mardi 5 novembre 2024 19:26

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La migration dans l'Est de l'Europe

À la session printanière de l'APCE s'ouvrant le 22 avril à Strasbourg, le problème de la migration illégale deviendra une des principales questions de l'ordre du jour. Les participants de la session examineront les perspectives de l'élargissement de l'espace sans visa Schengen, mais il est évident que dans la salle d'audience prédominent les humeurs isolationnistes et prohibitives – trouve notre commentateur Piotr Iskenderov.

Dans la salle d'audience de l'APCE, la polémique des deux hommes d'État autoritaires – du président de l'Allemagne Joachim Gauck et du premier ministre de Roumanie Victor Ponta - est attendue. Leurs pays occupent les positions diamétralement inverses dans les discussions à propos de l'extension ou, au contraire, de l'arrêt du régime sans visa. La Roumanie qui n'est admise, de même que la Bulgarie, dans la zone Schengen contrairement aux anciennes promesses, trouve que la responsabilité pour les problèmes criminels avec les immigrés doit être portée par toute l'Europe – et non concrètement par les Roumains, les Bulgares ou les Bohémiens. L'Allemagne est traditionnellement sceptique par rapport aux originaires de l'Europe de l'Est. Bruxelles prendra peu probablement en considération les démarches possibles de la Roumanie ou de la Bulgarie, a marqué dans la conversation avec La Voix de la Russie l'expert de l'Institut de l'Europe de l'Académie des Sciences de Russie Vladislav Belov:

« En tout cas, cette question sera résolue non par la partie roumaine ou bulgare, mais conformément à l'ensemble des États qui prennent la décision sur le problème donné à Bruxelles. Si la Hollande a trouvé nécessaire de mettre le veto – cela signifie qu'elle a pour cela des raisons valables. En effet, la Bulgarie et la Roumanie ne correspondent pas toujours aux exigences concernant les frontières extérieures et intérieures pour l'entrée dans la zone Schengen ».

Il n'est pas étonnant qu'à la veille des discussions à Strasbourg, le comité des libertés civiles du Parlement européen ait voté pour l'arrêt de l'action du régime sans visa pour les citoyens de la Serbie et de la Macédoine. L'aspiration de l'UE à fermer l'accès en Europe aux visiteurs indésirables du sud-est grandit. Les statistiques témoignent qu'en 2009-2010, les abus en matière de l'octroi du refuge dans les pays de l'UE aux citoyens des États balkaniques ont commencé à grandir en progression géométrique. La version la plus populaire, ce sont les prétendues poursuites dans la patrie, qu'utilisent, en premier lieu, les Bohémiens. Cependant, cela n'est pas convaincant pour Berlin, Paris ou Amsterdam, a rappelé le politologue allemand Alexandre Rar dans l'interview à La Voix de la Russie :

« Les idées romantiques que la vie en Europe deviendrait meilleure ne se sont pas réalisées. Et maintenant, particulièrement après l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie en Union Européenne, les "vieux" pays occidentaux, tels que l'Allemagne et la France, risquent de connaître une nouvelle affluence des éléments criminels venus de la périphérie orientale de l'Europe ».

Le ministre de l'Intérieur de l'Allemagne Hans Peter Friedrich a exprimé, peut-être, le mieux les humeurs dominant aujourd'hui dans les capitales européennes sur le problème de la migration illégale. D'après lui, «les frontières ouvertes signifient beaucoup pour « l'Europe commune », cependant à cause de cela, on ne peut pas négliger les questions de la sécurité».

22.04.2013, Piotr Iskenderov

Source : La Voix de la Russie

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