Le droit d'émigrer et de travailler aux Etats-Unis a un prix inestimable, non seulement pour les individus mais aussi pour les Etats, qui savent à quel point les expatriés peuvent constituer une source de revenus et d'influence, et l'attribution de visas un signe favorable de la part du protecteur américain.
S'il en fallait une preuve, elle est fournie par les considérables moyens déployés ces temps-ci par certains pays pour obtenir des dispositions favorisant leurs ressortissants dans la réforme de l'immigration promise par Barack Obama dont le Congrès pourrait commencer à débattre en juin. Le texte prévoit la régularisation de 11 millions de sans-papiers, la sécurisation des frontières et une nouvelle politique des visas.
Alors que le projet, préparé par un groupe bipartite de huit sénateurs, n'opère en principe aucune distinction entre étrangers pour l'attribution des 110 000 visas de travail annuels promis, diplomates et lobbyistes s'activent à Washington pour pousser l'avantage de leurs Etats, alléguant de circonstances particulières.
Ainsi, les Sud-Coréens mettent en avant l'accord de libre-échange avec les Etats-Unis que les deux pays ont ratifié en 2011,...
21.05.2013, Par Philippe Bernard
Source : LE MONDE
