Le succès de cette politique passe par l'adoption d'une approche globale et intégrée portant sur l'intégration économique et sociale des demandeurs d'asile, des migrants et de leurs familles, a indiqué M. Benkirane, qui répondait aux questions des groupes de l'opposition et de la majorité lors de la séance mensuelle à la chambre des Conseillers, consacrée au phénomène de la migration et de la circulation.

Cette politique, a-t-il poursuivi, est l'illustration d'un projet sociétal développé basé sur le cumul d'expériences et le renforcement du processus démocratique, ainsi qu'une concrétisation des engagements pris par le Maroc dans le domaine des droits des demandeurs d'asile, des migrants et de leurs familles, lesquels ont conféré au Maroc davantage de rayonnement et de crédibilité aux niveaux régional et international.

S'agissant des mesures engagées par les autorités publiques en matière de gestion de la migration, le chef du gouvernement a relevé que ces mesures "nécessitent une vision proactive et globale, de même qu'elles ont besoin de s'adapter aux changements rapides que connait le mouvement de l'immigration vers notre pays".

Si ces mesures ont permis la réalisation d'une série de cumuls législatifs et institutionnels en matière de gestion des questions migratoires, la constitution de 2011 a réalisé un bond qualitatif en la matière, en proclamant dans son préambule le droit des étrangers de bénéficier des libertés essentielles reconnues aux citoyens marocains et le bannissement de toute discrimination à l'encontre de quiconque, en raison du sexe, de la couleur, des croyances, de la culture, de l'origine sociale ou régionale, de la langue, du handicap ou de quelque circonstance personnelle que ce soit.

Les fondements de la nouvelles politique de migration se résument, notamment, en la régularisation de la situation des demandeurs d'asile et des migrants qui remplissent les conditions et l'exécution de la stratégie d'inclusion des migrants et des demandeurs d'asile, a fait savoir M. Benkirane, notant que depuis le lancement de l'opération de régularisation, les bureaux des étrangers ont reçu 14.311 demandes de la part de ressortissants de 92 pays.

Le chef du gouvernement a également fait part de la création d'une commission interministérielle chargée de développer des projets de lois relatifs à la migration, l'asile et à la lutte contre le trafic d'êtres humains, en précisant que d'autres lois seront amendées, conformément aux recommandations contenues dans le dernier rapport du Conseil national des droits de l'Homme.

En matière d'intégration des migrants, le Maroc a adopté un modèle qui respecte les spécificités de la société et se base sur l'interaction entre différentes cultures, civilisations et religions, a indiqué M. Benkirane, soulignant, dans ce sens, que la gouvernement s'est attelé, depuis octobre dernier, à la mise en œuvre d'un programme d'insertion garantissant les droits des migrants en situation régulière et de leurs familles, en matière d'égalité des chances, d'accès à l'emploi et de préservation de leur identité.
Il a en outre relevé que les autorités compétentes ont mis en place un plan sécuritaire national ambitieux en matière de lutte contre les réseaux de trafic d'êtres humains, qui prévoit la lutte contre les activités des réseaux actifs au niveau de la frontière Est du Maroc, qui connaît 92 pc des tentatives de passage des immigrés, et le renforcement de la surveillance des plages pour lutter contre les réseaux d'immigration clandestins vers l'Europe.

30 avr. 2014

Source : MAP