passer une loi sur le sujet en 2010... avant de se heurter à l'opposition républicaine.
Mais la défaite de novembre dernier a changé la donne. D'après les analyses de vote, le parti républicain n'a pas réussi à capter un électorat hispanique très sensible aux questions migratoires.
11 Avril 2013
Source : France inter