jeudi 4 juillet 2024 20:14

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Vague massive des expulsions des rd-congolais : Kinshasa et Brazzaville parviennent à un accord

Les gouvernements de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo ont signé une convention relative à la circulation et à l'établissement des personnes et des biens entre les deux pays.

Cet accord, conclu au terme des travaux de la 4ème Commission mixte "défense et sécurité" entre la RDC et le Congo-Brazzaville, qui se sont achevés mardi à Kinshasa, intervient au lendemain de la vague massive d'expulsions de centaines de milliers de ressortissants rd-congolais ayant provoqué une tension politique entre les deux pays voisins.

 

Selon les experts des deux pays, les textes règlementaires régissant la circulation et l'établissement des personnes entre les deux rives du fleuve Congo sont caducs, dans la mesure où ils n'avaient jamais été ratifiés, indique-t-on mercredi à Kinshasa, précisant que la présente convention devra être ratifiée "urgemment" par les Parlements des deux Etats.

 

Les deux pays ont également convenu de mettre sur pied une commission mixte qui se penchera sur l'examen, cas par cas, des allégations relatives aux violations des droits humains commises lors des expulsions des Congolais de la RDC de Brazzaville.

 

Selon le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation de la République du Congo, "il n'y a pas eu violations des droits", lors de ces expulsions qu'il a qualifiées de "légitimes", dans la mesure où elles visaient à lutter contre le banditisme.

 

D'autre part, cet arrangement prévoit que les représentations diplomatiques et consulaires concernées devraient désormais être informées avant toute opération d'expulsion massive.

 

Les deux parties se sont, d'autre part, mises d'accord sur les chiffres des personnes concernées par ces opérations d'expulsion, lancées en avril dernier par les autorités du Congo-Brazzaville, soit 130 mille personnes, dont 57 mille enfants.

Selon les médias, toutes les personnes vivant le long de la frontière entre les deux pays pourraient se rendre de part et d'autre pour un séjour de trois jours maximum avec un laissez-passer et une carte d'identité. En dehors de cette zone frontalière, les personnes désireuses traverser le fleuve Congo devront se munir d'un passeport et d'un visa. Quant à celles qui veulent s'établir au Congo-Brazzaville ou au Congo-Kinshasa, elles devront disposer d'un passeport et d'un contrat de travail.

 

La 4ème session de la commission spéciale "défense et sécurité" entre la RDC et le Congo-Brazzaville, tenue lundi et mardi à Kinshasa, a pour objectif d'évaluer l'opération des expulsions massives des Congolais de la RDC de Brazzaville et la mise en œuvre des accords de défense et de sécurité liant les deux pays.

 

4 juin 2014

 

Source : MAP

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