Les participants au colloque national sur l'émigration organisé par l'Institut national des études et recherches syndicales ont appelé hier à Alger à la ratification par l'Algérie de la convention 143 relative aux droits des travailleurs émigrés préconisée par l'Organisation internationale du travail (OIT). L'Algérie n'a pas ratifié, selon les participants, la convention 143 à laquelle a appelé l'OIT bien qu'elle ait ratifié les conventions complémentaires dont la convention 97 de 1949 et la convention des Nations-Unies de 1990.
M. Ahmed Khalef, coordinateur régional des activités des pays arabe au niveau du bureau international du travail, a affirmé que le rôle essentiel de l'OIT résidait dans "la mise en place de critères internationaux dont sont issues les conventions dont la convention 143". Concernant le retard mis dans la ratification de cette convention, M. Khalef a indiqué que sa signature par l'Algérie était "une question de temps". Mme Hadja Kaddous, directrice de l'Institut national des études et recherches syndicales, a, de son côté, affirmé que ce colloque visait la sensibilisation des cadres syndicaux de l'Union Générale des travailleurs algériens (UGTA) au niveau national notamment dans les wilayas. Pour l'intervenante, cette rencontre est une opportunité pour faire la lumière sur la réalité et les perspectives de ce phénomène et l'examen des voies permettant le recensement de ces travailleurs émigrés à l'intérieur et à l'extérieur du pays ainsi que la problématique de l'intégration des travailleurs émigrés dans les syndicats. Les cadres syndicaux participants à ce colloque, a-t-elle dit, sortiront avec un plan de travail afin de préserver les droits professionnels des travailleurs émigrés à l'étranger et d'évaluer leur contribution au développement local.
Source : El Moujahid