Plus rien n’arrête les migrants en situation irrégulière décidés, coûte que coûte, et par tous les moyens, à atteindre l’autre rive de la Méditerranée.
Ce jeudi, ils étaient plus de 750 à forcer le passage vers le préside occupé de Mellilia, espérant ainsi se retrouver de l’autre côté où ils croient trouver l’eldorado.
Répartis en deux groupes, ces migrants ont tenté de forcer le passage au niveau des lieux dits Morales, relevant du Pachalik de Béni Ansar et Rochtro Gordo (commune rurale Béni Chiker).
En dépit des sommations d’usage des éléments des forces de l’ordre marocains, les migrants n’ont pas daigné interrompre leur élan préférant lancer des pierres sur tous ceux qui ont tenté de les dissuader. Et de blesser deux membres des forces de l’ordre.
Restés sourds aux appels de ces dernières, les candidats à l’émigration illégale ont également endommagé deux véhicules de fonction appartenant auxdits services de l’ordre, explique la province de Nador qui indique que 669 personnes ont finalement été interceptées.
Selon la même source, une vingtaine de migrants blessés par les fils barbelés de la clôture grillagée qui sépare le préside occupé du reste du Maroc, ont été évacués sur l’hôpital Hassani de Nador pour y recevoir les soins nécessaires.
Malgré les dispositions prises pour faire avorter cette tentative, quelque 140 migrants seraient tout de même parvenus à passer à Mellilia, affirme-t-on de l’autre côté du préside occupé où l’on signale qu’un groupe de migrants subsahariens est resté bloqué durant plusieurs heures le long du triple grillage qui sépare les deux zones.
Il est à préciser que du côté espagnol, les autorités ont dénombré 9 blessés (6 migrants et 3 policiers), lors de cet assaut. Exprimant leur colère de ne pouvoir passer de l’autre côté, les migrants auraient même lancé sur les agents des vêtements en flammes.
Pour rappel, l’assaut le plus important depuis 2005 a eu lieu le 18 mars dernier. Quelque 500 migrants étaient parvenus à tromper la vigilance des agents, ce qui a permis à ces nombreux clandestins de franchir la frontière.
Persuadé d’y parvenir cette fois, un nouveau groupe de 200 personnes a tenté de mener un nouvel assaut quelques heures seulement après la première tentative. Sans succès.
2 Mai 2014, Alain Bouithy
Source : Libération