La région bruxelloise compte 840.000 citoyens directement issus de l'immigration, naturalisés ou non, soit 75,6 % de la population. Le Maroc (191.300 habitants) vient largement en tête des pays d'origine de ces Bruxellois d'immigration récente, devant la France (98.300) et l'Italie (75.300). Plus de 380.000 Bruxellois n'ont pas la nationalité belge. Les plus nombreux d'entre eux sont Français : 50.753 habitants de la région ont un passeport hexagonal.
Bruxelles se fait de plus en plus polyglotte. Alors qu'en 2000, on y parlait « bien à excellemment » 72 langues différentes, ce sont désormais 104 idiomes qui ont de bons locuteurs dans la capitale. Le français reste la langue la mieux maîtrisée malgré un net recul : 88,5 % des Bruxellois disent bien la parler contre 95,5 % il y a douze ans. Viennent ensuite l'anglais (29,7 %), le néerlandais (23,1 %) et l'arabe (17,9 %).
Tous les cinq ans, la VUB mène une enquête sur l'identité des Bruxellois.
Les personnes interrogées peuvent se définir selon un ou deux critères parmi une liste réduite : Belge, Bruxellois, Européen, Flamand, Wallon... En 2007, ils étaient 64,3 % à se sentir Belges et 41,7 % à se dire Bruxellois. La tendance s'est depuis radicalement renversée. 55 % se revendiquent désormais Bruxellois alors qu'ils ne sont plus que 38,4 % à se définir comme Belges.
4 novembre 2013
Source : Le Soir