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Expulsions : Guéant déplore l'attitude des pays d'origine

Le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a regretté, jeudi 1er septembre, devant les ambassadeurs réunis à Paris, l'attitude des pays qui rechignent à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à la reconduite de leurs ressortissants en situation irrégulière.

"Les résultats, pour l'instant, ne sont pas au niveau de nos attentes", a observé le ministre, qui a fait état d'un "plan spécifique" de Beauvau et du Quai d'Orsay. Celui-ci "vise notamment à exercer ce qu'il faut bien appeler des pressions sur un groupe de huit pays prioritaires", "souvent proches de nous politiquement". Ces pays sont le Mali, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, l'Angola, la Mauritanie, le Pakistan, le Bangladesh et le Sénégal.

"Sans doute faudra-t-il par conséquent insister encore", a suggéré le ministre. Il a souligné que "cette affaire de laissez-passer consulaires n'est pas une question subalterne" mais "une question importante, car elle conditionne au moins en partie l'efficacité de notre effort pour limiter l'immigration clandestine".

LIMITER L'IMMIGRATION LÉGALE

Outre les expulsions, que M. Guéant veut porter à 30 000 cette année contre un objectif initial de 28 000, le ministre demande "une attitude rigoureuse en matière de délivrance des visas" afin de limiter l'immigration légale (professionnelle, familiale et étudiants). "Ce dont il s'agit, c'est de s'assurer de la bonne adéquation entre des demandes d'emploi venant de l'étranger et nos besoins réels", "d'éviter certains abus ou certaines formes de laxisme dans la mobilité étudiante ou le regroupement familial" et non de "priver l'économie française des ressources humaines dont elle aurait besoin", a-t-il assuré.

M. Guéant a déjà proposé de réduire de 20 000 personnes sur un an le nombre d'immigrés légaux accueillis en France. A l'échelle de l'Union européenne, le ministre plaide pour une réforme de la gouvernance de l'espace de libre circulation de Schengen et du droit d'asile. Après une demande de la France consécutive à l'arrivée de centaines de migrants tunisiens sur son territoire, les dirigeants de l'UE ont chargé, fin juin, la Commission européenne d'élaborer des critères permettant de rétablir, dans certaines situations, des contrôles aux frontières nationales des pays de Schengen. La commissaire européenne Cecilia Malmström s'est engagée à rendre sa copie en septembre.

S'agissant de l'asile, M. Guéant a estimé que "le moment est venu de repenser le droit" en la matière en Europe. "C'est fondamental, car dans la situation actuelle, il y a trop de disparités dans le traitement des demandes d'asile selon les Etats membres auxquels les demandeurs s'adressent." Selon lui, la France a reçu, en 2010, plus de 50 000 demandes, le Royaume-Uni 23 700, l'Italie 10 100 et la Pologne 6 500.

2/9/2011

Source : Le Monde

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