Le consulat érythréen à Toronto cherche à prélever un impôt auprès de sa diaspora, en menaçant les récalcitrants de punir leur famille restée au pays, ont affirmé mercredi plusieurs médias canadiens, citant des organisations de défense des droits de l'homme.
La question est prise "très au sérieux" par Ottawa qui cherche à "vérifier si le consulat érythréen continue à mépriser la loi canadienne", a indiqué à l'AFP Rick Roth, porte-parole du ministre des Affaires étrangères John Baird.
"Nous espérons que le gouvernement érythréen ne cherchera pas à mettre à l'épreuve notre détermination. Ces actions, si elles ont eu lieu, entraîneront des conséquences", a ajouté M. Roth dans un courriel.
La collecte d'impôts - qui seraient à hauteur de 2% des revenus - auprès de résidents canadiens d'origine érythréenne est illégale, car l'Erythrée, l'un des pays les plus fermés du monde, est frappée par des sanctions de l'ONU.
En septembre dernier, le Canada a averti le consul érythréen à Toronto, Semere Ghebremariam O. Micael, que ce procédé était incompatible avec son statut et a menacé de demander son rappel, rappelle le quotidien The National Post.
Mais le diplomate n'a apparemment pas jugé opportun d'obtempérer. En janvier dernier, le consulat a distribué des formulaires demandant une contribution pour "la défense nationale, contre l'invasion éthiopienne".
22 mai 2013
Source : AFP