jeudi 4 juillet 2024 22:18

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France: L'UMP place l'immigration au coeur de son programme

Le parti a présenté hier son projet pour une Europe « à géométrie variable ». Il appelle au vote sanction contre le PS.

Transformer l'essai des municipales. Appeler les Français à « dire stop à François Hollande (...) principal responsable du décrochage de la France en Europe ». Et « contrer le FN » qui « menace la France en voulant casser l'Europe ». C'était le message de Jean-François Copé, qui donnait hier les grandes lignes du projet de l'UMP pour les européennes. Dans un contexte, a-t-il d'emblée souligné, de « montée des populismes », avec un FN, dans les sondages, au coude-à-coude avec son parti.

Exercice délicat en pleine bouffée d'euroscepticisme, Jean-François Copé a rappelé que l'UMP est « profondément attachée à l'Europe ». « C'est même la marque d'un parti de gouvernement. On ne peut pas dire n'importe quoi ! », a-t-il ajouté, visant le FN et... Laurent Wauquiez, qui préconise de revenir à une Europe à six. Mais le président de l'UMP a aussi précisé qu'il « n'a jamais été question d'eurobéatitude ». Et de fait, l'UMP met en tête de ses propositions une « Europe sûre de ses frontières », dans la droite ligne de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Avec l'immigration - et l'espace Schengen - au coeur de son projet. « La question migratoire est l'un des principaux défis adressés à l'Europe et à ses pays membres », a expliqué Brice Hortefeux, tête de liste dans le Centre. L'UMP, qui veut « refuser l'immigration subie », propose de « réformer Schengen de fond en comble », avec la création d'un « commissaire européen de l'immigration » pour le « pilotage politique » de Schengen. Avec à la clef, l'exclusion de pays aux « frontières passoires », le renforcement de Frontex (l'agence qui gère la coopération entre Etats), et la menace, si rien ne bouge, de suspendre la participation de la France à Schengen.

Imposer la réciprocité

Sur le plan économique, s'il n'est pas question de « protectionnisme » - « stupide et pas adapté au temps », a martelé Jean-François Copé -, il est question d'imposer la réciprocité dans tous les accords commerciaux, de réserver l'accès aux marchés publics aux entreprises de pays qui ont eux-mêmes ouvert leurs marchés publics aux pays de l'Union, de réserver une part des marchés publics aux PME produisant en Europe, d'aller vers une convergence fiscale et sociale au sein de l'Union « pour mettre fin à la concurrence déloyale ». L'UMP propose, pour « une Europe des résultats et pas des contraintes », une Europe « à géométrie variable », en utilisant mieux « à traités constants » la possibilité de coopérations renforcées, entre quelques pays, sur l'immigration, ou le nucléaire, explique Guillaume Larrivé, directeur de campagne. Sans oublier le renforcement du couple franco-allemand. « On ne peut pas tout faire à 28, c'est un leurre. Il y a déjà plusieurs vitesses en Europe », défend Arnaud Danjean, candidat dans l'Est. La formule est assez vague pour éviter d'entrer dans les débats qui divisent à l'UMP.

25/04/2014, Isabelle FICEK

Source : lesechos.fr

 

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