samedi 20 avril 2024 07:12

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Baraka

Le magazine Baraka, édité entre 1986 et 1987, tire son nom du mot Barakah qui signifie en arabe, sagesse ou bénédiction. Il porte ce nom car le journal avait, lors de sa première tentative de lancement, en juillet 1981, pris la forme d'un journal pour les immigrés sur les courses de chevaux avec pour logo un fer à cheval. Il était question de traiter de politique, de société mais avec comme argument de vente le journal de turf. Cette idée, expérimentée en 1981, n'a pas porté ses fruits. En effet, la première série de Baraka se limite au seul numéro 0. Les encarts publicitaires qui y on été placés pour engranger des recettes sont restés vides.

L'idée était de réaliser un journal populaire afin de prendre la suite de  Sans Frontière hebdomadaire puis mensuel né en mars 1979 dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris qui se voulait être le premier hebdomadaire indépendant de l'immigration. Sans Frontière était installé au 35 rue Stephenson, haut lieu de l'expression des cultures immigrées à Paris dans les années 1980, aux côtés de Radio Soleil.

Baraka qui voit le jour en 1986 est recentré sur un projet de journal destiné aux jeunes de l'immigration, en partie autour de l'ancienne équipe de Sans Frontière. Dans son deuxième numéro zéro, Baraka « se veut l'hebdo de la France de demain : l'hebdo couleur, l'hebdo de toutes les couleurs de France » ou encore « un hebdomadaire de cette nouvelle citoyenneté qui est en train de naître ».

Après six numéros, Baraka passe à la périodicité mensuelle. Le contenu de ce numéro de décembre 1986 est varié, proposant des articles de fonds comme un reportage sur les clandestins à la frontière franco-belge ou un article sur la politique internationale au Moyen-Orient. Un dossier « Black » offre un ensemble d'articles autour du gala des Senghors et un autre sur les Resto du Coeur revient sur le travail réalisé par l'association. Les illustrations sont, par ailleurs, nombreuses et offrent à voir le caractère parfois satirique du magazine avec un ton « gouailleur » revendiqué.

Le magazine est également très porté sur la promotion de la culture et notamment celle des artistes (écrivains, cinéastes, musiciens, comédiens etc.) issus de l'immigration comme en témoignent les nombreux article et encarts : focus sur la culture du tag, double page sur le film « Le 6ème jour » de Youssef Chahine ou invitation à la lecture avec une sélection de livres pour la jeunesse.

Ainsi Baraka offrait à voir un magazine cosmopolite, à l'image de la France telle qu'elle était, dans ses mutations et sa diversité et reste aujourd'hui un symbole de l'expression des cultures immigrées en France.

Source : generiques.org

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