"C'est bon de revenir en Californie". Voici comment Barack Obama a débuté lundi son discours donné à San Francisco dans lequel il demandait à la Chambre des représentants, majoritairement républicaine, d'approuver le projet de réforme sur l'immigration. Alors qu'il en finissait avec son allocution, le Président des Etats-Unis a été interrompu dans son élan par un citoyen soucieux du sort des immigrés clandestins sur le sol américain. Une intervention recadrée avec élégance par le chef d'Etat qui a tenu a y répondre sincèrement.
"Monsieur le président, s'il vous plait, utilisez vos décrets pour mettre fin dès maintenant à l'expulsion des 11,5 millions d'immigrés clandestins que compte ce pays" a réclamé un des spectateurs assis derrière Barack Obama. "Vous avez le pouvoir d'empêcher l'expulsion de chacun d'entre eux", a ajouté l'homme, alors que le président tournait le dos aux micros pour lui faire face.
"Nous sommes une nation de lois"
Empêchant les agents de sécurité de faire sortir le spectateur de la salle, le chef d'Etat américain est calmement revenu sur sa position d'homme politique. "En fait, non, je ne peux pas", a-t-il répondu à l'agitateur qui avait des supporters dans l'assemblée. "Si je pouvais véritablement résoudre tous ces problèmes sans faire approuver les lois par le Congrès, alors je le ferais."
"Nous sommes une nation de lois. Cela fait partie de notre tradition. La solution de facilité serait d'hurler et de prétendre que je peux faire quelque chose en violant nos lois. Ce que je propose est plus difficile : utiliser notre processus démocratique pour atteindre le même objectif que vous" a conclu Obama sous les applaudissements des spectateurs.
26 novembre 2013, Nicolas Schiavi
Source : tf1.fr
