jeudi 4 juillet 2024 22:17

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Le Maroc prépare une nouvelle stratégie en direction des MRE (SYNTHESE)

Le Maroc prépare une nouvelle stratégie en direction des MRE. L'annonce a été faite lors de la tenue, du 16 au 19 mai à Rabat et Ifrane (centre du pays), de la 6ème édition de la Conférence internationale sur la migration et le développement. En raison de l'importance du phénomène migratoire à l'échelle internationale et ses diverses conséquences socio-économiques, politiques et culturelles, plus d'une centaine de décideurs politiques et de chercheurs scientifiques se sont penchés sur la question.

Organisée par la Banque mondiale (BM), le ministère marocain chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), l'Agence française de développement (AFD), le Center for Global Development et le Centre de Marseille pour l'intégration en Méditerranée, cette rencontre a abordé la question de l'impact des migrations internationales sur les résultats économiques et sociaux des pays en développement.
A travers des articles, ont été entre autre traités les liens entre les migrations et le développement dans les pays du Moyen- Orient et d'Afrique du Nord, les diasporas et les effets externes qu'elles génèrent, les migrations de retour et la fuite des cerveaux. Plusieurs intervenants en provenance de Suède, des Etats- Unis, de France, du Luxembourg, d'Angleterre et même d'Allemagne ont pris part à cette rencontre qui portait sur l'apport de la migration en matière de développement économique, social et politique des pays d'origine et d'accueil, considéré comme l'un des enjeux majeurs du XXIème siècle.
Selon le ministre marocain chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, la question de l'immigration et des MRE ne peut être gérée indépendamment des politiques de développement. Il a souligné que la politique migratoire doit, en premier lieu, placer l'immigrant au centre des préoccupations, notant que les quelques 4,5 millions de Marocains du monde constituent 12 % de l'ensemble de la population marocaine, dont 70% sont âgés de moins de 45 ans.
"J'exhorte la Banque mondiale à nous aider à obtenir des informations ciblées, des données chiffrées précises et cohérentes sur les Marocains du monde", a demandé M. Maâzouz.
Pour sa part, le ministre marocain de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, a déclaré qu'une réforme serait en préparation, pour être apportée aux dispositifs de recrutement par l'Etat, des talents marocains établis à l'étranger. Il a indiqué qu'il n'était pas logique d'exiger des MRE, désirant travailler à la fonction publique au Maroc, d'avoir un âge maximum de 45 ans, pour que leurs candidatures soient recevables.
Acquérir une longue expérience à l'étranger, veut dire que l' on vit de longues années d'apprentissage, a exprimé M. Daoudi, selon des sources sur place, ajoutant que ce plafond de 45 ans, empêche l'Etat de profiter des compétences qui reviennent au Maroc après s'être enrichis de longues expériences et de fructueux cursus et parcours professionnels à l'étranger.
De son côté, le directeur des programme régionaux et des partenariat pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord à la BM, Jonathan Walters, a estimé que ce congrès contribue à l'encadrement des politiques migratoires qui constituent un facteur clé en matière de développement, ajoutant que la BM s'est engagée à accompagner ses partenaires dans ce domaine.
D'après les statistiques fournies par la BM, le volume de transfert de fonds des immigrés vers leurs pays d'origine a atteint, en effet, quelques 400 milliards de dollars en 2012. Le Maroc est d'ailleurs très bien placé pour percevoir l'importance stratégique de ce sujet, les transferts de fonds de MRE constituent un apport majeur à l'économie marocaine, soit quelque 9% du PIB. Fi
21-05-2013, Li Zhijian
Source: Agence de presse Xinhua

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