Lors du Congrès annuel de la Confédération allemande des syndicats (DGB) qui s’est tenu lundi 9 janvier 2017 à Cologne, la chancelière allemande, Angela Merkel, a demandé à ce que les trois pays du Maghreb, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, soient classés comme pays sûrs, c’est à dire là où les émigrés clandestins expulsés ne risquent pas d’être poursuivis et condamnés. Elle caresse l’espoir de voir cette décision votée par la majorité du parlement allemand également.
La raison principale avancée par la chancelière est de permettre une meilleure fluidité dans la gestion des demandes d’asiles émanant des ressortissants clandestins issus de ces pays là. Cette décision permettra de vite refuser la demande sans trop perdre de temps pour la traiter, vu que ces demandeurs seront issus de pays qui ne mettent pas leur vie en danger.
Merkel a également insisté pour que cette décision soit prise au plus vite pour pouvoir statuer sur les cas des demandes d’asile en cours et procéder au rapatriement des demandeurs dans leurs pays d’origine.
Elle tient à préciser néanmoins que cette procédure doit se faire en collaboration étroite et avec tout le respect des pays où sont renvoyés les immigrés illégaux. Mais, Merkel s’est montrée très ferme à l’égard des pays réticents à accueillir leurs ressortissants, les menaçant de leur supprimer l’aide au développement, accordée chaque année pour la réalisation de projets structurants.
D’un autre côté, le leader du Parti Vert allemand, pôle fort de l’opposition, Jim Özdemir, s’est positionné, au vu de cette proposition, pour faciliter les procédures de visa aux citoyens de ces pays déclarés « sûrs ». Il alimente ainsi la polémique autour du sujet de la sécurité réelle ou imaginée dans ces pays du Maghreb.
Il a conclu en déclarant au quotidien allemand, le Rheinische Post, que l’Allemagne devrait faciliter les flux commerciaux avec ces pays, et permettre aux demandeurs de visas et de bourses d’études de suivre des procédures aisées.
10/1/2017, F.E.
Source : lesiteinfo.com