Rester ouvert sur le monde, comprendre et accepter les différences de cultures plutôt que de les refuser, échanger pour un enrichissement mutuel : c'était tout le sens de la signature de la déclaration d'intention entre la province marocaine de Nador, représentée par Mohamed Kedouri, président de la chambre d'artisanat de cette région, et Amiens Métropole, représentée par Gilles Demailly, président de cette collectivité, vendredi soir dans la salle du Congrès de l'hôtel de ville.
Un désir de coopération renforcée qui s'explique par le fait que de nombreux Amiénois, issus de l'immigration, sont originaires de cette province marocaine. Qui fait suite aussi à la 5 e Semaine du Maroc, organisée à Amiens du 21 au 25 mai derniers, sur le thème « culture et mémoire de l'immigration, hommage aux aînés » par l'association Les Deux rives, présidée par Salah El Manouzi.
Une association soutenue, depuis 2009 par Amiens-Métropole pour mettre en œuvre des actions de solidarité internationale amiéno-marocaines. Et qui a pour but de promouvoir le dialogue entre les peuples et, en particulier entre l'Europe et le monde arabe.
De dialogue interculturel, il en fut, d'ailleurs, beaucoup question dans le discours de Gilles Demailly qui rappelait que son parcours universitaire l'avait amené justement à travailler et échanger avec de nombreux chercheurs marocains.
Un échange qu'il aimerait donc développer à l'échelle de la ville. « Beaucoup d'Amiénois viennent d'ici et d'ailleurs en même temps. Différentes cultures se côtoient et se mélangent. C'est une vraie richesse pour le territoire et l'agglomération sur lequel d'importantes communautés de migrants sont présentes, déclarait-il ainsi, un nombre non négligeable d'habitants sont notamment originaires du Maroc, en particulier de la province de Nador. C'est donc tout naturellement qu'Amiens Métropole et cette province ont souhaité se rapprocher pour partager leurs valeurs et promouvoir ainsi la cohésion sociale, la démocratie participative, le dialogue interculturel et la solidarité. Cette coopération, nous souhaitons qu'elle repose sur l'échange d'expériences et de pratiques dans l'intérêt mutuel de nos territoires pour combattre les préjugés et valoriser leurs actions citoyennes et solidaires ».
Un vœu qui, s'est traduit noir sur blanc, en quatre objectifs dans la déclaration d'intention signée ensuite : favoriser la mobilité réciproque des acteurs locaux, échanger sur les pratiques et modes de gestion des pratiques territoriales, renforcer la cohésion sociale et la démocratie participative à travers les divers champs de coopération et, enfin, renforcer les coopérations solidaires internationales.
28/05/2013, THIERRY GRIOIS
Source : Courrier Picard