Conclusion du colloque : les MRE sont nombreux à vouloir participer au développement de leur pays. Cependant, 50% des entreprises qu'ils créent au Maroc, cessent leur activité au bout de 2 ans... Photo/ Aziz Cherkaoui
La diaspora scientifique et entrepreneuriale marocaine bénéficie-t-elle au développement du Maroc ? Un colloque universitaire a été récemment tenu à Casablanca pour répondre à la question.
Dans le cadre d'un colloque, l'Université Mundiapolis de Casablanca et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), ont planché sur le thème « Recherche scientifique, entreprenariat et diaspora : pertinence et interactions ».
Le colloque organisé le lundi 1er juillet, visait à comprendre comment le potentiel de la diaspora scientifique et entrepreneuriale pouvait bénéficier à l'essor du Maroc.
On apprend ainsi que sur les 4 millions de Marocains résidant à l'étranger, les travailleurs à haute qualification originaires de pays du Sud installés dans des pays du Nord s'attachaient de plus en plus à aider au développement de leur pays d'origine.
Les thématiques discutées ont couvert des sujets variés tels que, l'expérience marocaine avec sa diaspora scientifique et entrepreneuriale, notamment le décalage technologique vécu par les scientifiques marocains à l'étranger et l'impact de ces derniers sur l'innovation en France.
Les comportements des Marocains résidant à l'étranger en termes de transferts de fonds et leur impact socio-économique au Maroc ont aussi été abordés lors des interventions.
L'expérience de la diaspora marocaine en termes d'entreprenariat a également été abordée par Anouar BENAISSA, de l'Université de Dauphine/Pau, qui a exposé les résultats d'une enquête effectuée sur des cadres marocains installés en France.
Une conclusion amère se dégage des débats : 50% des entreprises créées au Maroc par des Marocains résidant à l'étranger cessaient leur activité au bout de 2 ans.
3 juillet 2013, Aziz Cherkaoui
Source : Le Courrier de l'Atlas