L'Australie ne financera plus l'aide juridique aux demandeurs d'asile qui sont arrivés par bateau.
Le raisonnement de Scott Morrison, le ministre de l'Immigration : « si les gens choisissent d'enfreindre la politique de l'immigration australienne, ils ne doivent pas s'attendre à la même aide que celle que l'Australie offre aux demandeurs d'asile arrivés par les voies légales. Ils ne recevront pas l'aide que le précédent gouvernement leur donnait. »
Concrètement: les environ 30 000 demandeurs d'asile en détention devront désormais se débrouiller tout seuls avec les subtilités légales de la loi australienne, ou compter sur l'aide de juristes bénévoles.
Pourtant le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés lui-même le dit : l'accès des demandeurs d'asile à une aide juridique est « un garde-fou indispensable ». Une position reprise par les défenseurs des demandeurs d'asile en Australie. Le ministre de l'Immigration s'est opposé à ce que le Centre des Droits de l'Homme de Melbourne, une ONG australienne de défense des droits de l'homme, fournisse aux demandeurs d'asile une liste des organisations susceptibles de leur offrir une aide juridique gratuite.
La raison invoquée par le ministère: il ne veut pas favoriser telle ou telle organisation. « C'est absurde, répond Rachel Ball, du Centre des Droits de l'Homme, il n'y a pas de concurrence entre les organisations, nous sommes tous débordés de demandes.»
1 Avril 2014, Caroline Lafargue
Source : .radioaustralia