jeudi 4 juillet 2024 20:14

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Immigration : 15.000 demandes de régularisation déposées par des ressortissants originaires de plus de 90 pays (ministre)

Quelque 15.000 demandes de régularisation ont été déposées par des ressortissants originaires de plus de 90 pays auprès de toutes les provinces et préfectures du Royaume, a indiqué mercredi à Rabat, le ministre chargé des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration, Anis Birou.

Intervenant lors d'un colloque international sous le thème "Europe-Maroc : la migration africaine et les enjeux des droits de l'homme", le ministre a rappelé qu'une vaste opération exceptionnelle a été lancée le 2 janvier dernier pour la régularisation de la situation des migrants en séjour irrégulier, et doit s'achever fin 2014.

Le Gouvernement marocain a mobilisé à cet effet d'importants moyens humains et logistiques, a-t-il poursuivi, relevant que le Maroc s'est également engagé dans plusieurs actions visant à faciliter l'intégration de ces nouveaux résidents dans la société marocaine et à leur assurer des conditions décentes de vie à travers, notamment, la scolarisation de leurs enfants, l'enseignement de la langue et de la culture marocaine aux adultes, la formation professionnelle donnant accès au marché du travail, sans oublier la couverture médicale et l'accompagnement social.

"Nous avons pris d'autres mesures pour assurer à notre action toutes les garanties de sérieux telles que la mise en place d'un mécanisme de concertation avec les ONG des droits de l'Homme et la mise à niveau du cadre législatif et institutionnel relatif à l'asile, aux droits des immigrés et à la traite des êtres humains", a-t-il fait savoir.

M. Birou a souligné qu'afin de faciliter l'accompagnement de l'intégration des immigrés, l'action a été organisée sur deux niveaux, le premier dédié à la mise en place et au suivi de la politique d'intégration des immigrés au niveau social, économique et culturel, ainsi que le réexamen du cadre législatif et institutionnel, tandis que le second volet est dédié à la prospective, la veille informationnelle, les études et la planification.

Pour ce faire, a-t-il relevé, un programme d'opérationnalisation de la nouvelle politique articulé autour notamment d'axes portant sur la mise à niveau de l'environnement juridique et institutionnel et l'intégration économique, sociale et culturelle des migrants régularisés.

Un programme de veille et de communication a été également élaboré pour l'optimisation de la connaissance de la population migrante et de ses attentes, le renforcement de la communication, du partenariat et de la coopération, a fait observer le ministre.

M. Birou a aussi tenu a précisé que le Maroc est devenu, et depuis de nombreuses années, pays de résidence de milliers d'étrangers venus soit de leur propre gré ou contraints par les conditions économiques ou politiques difficiles de leurs pays d'origine.

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), Mohamed Sebbar, a dans ce sens fait remarquer qu'historiquement le Maroc a été une terre d'immigration notamment grâce aux liens séculaires avec l'Afrique subsaharienne, soulignant qu'il est devenu, au fil des années, une terre d'accueil.

Cette nouvelle donne, a-t-il dit, est devenue le nouveau défi des autorités marocaines notamment au niveau de la gestion de l'immigration et de la protection des droits des migrants et des demandeurs d'asile conformément aux dispositions de la Constitution, qui garantit le principe de non-discrimination, et aux engagements et traités internationaux.

En vertu de l'article 24 du Dahir portant création de ce Conseil et conformément à ses prérogatives, telles que définies dans les articles 13 à 17, le CNDH a élaboré un rapport thématique relatif à la situation des migrants et des réfugiés au Maroc, soumis, en début de septembre, à la Haute appréciation de SM le Roi Mohammed VI par le Conseil, a-t-il rappelé.

"Le Souverain a pris note des recommandations pertinentes du CNDH et a réitéré sa conviction que la problématique migratoire, objet de préoccupations légitimes et parfois sujet de polémiques, doit être approchée de manière globale et humaniste, conformément au droit international et dans le cadre d'une coopération multilatérale rénovée", a ajouté le secrétaire général du CNDH citant un communiqué du Cabinet Royal daté du 9 septembre dernier.

Il a aussi rappelé que le 10 septembre 2013, SM le Roi a présidé une séance de travail sur l'immigration, consacrée à l'examen des divers volets relatifs à la problématique de l'immigration au Maroc.
Au cours de cette même séance, le Souverain a donné Ses Hautes Orientations au gouvernement afin de procéder, sans délais, à l'élaboration et la mise en place d'une stratégie et d'un plan d'action appropriés, en coordination avec le CNDH et les différents acteurs concernés, dans la perspective de formuler une politique globale en matière d'immigration", a tenu à rappeler M. Sebbar.

Ce colloque de deux jours est organisé par l'Institut méditerranéen des droits de l'Homme et des droits humanitaires, en collaboration avec le CNDH et le ministère chargé des Marocains Résidant à l'Etranger et des Affaires de la Migration, l'Organisation internationale pour les migrations et l'Institut des études africaines.

Cette rencontre s'assigne pour objectifs de déterminer les politiques européennes en matière de migration et leur manière de gestion des enjeux qui pose l'intégration des migrants, mettre l'accent sur la nouvelle politique du Maroc dans la gestion des flux humains causés par la migration et l'asile ainsi que de découvrir les mesures prises par l'Europe et le Maroc en matière de contrôle des frontières et la lutte contre la traite des Hommes, entre autres.

Le colloque s'articule autour de trois axes, à savoir "l'expérience européenne en matière d'approche du phénomène de la migration et les possibilités offertes", "Quelles politiques publiques marocaines pour la gestion de la problématique migratoire et quelles en sont les scénarii possibles ?", et "Une approche migratoire basé sur le respect des droits de l'homme : défis et contraintes pour l'avenir des pays méditerranéens".

21 mai 2014

Source : MAP

 

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