jeudi 4 juillet 2024 20:21

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Le ministre de l'Intérieur italien :"Nous dirons aux migrants: partez dans les autres pays de l'UE si vous voulez"

Lundi, une nouvelle tragédie survenue au sud de l’île italienne de Lampedusa a causé la mort de 14 personnes qui souhaitaient migrer en Europe. 

Le ministre de l'Intérieur italien Angelino Alfano a menacé l'UE de cesser de respecter les règles européennes qui obligent les migrants à rester dans le pays où ils arrivent et de permettre aux immigrés clandestins qui arrivent en Italie de se rendre dans les autres pays européens, si l’UE n’accorde pas une assistance à son pays:

« Nous les laisserons partir. Comme les migrants ne veulent pas rester en Italie, ils devraient avoir l’opportunité d’exercer leur droit à l’asile politique dans les autres pays d’Europe. Sinon, nous allons transformer l’Italie en une prison pour réfugiés politiques».

Il souhaite que l’UE mette en place des patrouilles maritimes pour aider l’Italie à contrôler le flux de cette immigration clandestine, et qu’elle monte des missions humanitaires en Afrique pour aider les migrants.

L’île italienne de Lampedusa, située au Sud de la Sicile, ne se trouve qu’à 70 km des côtes tunisiennes, et depuis le début de cette année, pas moins de 36.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, soit une hausse de 823% par rapport à l'année dernière et encore plus qu’au moment du printemps arabe en 2011, lorsque 141.000 réfugiés étaient entrés en Europe via l'Italie au cours de l’année entière.

De plus, selon les services secrets italiens, près de 800.000 autres candidats à l’immigration se tiendraient prêts en Afrique du Nord à traverser la Méditerranée en quête d’une nouvelle vie en Europe.

Il souhaite que l’UE mette en place des patrouilles maritimes pour aider l’Italie à contrôler le flux de cette immigration clandestine, et qu’elle monte des missions humanitaires en Afrique pour aider les migrants.

L’île italienne de Lampedusa, située au Sud de la Sicile, ne se trouve qu’à 70 km des côtes tunisiennes, et depuis le début de cette année, pas moins de 36.000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes, soit une hausse de 823% par rapport à l'année dernière et encore plus qu’au moment du printemps arabe en 2011, lorsque 141.000 réfugiés étaient entrés en Europe via l'Italie au cours de l’année entière.

De plus, selon les services secrets italiens, près de 800.000 autres candidats à l’immigration se tiendraient prêts en Afrique du Nord à traverser la Méditerranée en quête d’une nouvelle vie en Europe.

Tripoli aussi sonne l'alarme. Un très grand nombre de réfugiés Syriens et Erythréens sont bloqués en Libye, où ils attendent d’être pris en charge par des passeurs qui les feront entrer clandestinement en Europe. Le ministre libyen de l'Intérieur, Salah Mazek, a dit au cours d’une conférence de presse cette semaine à Tripoli que le gouvernement aiderait les réfugiés à se rendre en Europe si l'UE n’accordait pas une aide financière à son pays pour l’aider à endiguer le flux des candidats à l’immigration:

« En ce qui concerne l'immigration clandestine, je préviens le monde, et l'UE en particulier, que s’ils ne prennent pas leurs responsabilités avec nous, la Libye prendra une position à ce sujet qui pourra faciliter le passage rapide de ce flux de personnes via la Lybie»

Gil Arias Fernandez, le directeur adjoint du Frontex, l'Agence européenne pour la gestion des frontières extérieures, n’a pas confirmé les chiffres du nombre potentiel de candidats

à l’immigration indiqués à l'agence de nouvelles AFP par Alfano, mais il a estimé que ces estimations étaient crédibles.

Après la catastrophe d’octobre dernier qui a coûté la vie à 366 réfugiés au large de Lampedusa, les dirigeants européens avaient promis de prendre des mesures pour éviter les décès en mer. Mais selon Gil Arias Fernandez, très peu de mesures ont été prises depuis en pratique.

« [L’Europe] devait investir de l’argent pour réguler les flux d’immigrants dans leurs pays d’origine.  (…) Rien de tout cela n’a été fait. Pendant ce temps-là, l’Italie a mis en place son programme de sauvetage, ‘Mare Nostrum’, qui lui coûte plus de 300.000 euros chaque jour », tonne le Corriere della Sera.

On estime qu'au cours des 20 dernières années, près de 25 000 personnes ont perdu la vie sur les rivages de l'Europe.

15 mai 2014,  Mylène Vandecasteele ·

Source : express.be

Google+ Google+