D'après l'étude, près de la moitié des entreprises opérant dans la confédération craignent que les perspectives de croissance ne se détériorent à moyen terme.

"Conséquence de l'acceptation par le peuple de l'initiative sur l'immigration, les entreprises estiment que la sécurité est momentanément changée pour ce qui est des perspectives d'investissements et d'engagement de personnel", souligne KOF, principal baromètre de la conjoncture économique dans le pays.

Ainsi, 32 pc des sociétés sondées affirment "craindre des effets sur la politique du personnel" et s'attendent à une augmentation des frais pour le recrutement de main d'oeuvre.

"Jusqu'ici cependant, peu d'entreprises ont décidé de modifier leurs projets d'investissements ou de recrutement de personnel cette année", relèvent les auteurs de l'étude.

Si 6 pc des entreprises indiquent vouloir réduire en 2014 leurs investissements sur fond du vote anti-immigration de février dernier, elles sont 8 pc à envisager une telle démarche dans les années 2016 et 2017. En revanche, ce sont 2 pc seulement des entreprises à vouloir engager un plan d'expansion de leurs investissements.

En gros, 49 pc des entreprises estiment que la dynamique de croissance de l'économie helvétique risque fort d'être freinée à cause de l'acceptation de l'initiative sur la limitation de l'immigration. "Les opérateurs du secteur du bâtiment sont plus nombreux que ceux de l'industrie ou des services à prévoir une diminution des investissements et de l'emploi", précise le centre KOF. Ce sondage a été mené auprès de plus de 8.000 entreprises sur la période entre février et avril 2014.

Le 9 février dernier, une courte majorité de Suisses a dit "oui" à l'initiative contre l'immigration de masse, lancée par l'Union démocratique du centre (UDC, droite) afin de réintroduire des plafonds annuels de migrants ainsi que des contingents pour les autorisations de séjour en Suisse.

25 avril 2014

Source : MAP