jeudi 4 juillet 2024 22:20

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Hommage à Paris à la mémoire du Marocain Brahim Bouarram

Des centaines de personnes ont rendu hommage mercredi à Paris à la mémoire du Marocain Brahim Bouarram, mort par noyade après avoir été jeté dans la Seine par des manifestants skinheads issus du cortège du Front national (FN, parti d'extrême droite), le 1er mai 1995.

Mobilisés par plusieurs associations de lutte contre le racisme, de défense des droits des migrants et des syndicats, plus de 300 personnes ont défilé vers le lieu du rassemblement.

Brandissant des banderoles où on pouvait lire "Pour que la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes des crimes racistes reste vivante", "Pour une justice exemplaire contre les crimes et les actes racistes", les participants ont jeté des bouquets de fleurs dans le fleuve à l'endroit où le jeune Marocain a été précipité, à proximité du pont du Carrousel.

Une minute de silence a été observée avant que plusieurs responsables associatifs (de l'Association des travailleurs maghrébins de France, du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples et de la Ligue des droits de l'Homme) prennent la parole.

Plutôt dans la journée, la mairie de Paris a aussi marqué cet anniversaire lors d'une cérémonie de dépôt de gerbe au pied d'une plaque commémorative de la disparition du défunt.

"A la mémoire de Brahim Bouarram, 1965-1995, victime du racisme, assassiné en ces lieux le 1-er mai 1995", lit-t-on sur la plaque voulue par le maire de Paris, Bertrand Delanoë pour souligner l'engagement de sa ville et de ses habitants contre le racisme et la discrimination.

"J'ai voulu mettre cette plaque pour qu'on n'oublie jamais Brahim Bouarram qui a été assassiné et jeté à la seine par des fascistes, parce qu'il était arabe", avait expliqué lors d'une cérémonie précédente M. Delanoë qui se bat pour unir la société française autour des valeurs républicaines.

"La société française est grande, forte et soucieuse de l'égalité entre tous, quelle que soit notre origine, notre religion, notre identité personnelle", a ajouté le maire qui tient toujours à associer le fils du défunt, Said Bouarram à cette cérémonie.

Alors âgé de 29 ans, assis au bord de l'eau, un jour de printemps ensoleillé, Brahim Bouarram fut cruellement jeté dans la Seine par des manifestants d'extrême droite du groupe "Œuvre Française", à peine sortis d'un cortège du FN auquel ils avaient participé. Ce crime s'inscrivait dans le climat des campagnes de haine raciste menées par ce parti.

01 mai 2013

Source : MAP

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